UnitĂ©sde la LĂ©gion. 1er R.E. (RĂ©giment Ă©tranger), créé en 1831, implantĂ© Ă  Sidi-bel-AbbĂšs (AlgĂ©rie), rapatriĂ© en 1962 Ă  Aubagne (Bouches-du-RhĂŽne), quartier ViĂ©not. En qualitĂ© de doyen de tous les rĂ©giments de la LĂ©gion, c'est lui qui est dĂ©positaire des traditions et a la charge de conserver les reliques. Il est composĂ© de TĂ©moignage trĂšs intĂ©ressant d’un ancien lĂ©gionnaire GĂ©rard Gille, qui est offert Ă  notre lecture par sa fille Sylvie. L’Auteur retrace son existence en Indochine entre 1948 et 1953, en particulier sous les ordres du capitaine Mattei et du lieutenant Jaluzot. RĂ©cit “brut de dĂ©coffrage” qui permet de garder toute la verve de l’Auteur. Prologue Une si belle Arme Dans ce court rĂ©cit, j'ai tentĂ© de retracer l'existence qui fut la mienne dans la lĂ©gion Ă©trangĂšre entre 1948 et 1953. J'y raconte la guerre bien-sĂ»r, mais aussi la féérie des paysages Tonkinois, le charme des villages et de ses habitants, la magie des parfums d'Asie et toutes les Ă©motions qui ont empreint ma mĂ©moire d'homme et de soldat. Je dĂ©die ce livre Ă  la lĂ©gion Ă©trangĂšre qui Ă  cette Ă©poque est devenue ma seconde mĂšre et qui le restera toujours. Sommaire Prologue. Chapitre 1 " Voici une belle arme...". Chapitre 2 Un sĂ©jour Ă  Sidi Bel AbbĂšs. Chapitre 3 En avant pour l'aventure. Chapitre 4 Sur la RC4; direction Cao-Bang. Chapitre 5 Un hiver sur le col de Long PhaĂŻ. Chapitre 6 De village en village, de riziĂšre en riziĂšre... Chapitre 7 Hold-up Ă  Nacham. Chapitre 8 Une "villĂ©giature" Ă  HanoĂŻ. Chapitre 9 OĂč des enfants sauvent le lĂ©gionnaire... Chapitre 10 En poste Ă  Bo-Cung. Chapitre 11 Mon baptĂȘme du feu. Chapitre 12 En transit dans le delta Tonkinois. Chapitre 13 Un jeu dangereux. Epilogue. Chapitre 1 Voici une belle arme... » Le 10 AoĂ»t 1948 , nous passions mon pĂšre et moi devant la caserne Michel Ă  Lons le Saunier quand mon regard se porta sur une belle affiche prĂ©sentant un jeune lĂ©gionnaire en tenue de saharienne. Voici une belle arme » me dit mon pĂšre tu pourrais envisager de t'engager... » ajouta-t-il en m’observant. Ma rĂ©ponse fut me prĂ©cipitai dans le bureau d’accueil ou je trouvai un officier qui reçut ma demande d’engagement et me remit aussitĂŽt un titre de transport pour Marseille .Le jour de mon dĂ©part fut fixĂ© au surlendemain. Ma famille reçut assez bien la nouvelle. La veille du grand jour nous nous retrouvions autour d’un excellent repas Ă  l’hĂŽtel de GenĂšve avec mon pĂšre, ma mĂšre, ma tante Suzanne et surtout Tita , la soeur de ma mĂšre qui m’avait toujours vouĂ© une affection particuliĂšre et qui avait tenu Ă  marquer l’occasion en nous offrant ce dĂ©jeuner au restaurant. Le jour venu, je me prĂ©sentai Ă  la gare de Lons le Saunier Ă  l’heure indiquĂ©e sur ma feuille de Marseille. L’aventure commençait ! Le bas-fort Saint Nicolas est une petite bastide surplombant l’entrĂ©e du vieux port de Marseille. C’est ici que durant trois longues semaines je dus rĂ©pondre Ă  de nombreux interrogatoires. Je me souviens que la police y venait Ă  longueur de journĂ©e pour embarquer des individus au passĂ© douteux qui pensaient, bien Ă  tort, pouvoir Ă©chapper Ă  la justice en s’engageant Ă  la LĂ©gion! Ainsi se dĂ©roulaient les journĂ©es au bas-fort Saint Nicolas en compagnie d’autres jeunes recrues, majoritairement des Allemands, soumis au mĂȘme rĂ©gime que moi-mĂȘme. Lorsqu’un jour, qu’elle ne fut pas ma surprise, de me retrouver convoquĂ© et sommĂ© de me prĂ©senter Ă  mon oncle qui commandait Ă  l’époque la base d’Istre. Il venait me dissuader de partir en Indochine. Par devant le commandant du dĂ©pĂŽt, et Ă  ma grande honte, il insista pour que mon engagement soit dĂ©truit, ma dĂ©cision relevant selon lui de la folie ou du moins de l’inconscience. Sa tentative fut vaine. Lorsque le commandant me demanda de me prononcer je confirmai avec force et dĂ©termination ma dĂ©cision de m’engager Mon oncle »dis je avec une certaine vĂ©hĂ©mence, sache que je ne reviendrai pas sur un choix que j’ai fait Ă  titre personnel et sans contrainte; c’est un acte rĂ©flĂ©chi et dĂ©finitif ». Je demeurai donc au bas-fort Saint Nicolas duquel je voyais passer et repasser les petits pĂȘcheurs marseillais. Jusqu’au jour oĂč enfin je vis figurer mon nom sur la liste de dĂ©part. Une immense joie m’envahit alors mĂȘlĂ©e d’un certain soulagement car la crainte d’ĂȘtre refoulĂ© ne m’avait pas quittĂ© durant toutes ces journĂ©es passĂ©es ici. Je peux dire que j’étais fier d’ĂȘtre reconnu moralement apte Ă  servir la LĂ©gion! Chapitre 2 Un sĂ©jour Ă  Sidi Bel AbbĂšs AprĂšs 36 heures de voyage sur un vieux rafiot, le Sidi Brahim»,je dĂ©couvrais pour la premiĂšre fois l’ 23 ans. Je rejoignis Sidi Bel AbbĂšs par le train, retrouvant lĂ  un contingent de 500 hommes environ qui aprĂšs examen d’aptitude devaient ĂȘtre envoyĂ©s dans les diffĂ©rents rĂ©giments de la LĂ©gion pour huit mois d’instruction. Pour ma part, je fus affectĂ© dans un rĂ©giment de cavalerie, au quartier Dimitri Amilakvari » oĂč trĂšs vite je fus apprĂ©ciĂ© pour mes compĂ©tences de bon tireur. Cette Ă©valuation me conduisit Ă  l’équipage d’un char d’assaut en qualitĂ© de tireur de tourelle. J’étais trĂšs satisfait de mon affectation, ce poste Ă©tant sans conteste un maillon fort important de l’équipage. Par la suite, lorsqu’on me proposa de faire le peloton de Caporal, je refusai avec entĂȘtement, ne tenant pas Ă  prolonger mon sĂ©jour en Afrique,tant j’avais hĂąte de rejoindre l’Indochine. Durant cette longue instruction je fis la connaissance d’un compagnon de chambrĂ©e, un ancien » , rapatriĂ© d’Indochine pour raison sanitaire. Au fil des jours nous devĂźnmes de bons copains. Combien de verres de rosĂ© et de casse-croĂ»tes m’a-t-il offert au cours de nos permissions de spectacle! Il faut dire que l’immense casernement ainsi que toutes les rĂ©sidences pour sous-officiers et officiers formaient aux trois-quarts l’enceinte de Sidi bel AbbĂšs, faisant vivre toutes ses petites Ă©choppes mais aussi les bordels et autres gourbis dont grouillait la petite banlieue. Mais rien ne remplaçait le boudin, le lard et le saucisson fabriquĂ©s par les anciens lĂ©gionnaires de notre ferme! PrĂ©cisons que ce lieu Ă  vocation agricole appartenait effectivement Ă  la LĂ©gion .Elle y accueillait tous les soldats qui avaient servi pendant quinze ans et se retrouvaient sans autre refuge ni famille que leur rĂ©giment. Or, mon nouveau copain, d’origine lituanienne, prĂ©sentait une situation similaire Ă  celle de ces pensionnaires » d’un genre particulier. RĂ©formĂ© pour fiĂšvre et dysenterie, il me confia un soir son dĂ©sarroi toute sa famille ayant Ă©tĂ© exterminĂ©e par l’occupation russe, il ne savait oĂč aller Ă  la sortie, sans recommandation ni connaissances. TouchĂ© par une telle dĂ©tresse, je pris la dĂ©cision, sans le lui dire, d’écrire Ă  mon pĂšre, sollicitant pour lui une place de commis au sein de notre ferme familiale. La rĂ©ponse ne fut pas longue Ă  venir mon copain Ă©tait attendu Ă  Condamine, Ă  la maison, oĂč il serait reçu chaleureusement. Qu’elle ne fut pas la joie de mon compagnon lituanien auquel je dus faire lecture de la missive paternelle Ă  plusieurs reprises il n’en croyait pas ses oreilles! j’avais devant moi un homme comblĂ© de bonheur. DĂšs lors, il ne cessa de me gratifier, sacrifiant sa solde dans les bouges de Sidi Bel AbbĂšs Il resta jusqu’au bout un copain exemplaire et reconnaissant. Durant ces huit mois d’instruction Ă  Sidi Bel AbbĂšs mon oncle , persĂ©vĂ©rant dans ses intentions Ă  mon Ă©gard, me fit une nouvelle visite inopportune. Au bureau du Commandant, le dĂ©pĂŽt commun de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, il me fit convoquer. Cette fois, il Ă©tait accompagnĂ© de son beau-frĂšre. Tous deux Ă©taient venus spĂ©cialement en avion pour m’inciter une fois de plus Ă  quitter l’armĂ©e. Aujourd’hui encore je n’ai toujours pas compris la raison d’un tel acharnement ... Cette confrontation que je vivais comme un affront fut beaucoup plus dure que la prĂ©cĂ©dente. J’avais l’impression d’ĂȘtre l’objet d’une vĂ©ritable machination.... Comme un candidat devant un jury, je dus convaincre le commandant de ma motivation en rĂ©affirmant mon choix avec force et sur la valeur emblĂ©matique de mon engagement Ă  la LEGION la parole donnĂ©e d’un lĂ©gionnaire ne se reprenait pas. Le Commandant fut sensible Ă  mes propos et ajouta en acquiescant que tout acte signĂ© devait ĂȘtre honorĂ©. AprĂšs cette ultime mise au point je quittai donc mon oncle et son beau-frĂšre. Nos adieux, dans le grand quartier Vienot, furent trĂšs froids. Pour ma part, je dois dire que je laissai libre cours Ă  ma colĂšre Ne te mĂȘle plus jamais de mes affaires »dis-je Ă  mon oncle ajoutant avec la fougue de ma jeunesse je n’ai de leçons Ă  recevoir de personne! ». Je crois mĂȘme Ă  ce moment l’avoir traitĂ© d’officier d’opĂ©rette! Heureusement, ma fin d’instruction approchait et je n’avais qu’une hĂąte partir enfin pour l’Indochine! Imaginez alors la dĂ©ception qui fut la mienne lorsqu’un lieutenant m’annonça un matin que je n’étais pas prĂ©vu pour le prochain convoi mon instruction devait se prolonger afin que j’apprenne le morse car Ă©tant d’origine française, on me rĂ©servait le rĂŽle de radio. A cette annonce mon sang ne fit qu’un tour! Je pressentais aussi confusĂ©ment que mon oncle pouvait ĂȘtre Ă  l’origine de cette dĂ©cision. La colĂšre me fit alors accomplir un geste que je devais regretter par la suite. Exprimant Ă  ma maniĂšre un furieux refus, j’administrai au Lieutenant un direct du droit dans la mĂąchoire; il alla s’effondrer quelques mĂštres plus loin. C’était le seul moyen que j’avais trouvĂ© pour partir! Evidemment , la sanction fut immĂ©diate j'Ă©copai de trois semaines de parc Ă  autruches ». Certes, j’étais puni mais je savais qu’aprĂšs on allait m’expĂ©dier pour l’ExtrĂȘme Orient ! Ce que je ne savais pas encore Ă  ce moment lĂ  c’est ce qu’allait ĂȘtre exactement ma punition et il faut bien dire que ce parc Ă  autruches » n’était pas une partie de plaisir! Dernier maillon disciplinaire avant le pĂ©nitencier de Colomb-BĂ©char, la punition en ce lieu consistait d’abord Ă  ĂȘtre enfermĂ© seul dans une taule de 5 m2, un bas flanc bĂ©tonnĂ© en guise de couchette. Matin, midi et soir un petit rĂ©gal consistant en une soupe d’eau chaude accompagnĂ©e de ses petits croĂ»tons Ă©tait servi. Ce repas devait ĂȘtre pris au garde Ă  vous, face au mur, le front appuyĂ© sur moindre geste Ă©tait rĂ©primĂ© d’un coup de cravache sur les reins. Le reste du temps, c’est Ă  dire toute la journĂ©e, il fallait courir au pas de gymnastique, Ă  petites foulĂ©es et sans interruption, sauf une pause trĂšs brĂšve Ă  midi. Le parc s’étalant sur 5000m2 Ă©tait murĂ© et grillagĂ© sur une hauteur de 4m environ. La piste en faisait le tour et au milieu s’étendait un grand bassin d’eau dans lequel on avait dressĂ© 10 cm de tessons de bouteilles cassĂ©es. Notre course infernale Ă©tait contrĂŽlĂ©e par des bergers allemands fort bien dressĂ©s sous la bonne garde de quatre lĂ©gionnaires. Comme vous l’imaginez la moindre dĂ©faillance pouvait ĂȘtre trĂšs douloureuse... Mais mĂȘme en ce lieu, je ne cessais de rĂȘver Ă  un avenir plein de promesses et de suspens... Bien sĂ»r, la grande aventure commençait assez mal mais ma peine prenait fin et je dois reconnaĂźtre que j’assumais tout cela parfaitement . J’étais passionnĂ© et fougueux, avide d’action et de dĂ©foulement. Peut-ĂȘtre essayais-je aussi d’oublier une adolescence marquĂ©e par la brutalitĂ© d’un pĂšre trop autoritaire et la froideur d’une mĂšre dont je ne ressentais pas l'amour. Mais ma chĂšre grand-mĂšre et ma tante TITA restaient dans mon coeur et m’offraient comme une protection bĂ©nie dans les Ă©preuves prĂ©sentes et Ă  venir... Chapitre 3 En avant pour l’aventure ! AprĂšs le parc Ă  autruches », je fus envoyĂ© en Indochine mais toujours sous mesure fus donc accompagnĂ© en train jusqu’à Bizerte par un sous-officier et deux lĂ©gionnaires en arme. Nous Ă©tions en juillet 1949. A Bizerte j’embarquai sur Le MarĂ©chal Joffre » . A son bord m’attendait Ă  nouveau un drĂŽle d’accueil je fus aussitĂŽt mis au mitard par le commandant du dĂ©tachement. Je croupis donc pendant les premiĂšres quarante huit heures dans un cachot, en fond de cale et dans le noir absolu. Quand on jugea bon de me sortir de ce trou Ă  rats, je fus placĂ© Ă  l’office de l’équipage. On me signifia alors clairement que je demeurerais Ă  cette place et sous l’autoritĂ© du postal agent responsable du mess pendant toute la traversĂ©e; je fis donc l’expĂ©rience du travail de plongeur pendant ces vingt six jours . Et je dois dire que cela ne me dĂ©plaisait pas. Le postal, d’origine sĂ©nĂ©galaise, Ă©tait sympathique et de fort bonne moralitĂ©. En outre, ce qui n’est pas nĂ©gligeable, j’étais trĂšs bien nourri. Le bateau naviguait cap est Ă  la vitesse de quinze noeuds environ. Le nettoyage et la plonge ne me prenaient que quelques heures. Le reste du temps j’admirais la mer et ses poissons volants par l’un des quatre hublots du mess. Quelques fois, je pouvais aussi contempler le lever ou le coucher du soleil. La nuit, je dormais sur une table, enroulĂ© dans une simple couverture car on m’avait formellement interdit de quitter mon poste un seul instant. Quoiqu’il en soit cette mission n’était pas dĂ©sagrĂ©able; j’étais souvent seul car le postal s’absentait frĂ©quemment en me laissant la surveillance du mess. Et bien souvent il m’est arrivĂ© de penser que j’étais privilĂ©giĂ© par rapport aux troupes entassĂ©es en cale. Les jours s’écoulaient ainsi paisiblement quand survint un incident Ă  l’escale de Djibouti. Un homme d’équipage me prit Ă  partie, me faisant remarquer que son verre n’était pas propre. Tout en m’excusant je m’empressai de le repasser Ă  la plonge et de l’essuyer mĂ©ticuleusement. Quelques instants plus tard le mĂȘme marin en claquant des doigts me fit signe de recommencer l’ m’exĂ©cutai une fois de plus et lui retournai le verre mais cette fois sans excuse. La mĂȘme scĂšne se rĂ©pĂ©ta une troisiĂšme fois et j’estimai Ă  ce moment lĂ  que la provocation devenait trop flagrante. J’empoignai l’homme par le col de son habit et lui adressai un uppercut du droit qui l’envoya sous une table! Le postal s’interposa alors et rĂ©ussit Ă  m’isoler dans la cambuse. A la fin du service , lorsque l’équipage eut repris ses fonctions,il me sortit de lĂ  et je repris mon travail, comme d’habitude. Mais quelques instants plus tard, il revenait accompagnĂ© du commandant de dĂ©tachement. Celui-ci me somma alors de m’expliquer sur les circonstances de cet avatar. Bon » me dit-il, pour cette fois, l’affaire est classĂ©e;mais que ce genre d’incident ne se reproduise plus!Un peu de diplomatie que diable! » Au repas du soir je remarquai que l’homme d’équipage Ă©tait trĂšs marquĂ© au visage mais aussi que tout dans son comportement trahissait ostensiblement la gĂȘne et mĂȘme, je crois pouvoir le dire , la honte; peut-ĂȘtre plus d’ailleurs vis Ă  vis de ses camarades que de moi-mĂȘme... Je lui fis remarquer avec beaucoup de diplomatie » et un brin d’arrogance que je pourrais aisĂ©ment me passer de ses excuses. Quelques jours aprĂšs cet incident j’eus la surprise de voir arriver trois lĂ©gionnaires au mess, lieu normalement interdit Ă  la troupe. Ils avaient empruntĂ© une coursive pour arriver jusqu’à mon poste. Ils m’apprirent que l’ensemble du dĂ©tachement Ă©tait au courant de ma mĂ©saventure et aprĂšs quelques minutes de conversation les trois compĂšres m’avouĂšrent la vĂ©ritable raison de leur visite remplir de pinard le bidon qu’ils avaient avec eux! Devant ma rĂ©ticence, ils m’amadouĂšrent en me flattant, vantant mes exploits » et ma rĂ©putation Ă  bord mon passage au mitard avait, soi-disant, fait le tour du dĂ©tachement et environ 1500 hommes attendaient de me rencontrer!Fort de cette toute nouvelle popularitĂ©, je remplis gĂ©nĂ©reusement le bidon de mes nouveaux camarades. Evidemment, l’opĂ©ration se renouvela le lendemain, le surlendemain et les jours suivants! J’abreuvais ainsi ces lĂ©gionnaires Ă  raison de quatre ou cinq litres d’alcool chaque jour. Et les lascars me promettaient la lune bien sĂ»r! Quant au postal, le brave homme fermait les yeux jamais durant toute la traversĂ©e il ne me fit une seule remarque ni ne me retira les clefs de la cambuse. L’essentiel du dĂ©tachement dĂ©barqua Ă  SaĂŻgon; le reste Ă  AĂŻphong au Tonkin. Je ne devais plus jamais revoir mes compagnons au bidon. ArrivĂ© en Baie d’Along, au point de mouillage, je fis mes adieux au postal. Avant que nous nous quittions Ă  tout jamais, et comme pour lever un voile ,il me confia que le marin avec lequel je m’étais battu Ă©tait un communiste fervent qui ne pouvait admettre que des soldats français aillent tuer ses frĂšres ».A chaque traversĂ©e, il prenait Ă  partie un lĂ©gionnaire bouc Ă©missaire qu’il se plaisait Ă  provoquer; je n’étais donc pas le premier Ă  avoir dĂ» subir sa de me serrer la main le postal me regarda longuement et me dit avec un certain respect tu es le premier Ă  avoir oser lui rĂ©pliquer! ».Je reçus cette confidence comme un compliment qui me rendait plus fort, prĂȘt Ă  affronter l’aventure qui m’attendait Ă  terre. Ainsi je dĂ©barquai en baie d’Along avec quelques 500 hommes environ, lĂ©gionnaires, spahis, goumiers, tabors, tirailleurs sĂ©nĂ©galais, marsouins de l’infanterie de marine, et quelques hindous originaires de Pondichery embarquĂ©s Ă  Colombo. Nous fĂ»mes transfĂ©rĂ©s Ă  AĂŻphong par de petites embarcations de style sampans. C’est dans ce port du Tonkin que devaient se reformer les troupes avant de rejoindre leurs unitĂ©s respectives. Durant une huitaine de jours, rassemblĂ©s dans une espĂšce de caserne dĂ©saffectĂ©e, nous attendions tous nos diffĂ©rentes affectations. Pour ma part, je reçus pour mission avec une vingtaine de camarades d’assurer le transport et la sĂ©curitĂ© des rĂ©fugiĂ©s de Tchan KaĂŻ Chek qui fuyaient le maoĂŻsme. Pendant deux semaines nous acheminĂąmes ainsi ces gens par milliers sur un vieux Liberty » de Ten-Yien Ă  Canfa-Port et Canfa-Mine, petits ports industriels situĂ©s en baie d’ navette emmenait une centaine de rĂ©fugiĂ©s. AprĂšs trois heures de transfert ils embarquaient alors par leurs propres moyens , souvent sur de frĂȘles coquilles, pour l’üle de Formose situĂ©e Ă  quelques milles de savaient que la traversĂ©e sans escale sur ces embarcations prĂ©caires serait longue, dangereuse et qu’ils n’atteindraient peut-ĂȘtre jamais l’üle. Je me souviens de ces rĂ©fugiĂ©s chinois, inquiets certes pour leur avenir incertain, mais cependant dignes et reconnaissants , nous remerciant sans cesse de l’opportunitĂ© qui leur Ă©tait nous confiaient dans un français parfait leur regret de quitter la Chine mais aussi leur choix de fuir la rĂ©pression maoĂŻste qui selon eux ferait subir au pays une purge stalinienne. Je rĂ©alisai alors Ă  quel point la volontĂ© dĂ©terminante de ce peuple pouvait servir son destin. Durant l’une de ces traversĂ©es, j’eus l’occasion d’assister Ă  un Ă©vĂšnement peu banal. Nous avions remarquĂ© qu’une des femmes Ă©tait enceinte et semblait fort avancĂ©e dans sa grossesse. Elle devait accoucher durant le voyage dans les conditions les plus sommaires qui soient. Son mari qui l’assistait fut remarquable dans la prĂ©cision et la maĂźtrise de ses gestes, exĂ©cutant Ă  mon avis une prestation digne d’un obstĂ©tricien professionnel! Durant tout l’accouchement, l’assistance se tenait lĂ , supportant le jeune couple en chantant et s’exclamant de joie. Inutile de vous dire que le spectacle n’était pas commun pour nous autres europĂ©ens! Mais ce qui allait se passer dans l’heure suivante Ă©tait encore plus surprenant. ArrivĂ©s Ă  Canfa-Port Ă  marĂ©e basse, soit deux Ă  trois mĂštres en dessous du niveau normal de la mer, nous eĂ»mes la surprise de voir dĂ©barquer la jeune mĂšre, son bĂ©bĂ© accrochĂ© dans le dos, escaladant l’échelle de montĂ©e dressĂ©e Ă  la verticale, avec une agilitĂ© et une souplesse qui nous laissa tous pantois! ExceptĂ© cet heureux intermĂšde, les traversĂ©es se dĂ©roulaient plutĂŽt calmement dans ce cadre exceptionnel et majestueux de la baie d’Along. Il fallait toutefois respecter un itinĂ©raire prĂ©cis en Ă©vitant surtout de longer les calcaires oĂč les viets embusquĂ©s auraient pu nous saluer Ă  coup de rafales d’armes plus que nous avions reçu l’ordre de ne pas riposter dans ce cas! Vers la fin septembre de l’annĂ©e 1949 nous devions rejoindre Ten-Yen prĂšs de MonkaĂŻ sur la frontiĂšre de Chine afin d’y ĂȘtre embarquĂ©s pour nos unitĂ©s combattantes. C’est Ă  Ten-Yen que prend naissance la route coloniale n° 4, appelĂ©e RC4,jalonnant la frontiĂšre de Chine jusqu’à Cao-Bang. Je savais que j’étais affectĂ© au 3Ăšme rĂ©giment d’infanterie,1er bataillon,2Ă©me compagniej’avais donc l’insigne honneur d’appartenir au plus ancien rĂ©giment de la LĂ©gion Ă©trangĂšre auparavant appelĂ© RMLERĂ©giment de Marche de la LĂ©gion EtrangĂšre. Je ne vous rappellerai pas que le 3Ăšme REI est actuellement le rĂ©giment le plus dĂ©corĂ© avec 16 citations juste aprĂšs le RICM RĂ©giment d’Infanterie Colonial Marocain qui peut s’enorgueillir de 17 citations. C’est aussi le seul rĂ©giment de France auquel a Ă©tĂ© attribuĂ© la fourragĂšre avec aiguillette. Chapitre 4 Sur la RC4, direction Cao-Bang L’infanterie me passionnait. J’aimais les armes Ă  feu et l’odeur de la poudre brĂ»lĂ©e. Cette passion avait commencĂ© Ă  l’ñge de quatorze ans environ . On avait offert Ă  mon oncle durant sa carriĂšre militaire un Ă©tui de cinq pistolets, et ces armes me fascinaient. Combien de fois en ais-je saisi une Ă  la dĂ©robĂ©e pour aller m’exercer dans le petit bois de mon village muni d’un chargeur rempli de balles! Je me souviens encore des deux cibles que j’avais fabriquĂ©es et sur lesquelles j’avais dessinĂ© des cercles soigneusement colorĂ©s. J’entretenais mĂ©ticuleusement ces grand-mĂšre m’ayant surpris un jour dans ce travail, je m’empressai de la rassurer en lui expliquant qu’il fallait Ă  tout prix nettoyer ces pistolets afin de les prĂ©server de la rouille! Je ne sais si elle m’a cru mais devant mon habiletĂ© Ă  dĂ©monter, graisser, huiler et remonter l’arme, j’ai vu l’inquiĂ©tude disparaĂźtre de son regard. Cette adresse me fut d’ailleurs fort utile quelques annĂ©es plus tard, au maquis. Mais ici, sur la frontiĂšre de Chine, ces souvenirs de prime jeunesse me paraissaient bien lointains! De Ten-Yen nous nous engageĂąmes donc sur cette RC4 embarquĂ©s dans des convois de camions montant sur Cao-Bang Plus nous avancions sur ces terres du Haut-Tonkin et plus mon excitation grandissait. Tout me troublait et m’enchantait Ă  la fois les parfums d’épices orientales mĂȘlĂ©s aux odeurs de poissons sĂ©chĂ©s, les paysans que nous croisions et qui conduisaient Ă  la baguette des bandes de canards jusqu’au ruisseau et surtout cette forĂȘt dense et magique qui recouvrait parfois le chemin. Je me sentais heureux de vivre et de dĂ©couvrir ce nouveau monde aux moeurs si diffĂ©rentes des nĂŽtres. Ainsi nous suivions cette route sillonnante, avec ses cols, ses vallĂ©es, ses guĂ©s et bien sĂ»r ses villages qui me semblaient Ă©tranges et familiers Ă  la fois Langson, Dong-Dang, Nacham, Bo-Cung, Long-VaĂŻ, Tchak-Khe... A chaque escale l’accueil des villageois Ă©tait chaleureux et toujours aimable. Lorsque nous nous arrĂȘtions pour une nuit, nous Ă©tions reçus chez l’habitant qui , outre le gĂźte, nous offrait ses meilleurs plats et son hospitalitĂ© gĂ©nĂ©reuse et enthousiaste. Ma fougue et ma passion croissaient au fil des jours. Bien sĂ»r, pendant notre parcours nous avions essuyĂ© plusieurs coups de feu mais le caractĂšre sporadique de ces attaques laissait supposer qu’elles Ă©taient l’oeuvre de petits groupes isolĂ©s et donc non dangereux;du moins Ă©tait-ce l’avis de nos partisans qui jalonnaient la route assurant l’ouverture du convoi et sa protection. Nous avions appris Ă  reconnaĂźtre ces tirs au coup par coup Ă  leur son sourd et prolongĂ© qui trahissait des armes anciennes ou de fabrication artisanale. Inconsciemment, nous vivions ces Ă©pisodes comme Ă©tant inĂ©vitables et naturels; nous avions reçu l’ordre de ne pas riposter, notre intervention sur ce territoire relevant d’une politique de pacification et peut-ĂȘtre n’envisagions nous pas encore ces tirs comme de rĂ©elles attaques ennemies... Nous Ă©tions loin d’imaginer ce qui allait se passer par la suite A notre arrivĂ©e Ă  Cao-Bang , un accueil moins courtois que celui des villageois m’attendait je fus immĂ©diatement interpellĂ© par la police militaire et emmenĂ© manu militari dans une prison de droit commun . LĂ , sans autre forme de procĂšs et sans aucune explication je fus jetĂ© dans une taule infĂąme oĂč croupissaient des dizaines de civils, hommes, femmes et enfants tous entassĂ©s, couchant par terre sur des nattes pourries par l’humiditĂ©. Une petite lucarne laissait passer une lĂ©gĂšre clartĂ© dans ce taudis moite et fĂ©tide. Dans un recoin une installation rudimentaire servait aux besoins naturels et envahissait la piĂšce de reflux pestilentiels. En guise de repas on nous apportait du riz avec de l’eau et tout le monde mangeait dans la mĂȘme gamelle. J’ai dĂ» vivre dans ce cachot plusieurs jours avec des gens dont je ne comprenais pas la langue et qui d’ailleurs m’ignoraient. Je n’ai jamais su la raison de cette punition. A ma sortie certains murmurĂšrent qu’il s’agissait d’une erreur! Une fois dehors on m’ordonna de couper du bois pour l’une des roulantes et ce dans l’attente de mon affectation Ă  la 2Ăšme compagnie qui Ă©tait en train de battre retraite de Bakan et de Phu Long Tonc. En ces lieux les troupes avaient dĂ» combattre une importante attaque viet, premier avertissement de la part de l’ennemi qui se positionnait ainsi stratĂ©giquement dans une zone qui allait devenir la fameuse route HĂŽ-Chi-Minh » qui servirait plus tard Ă  l’offensive de DiĂȘn-BiĂȘn-Phu. A partir de ce moment , c’est Ă  dire dĂšs septembre 1949, et jusqu’à Mai 1954, ce secteur occupĂ© par l’ennemi ne fut jamais contrĂŽlĂ© ni surveillĂ© par les forces comprend dĂšs lors comment les viet-minh encadrĂ©s par les chinois ont pu sans grande difficultĂ© organiser leur ultime combat qui conduisit Ă  leur conquĂȘte de 1954! Au retour donc de toutes ces unitĂ©s, lĂ©gionnaires, tabors, goumiers et tirailleurs sĂ©nĂ©galais affluĂšrent sur Cao-Bang et je pus enfin intĂ©grer la 2Ăšme compagnie en qualitĂ© de tireur au fusil mitrailleur. Cette arme, un 24/29, ne me quittera plus jusqu’à la fin de mon sĂ©jour en numĂ©ro matricule,18 372, est restĂ© Ă  jamais gravĂ© dans ma mĂ©moire. Il faut dire que ce fusil mitrailleur faisait ma fiertĂ© au sein de l’équipe,tous des anciens, engagĂ©s trois ans avant moi. Plus tard, lorsque je demandai Ă  mon chef de groupe pourquoi l’on m’avait confiĂ© la responsabilitĂ© dune arme collective, il me rapporta que c’était au vu des rĂ©sultats que j’avais obtenus lors de mon instruction Ă  Sidi Bel AbbĂšs. Je dus tester mon FM dans tous ses dĂ©tails car on savait Ă  cette Ă©poque que certaines armes Ă©taient tout simplement sabotĂ©es par nos compatriotes français et communistes Ă  l’usine de fabrication de Tulle... A ce moment , j’ignorais encore qui Ă©tait mon Capitaine de Compagnie;j’essayais simplement de comprendre ce qui ce passait dans ce secteur de l’Indochine oĂč semblait rĂ©gner le plus grand dĂ©sordre. Chapitre 5 Un hiver sur le col de Long PhaĂŻ Ma compagnie fut finalement affectĂ©e Ă  la protection des convois montant sur Cao-Bang et particuliĂšrement au col de Long PhaĂŻ, l’un des endroits les plus meurtriers de la RC4. Le passage du col se faisait par une route escarpĂ©e dans les calcaires et coiffĂ©e d’une brousse intense permettant Ă  peine le passage des autour , nous distinguions les grottes qui servaient de refuges aux viets. Cao-bang qui, avec sa citadelle, se trouvait ĂȘtre le lieu le plus avancĂ© du Nord Tonkin, Ă©tait donc ravitaillĂ© au rythme de deux convois par semaine; ce n’est que bien plus tard que les liaisons purent se faire par voie aĂ©rienne. Cette place, stratĂ©giquement bien fortifiĂ©e, Ă©tait dĂ©fendue par plusieurs unitĂ©s combattantes lĂ©gionnaires, tabors, goumiers, tirailleurs ces forces figurait un bataillon du 3Ăšme REI, les autres se trouvant en poste ou en intervention. L’hiver arriva sur le col de Long PhaĂŻ La capote Ă©tait dĂ©sormais nĂ©cessaire, particuliĂšrement la nuit, pendant nos tours de garde. Durant ces moments oĂč nous nous sentions parfois si seuls, nous apprenions Ă  dĂ©couvrir la faune qui nous environnait...Ainsi nous nous amusions des coassements du crapaud-buffle, particuliĂšrement bruyants dans la nuit. Jusqu’au jour oĂč survinrent diffĂ©rents faits de guerre auxquels nous n’étions pas prĂ©parĂ©s et qui nous valurent malheureusement la perte de quelques sentinelles. L’ennemi s’organisait dans la rĂ©gion qu’il venait de conquĂ©rir. C’est avec ruse qu’il nous surprit Ă  maintes reprises en rampant jusqu’à nous dans la nuit tout en imitant les bruits les plus proches; il poignardait alors le soldat de garde pour s’emparer de son arme avant de s’enfuir. Pour parer Ă  ces attaques nocturnes notre capitaine dĂ©cida rapidement de renforcer les sentinelles en les plaçant dos Ă  dos ce qui s’avĂ©ra trĂšs efficace. Nous commencions Ă  suspecter les habitants des villages qui nous entouraient. Du laboureur avec son buffle jusqu’au balancier qui nous transportait, tous pouvaient ĂȘtre nos ennemis ou invisibles le jour, parfois blottis dans les calcaires, ils se transformaient en tueurs silencieux la nuit. Cette guĂ©rilla sournoise commençait Ă  nuire au moral des troupes. Qui plus est, la gĂ©ographie et la configuration des lieux ne nous facilitaient pas la tĂąche. Ainsi, il nous arrivait d’ĂȘtre pris en enfilade , coincĂ©s dans les calcaires, ne pouvant ni avancer ni venait alors en les mitraillages de ces avions bombardiers BIER4 Ă  l’entrĂ©e des grottes n’étaient d’aucune efficacitĂ© et d’impact nul tant sur le plan offensif que dĂ©fensif. DĂšs la fin de l’attaque aĂ©rienne, l’ennemi sortait des calcaires pour reprendre sa cadence au n’est qu’à la tombĂ©e de la nuit que nous pouvions nous sortir du guĂȘpier. C’est Ă  cette pĂ©riode que notre commandant de compagnie fut rapatriĂ© et remplacĂ© par le cĂ©lĂšbre Capitaine Mattei qui arrivait pour un deuxiĂšme sĂ©jour. L’homme, plutĂŽt petit et trapu, Ă©tait vif et rapide dans ses dĂ©cisions mais surtout il s’avĂ©ra ĂȘtre un officier totalement atypique et anticonformiste. Homme d’exception avec un fort charisme, il Ă©tait un baroudeur nĂ©, anti-rond de jambes », n’ayant que faire des Etats -majors et de leurs ordres donnĂ©s. Durant tout ce temps passĂ© sous ses ordres, j’allais apprendre Ă  le dĂ©couvrir et Ă  le respecter. En cet hiver 1949-1950, les combats sĂ©vissaient donc sur le col de Long PhaĂŻ qui, rappelons le, Ă©tait un point stratĂ©gique de la RC4 il s’agissait pour le viet d’empĂȘcher au maximum le passage des convois afin de nuire au ravitaillement de la citadelle Ă  Cao-Bang. La technique guerriĂšre de l’ennemi consistait en une stratĂ©gie futĂ©e organisĂ©e en commandos. AprĂšs avoir attaquĂ© et brĂ»lĂ© les camions, il laissait les blessĂ©s aux bons soins des brigades de la mort ». Ces unitĂ©s composĂ©es de femmes endoctrinĂ©es et droguĂ©es avaient pour mission de terminer le travail elles se ruaient sur les vĂ©hicules enflammĂ©s avec une bouteille d’essence au goulot de laquelle Ă©tait fixĂ©e une grenade incendiaire; puis au milieu des flammes et Ă  l’aide d’un coupe-coupe, elles tranchaient les testicules des blessĂ©s ou des corps sans vie pour les leur placer dans la barbarie accomplie, elles disparaissaient dans la brousse. Les vĂ©hicules incendiĂ©s Ă©taient alors poussĂ©s dans le ravin et ce qu’il en restait faisait l’objet d’un vĂ©ritable pillage. En gĂ©nĂ©ral, la tĂȘte du convoi Ă©chappait Ă  l’assaut mais chaque attaque nous faisait perdre environ le tiers de nos camions... sans compter les pertes humaines! Ne pouvant faire demi-tour sur cette route, l’escorte affaiblie et les chauffeurs, survivants et blessĂ©s, tous se repliaient dans la jungle qui, fort heureusement, permettait de se retrancher en se camouflant relativement bien. J’eus moi-mĂȘme l’occasion d’en faire l’expĂ©rience. Plein de hardiesse et d’inconscience je m’étais avancĂ© ce jour lĂ  seul sur la route, dans l’attente d’un convoi. Les brigades de la mort » ne furent pas longues Ă  se jeter Ă  mes trousses en hurlant leurs cris de guerre. AussitĂŽt, j’eus le rĂ©flexe de vider sur elles les quatre chargeurs de mon arme automatique. Certaines tombĂšrent mais les autres redoublĂšrent de hargne dans leur folie meurtriĂšre. Je dus m’enfuir en courant dans les broussailles pour me blottir derriĂšre deux gros rochers en tenant serrĂ©e contre moi mon arme dĂ©pourvue de munitions! Certes, j’avais encore quatre grenades offensives accrochĂ©es Ă  mon ceinturon, mais je n’en menais pas large! AprĂšs le passage du convoi, lorsque le calme fut revenu, je pus rejoindre ma section. Tous me croyaient disparu. Evidemment, on ne me fĂ©licita pas pour cet acte de bravoure » ni pour ma folle initiative car, est-il utile de vous le prĂ©ciser, je m’étais passĂ© de l’autorisation de mon chef. Les opĂ©rations de piratage dont nous Ă©tions victimes avaient bien sĂ»r pour but de nous affaiblir mais aussi de faire main basse sur l’armement et nos munitions que l’ennemi convoitait particuliĂšrement. Les carcasses de nos camions incendiĂ©s et pillĂ©s gisaient dans un prĂ©cipice de plusieurs dizaines de mĂštres d’oĂč s’échappait continuellement l’odeur des corps en dĂ©composition et des marchandises mal viets y rĂ©cupĂ©raient tout ce qui pouvait ĂȘtre utile. Une certaine escapade me fit approcher de trĂšs prĂšs ces pirates... Alors que le froid sĂ©vissait avec rudesse sur le col de Long PhaĂŻ, mes camarades et moi fĂ»mes pris un soir d’une irrĂ©sistible envie de boire du vin... AprĂšs un tirage au sort, je fus dĂ©signĂ© pour la corvĂ©e des grands crus! Ma mission consistait Ă  descendre au fond du ravin avec plusieurs bidons accrochĂ©s au ceinturon afin de remplir ceux-ci du prĂ©cieux breuvage. ArrivĂ© en bas aprĂšs environ une demi-heure d’escalade, je distinguai des chuchotements dans la nuit; des faisceaux de lampes torche balayaient le sol jonchĂ© de denrĂ©es et de matĂ©riel brĂ»lĂ©s. Au bruit du liquide transvasĂ©, je compris que des pirates Ă©taient en train de grappiller ce que je venais moi-mĂȘme chercher! Toujours tapi dans l’obscuritĂ©, j’attendis leur dĂ©part. Je trouvai alors un fĂ»t Ă©ventrĂ© mais qui contenait encore de cet Ă©lixir tant convoitĂ©! Mes bidons remplis, je remontai rejoindre mes camarades qui m’accueillirent en hĂ©ros! Le rĂ©cit de l’aventure et le vin nous maintint Ă©veillĂ©s toute la nuit. Nous ne nous lassions pas de commenter cette rencontre inattendue qui aurait pu m’ĂȘtre fatale. Il faut dire que les pirates Ă©taient trĂšs nombreux dans cette rĂ©gion qui sĂ©pare Langson de Cao-Bang. Descendants des ThaĂŻs-Bleus, dĂ©nommĂ©s les Pavillons Noirs », ils Ă©taient connus pour leurs qualitĂ©s de chasseurs de fauves et de combattants intrĂ©pides. L’ennemi s’organisait au fil des jours et constituait son armĂ©e avec l’aide de ses alliĂ©s ou sympathisants. La Chine fournissait l’encadrement et les soldats; Moscou assurait l’armement et les munitions, quand celles-ci n’étaient pas anglaises, amĂ©ricaines ou mĂȘme françaises!!! Ainsi, pendant mon sĂ©jour dans le Haut-Tonkin, j'appris que Le Pasteur » avait Ă©tĂ© arraisonnĂ© par les services secrets du GĂ©nĂ©ral Jacquin, le navire transportant une importante cargaison d'armes d'infanterie et de munitions destinĂ©es Ă  l'ennemi. Je ne sus jamais ce qu'il Ă©tait advenu du Pacha mais son bateau fut immobilisĂ© pendant plusieurs semaines dans la baie d'along. Moi-mĂȘme, j'ai rĂ©cupĂ©rĂ© plusieurs fois, Ă  l'occasion d'embuscades, des armes ultra-rĂ©centes grenades, mitraillettes, fusils mitrailleurs... toutes provenant de la manufacture de Tulles et destinĂ©es aux soldats de HĂŽ Chi Minh... Quoi qu'il en soit,de notre cĂŽtĂ©, le col de Long-PhaĂŻ Ă©tait bien couvert militairement. -L’artillerie française avait la rĂ©putation d’ĂȘtre l’une des meilleures du en tout cas l’avis de mes camarades lĂ©gionnaires qui avaient dĂ©jĂ  combattu sur bien des Ă©tait vĂ©nĂ©rĂ©e des anciens de Russie, du front de l’Atlantique et de l’Africa Corps. A une distance de 12 ou 15 kilomĂštres elle pouvait, grĂące Ă  un rĂ©glage parfait pilonner un point dĂ©terminĂ© Ă  une centaine de mĂštres de nos troupes. Elle nous sauva Ă  maintes reprises de situations extrĂȘmement pĂ©rilleuses grĂące Ă  la prĂ©cision de ses tirs. -Tel n’était pas le cas de l’aviation dont nous craignions les erreurs d’objectifs Ă  l’apparition des chasseurs bombardiers venant en renfort, nous nous camouflions de peur de leur servir de cibles! -Les Marsouins,commandos parachutĂ©s de l’infanterie de marine, nous vinrent aussi en aide bien des fois au Tonkin combien moururent avant mĂȘme de toucher le sol, leur parachute transpercĂ© par des rafales de mitrailleuses ou leur corps venant s’empaler sur des bambous Ă  l’atterrissage. Lors de l’une de leurs interventions, j’eus le plaisir d’ĂȘtre conviĂ© Ă  boire le champagne par trois d’entre eux, l’un des Marsouins ayant placĂ© une bouteille dans son barda avant son dĂ©part. Au moment de se quitter, nous dĂ©coupĂąmes le bouchon en quatre parties Ă©gales en y indiquant la date et en se faisant la promesse de conserver ce tĂ©moin d’un moment fort et insolite passĂ© ensemble. Je dĂ©tiens toujours ce petit bout de souvenir dans mes reliques. A ce jour, il n’a pas retrouvĂ© ses trois autres parties... Du cĂŽtĂ© des viets, l’organisation guerriĂšre commençait Ă  s’avĂ©rer extrĂȘmement efficace ; leurs rĂ©centes conquĂȘtes de Ba-Khan et de Chu-Tong-Hoa pouvaient en tĂ©moigner. Si certains bataillons Ă©taient peu armĂ©s , d’autres l’étaient davantage, notamment ceux qui Ă©taient formĂ©s en Chine oĂč Giap, chef suprĂȘme de l’armĂ©e d’HĂŽ Chi Minh, prĂ©parait son offensive sur toute la rĂ©gion nord-ouest du Tonkin. Sur le col de Long PhaĂŻ nous continuions Ă  prĂ©server l’ouverture de la RC4 vers Cao-Bang en repoussant les assauts des attaques partisanes qui au fil des jours devenaient presque routiniĂšres! RĂ©guliĂšrement, nous avions droit Ă  quelques parachutages de munitions et de vivres de campagne...Je me souviens de cette fameuse ration Pacific » contenant le corned-beef ou les sardines,les biscuits de soldat, la limonade en poudre, le paquet de cigarettes, la dose de quinine et le sachet de dĂ©sinfectant pour l’eau .Notons que ces comprimĂ©s Ă©taient indispensables, particuliĂšrement quand nous devions remplir nos bidons d’eau rĂ©cupĂ©rĂ©e dans des trous Ă  buffles. Lorsque le ravitaillement faisait dĂ©faut nous vivions de la nourriture que nous offraient gĂ©nĂ©reusement les villageois dont l’attitude ne nous semblait pas hostile. Nous constations que les villages n’étaient peuplĂ©s que de vieillards, de femmes et d’enfants... Mais nous savions que des hommes Ă©taient sans doute camouflĂ©s aux alentours et particuliĂšrement dans les souterrains qui constituaient de vĂ©ritables labyrinthes oĂč se jouait la guerre secrĂšte d’Indochine. Les villageois dans la force de l’ñge Ă©taient enrĂŽlĂ©s dans l’armĂ©e du GĂ©nĂ©ral Giap. EncadrĂ©s par des formateurs chinois, ces soldats Ă©taient endoctrinĂ©s jusqu’au fanatisme. Mais je pense que cette armĂ©e Ă©tait aussi constituĂ©e Ă  50% de femmes qui formaient notamment les fameuses brigades de la mort. Sur la RC4, les assauts rĂ©pĂ©tĂ©s de l’ennemi attaquant les convois commençaient Ă  fragiliser de plus en plus la place forte de Cao-Bang. Le ravitaillement n’arrivait plus, les munitions se faisaient de plus en plus rares alors mĂȘme que la citadelle regroupait quelques 3000 hommes toutes armes confondues sous l’autoritĂ© de Charton. That-Khe , autre place forte situĂ©e entre Langson et Cao-Bang, Ă©tait sous l’autoritĂ© de Lepage Alors que HanoĂŻ Ă©tait le haut Ă©tat-major, Langson Ă©tait un sous Ă©tat -major supervisant essentiellement les activitĂ©s du Haut-Tonkin. En Indochine Ă  cette Ă©poque, la LĂ©gion Ă©trangĂšre Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par le 3Ăšme REI ainsi que par un bataillon du train et deux bataillons de parachutistes basĂ©s dans la banlieue d’HanoĂŻ. Mais les forces armĂ©es Ă©taient aussi constituĂ©es de troupes rĂ©guliĂšres telles que le CTM/CO, les 1er, 3Ăšme et 11Ăšme tabors, une unitĂ© de parachutistes Thos, le 3Ăšme BCPC, le 1er chasseur ainsi que le 21Ăšme rĂ©giment d’infanterie pas l’armĂ©e de l’air, les services de santĂ© ainsi que les transmissions et matĂ©riel du GĂ©nie. PrĂ©cisons qu’en cette annĂ©e 1949-1950 , la LĂ©gion Ă©tait essentiellement formĂ©e de soldats du 3Ăšme REICH, vĂ©ritables professionnels de la guerre ayant combattu sur tous les fronts de la Seconde guerre mondiale. A suivre ... Quelrapport les afro-descendants nĂ©s en Europe entretiennent-ils avec leur double culture et l’Afrique ? April 26, 2021 April 28, 2021 by Audrey Abaca. En juin 2020, j’ai rĂ©alisĂ© le

4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique Insigne rĂ©gimentaire du 4e RCA CrĂ©ation 1839 Dissolution 1962 Pays France Branche ArmĂ©e de Terre Type RĂ©giment de blindĂ©s RĂŽle Cavalerie Devise Ma vie est dans l'action Inscriptionssur l’emblĂšme Miliana 1842Taguin 1843Isly 1844 Balaklava1854Alsace 1914Uskub 1918 Mitrovitza 1918Medjez-El-Bab 1942AFN 1952-1962 Guerres guerre de 1870PremiĂšre Guerre mondialeDeuxiĂšme Guerre mondialeGuerre d'AlgĂ©rie FourragĂšres aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 DĂ©corations croix de guerre 1914-1918 deux palmescroix de guerre 1939-1945 une palmecroix de l'ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaivescroix de guerre serbe avec citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e Le 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique 4e RCA est un rĂ©giment de cavalerie de l'armĂ©e française, créé en 1839 et dissous en 1962. Ses traditions sont gardĂ©es par le 4e rĂ©giment de chasseurs. CrĂ©ation et diffĂ©rentes dĂ©nominations 1839 crĂ©ation du 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique . 1856 dissous; devient chasseurs de la Garde impĂ©riale 1867 nouvelle formation du 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique. 1944 dissous. 1948 le 4e rĂ©giment de spahis tunisiens devient 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique 1959 dissous. Le 9e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique est renommĂ© 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique 1962 dissous. Historique des garnisons, campagnes et batailles 1839 Ă  1854 OrganisĂ© Ă  BĂŽne le 23 dĂ©cembre 1839[1] avec les 6e escadrons des 2e et 3e rĂ©giments de chasseurs d'Afrique et des dĂ©tachements des 2e, 3e, 4e, 5e, 7e, 8e, 9e, 11e et 12e dragons, des 1er, 2e, 3e, 5e, 6e et 7e lanciers et du 2e hussards. Il participe aux opĂ©rations militaires en AlgĂ©rie de 1839 Ă  1853 combat de Merjazergha en 1840 ; ExpĂ©dition de Miliana en 1841 ; expĂ©dition de l'Ouarensemis 1842 ; expĂ©dition contre les Beni Menasser, les Beni Menad, les Beni Madoun, Taguin 1843 prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale ; expĂ©dition contre les Flittas ; combat de l'Oued-Molah 1843 ; Isly 1844 ; expĂ©dition contre les Ouled-ali-ben-Hammed 1844 ; combat de Tifour, de la plaine de Mina, de l'Oued-Temba 1845 ; combat du Djebel-Sour 1848 ; siĂšge de Laghouat 1852 ; expĂ©dition des Babors 1853 Il participe le 11 novembre 1843 au combat de l'oued El Malah ou est tuĂ© le kalifat, Mohammed Ben Allel dit Sidi-Embarek, conseiller d'Abd-el-Kader et qui Ă©tait son vĂ©ritable homme de guerre[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Second Empire Le monument du 4e au MĂ©morail des chasseurs d'Afrique de Floing. Il participe aux opĂ©rations en CrimĂ©e de 1854 Ă  1856[1], avec l'ArmĂ©e d'Orient Balaklava oĂč aux ordres du colonel de ChampĂ©ron, il charge pour sauver la brigade lĂ©gĂšre anglaise de la destruction totale[2] Inkerman Le rĂ©giment est licenciĂ© le 5 avril 1856, une partie de ses effectifs formant le rĂ©giment des chasseurs de la Garde ImpĂ©riale[1]. Le 4e rĂ©giment de Chasseurs d'Afrique est recréé Ă  Mostaganem le 1er avril 1867[1], avec des dĂ©tachements du 1er, 2e, 3e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique, du 1er hussards et du 4e chasseurs. En 1870, il participe aux opĂ©rations dans le Sud-Ouest algĂ©rien. France 1870-1871 Au 1er aoĂ»t 1870, le 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique fait partie de l'ArmĂ©e du Rhin. Avec le 2e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique du colonel de la MartiniĂšre, le 4e forme la 2e Brigade aux ordres du gĂ©nĂ©ral de Lajaille. Cette 2e Brigade avec la 1re Brigade du gĂ©nĂ©ral Margueritte et deux batteries Ă  cheval, constituent la 1re division de cavalerie commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de division baron du Barail. Cette division de cavalerie Ă©volue au sein de la rĂ©serve de cavalerie ayant pour commandant en chef l'empereur NapolĂ©on III. - 7 aoĂ»t - de LunĂ©ville, la 1re division devait rejoindre Metz - 31 aoĂ»t 1870 - Bataille de Sedan Avec l'ArmĂ©e de la Loire, il fournit 2 escadrons au 2e rĂ©giment de marche de Chasseurs d'Afrique. 1871 Ă  1914 Sud-Oranais 1881-1882 Tunisie 1882 Pendant l'insurrection de 1881-1882, le rĂ©giment combat Ă  Chellaha 1881 ; contre les Beni-Guil, les Hamyan, les Sidi-Ckeik et au combat de TemaĂŻd-ben-Salem en 1882. PremiĂšre Guerre mondiale 1914 - Alsace 1918 ArmĂ©e française d'Orient - Uskub - Mitrovitza - LibĂ©ration de l'Albanie Entre-deux-guerres RĂ©giment Ă  cheval, le 4e RCA est partiellement motorisĂ© le 1er avril 1933 il reçoit deux escadrons d'automitrailleuses de dĂ©couverte AMD Laffly 50 3e et 4e escadrons. Le 30 octobre 1934, le 2e escadron du rĂ©giment est motorisĂ© avec le matĂ©riel Laffly 50 AM et Berliet VUDB[3] du 6e escadron du 1er rĂ©giment Ă©tranger de cavalerie[4]. DeuxiĂšme Guerre mondiale Le 4e RCA est dĂ©ployĂ© face Ă  l'Italie fasciste, restĂ©e neutre au dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale. Son 2e escadron est notamment rattachĂ© au 1er RCA de la 6e DLC[4]. Le 4e RCA est engagĂ© en 1942-1943 dans la campagne de Tunisie. DĂšs l'invasion de la Tunisie par les Allemands le 9 novembre, le 4e RCA reçoit l'ordre de ne pas intervenir[5]. Le rĂ©giment participe ensuite au premier combat le 19 novembre 1942 Ă  Medjez el-Bab[6]. En 1943, il doit ĂȘtre affectĂ© Ă  la 3e division blindĂ©e mais devient un rĂ©giment d'instruction, dissous en 1944. de 1945 Ă  nos jours Le 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique est recréé Ă  GabĂšs le 1er aoĂ»t 1948 par changement de nom du 4e rĂ©giment de spahis tunisiens[7]. Initialement dotĂ© d'automitrailleuses M8, le rĂ©giment reçoit en renfort 17 chars lĂ©gers M24 en 1951[8]. Le 4e RCA est dissous en 1959 aprĂšs le retrait français de Tunisie. Le 9e RCA de Batna, en AlgĂ©rie, est alors renommĂ© 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique[7]. Il est alors Ă©quipĂ© de chars lĂ©gers M24 et d'automitrailleuses M8[8]. Le 4e RCA est dĂ©finitivement dissous le 15 novembre 1962 Ă  Sissonne[7]. Traditions Devise Ma vie est dans l'action Insigne Insigne du 4e RCA - Type 1 Insigne du 4e RCA - Type 2 L'insigne premier modĂšle du 4e RCA prĂ©sente une mosquĂ©e dans un croissant, chargĂ© d'un Ă©cusson portant le numĂ©ro 4. Le second modĂšle, créé en 1959, est une reprise directe de l'insigne du 9e RCA, le numĂ©ro 9 Ă©tant remplacĂ© par le numĂ©ro 4. Étendard Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9],[10] DĂ©corations Sa cravate est dĂ©corĂ©e croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes, croix de guerre 1939-1945 avec une palme, croix de l'ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaives, croix de guerre serbe avec citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e. il a le droit au port de la fourragĂšre aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. Chant {{c'est nous les descendants des rĂ©giments d Afrique . gardiens, gardiens et dĂ©fenseurs d empires magnifiques }} Chefs de corps 1839-1842 colonel Martin de Bourgon 1842-1846 colonel Tartas 1846-1851 colonel Dupuch de Feletz[11] 1851-1852 colonel de Goussencourt 1852-1855 colonel Coste de ChampĂ©ron 1855-1856 colonel de Cauvigny 1860-1865 colonel Alexandre Bernard SimĂ©trius Francq, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Milianah AlgĂ©rie le 25 mai 1865[12] 1867-1869 colonel Champion Dubois de Nansouty 1869-1871 colonel de QuĂ©len 1871-1873 colonel Bonvoust 1875 colonel Innocenti 1883 colonel Letenneur 1887 colonel Courtiel 1895 lieutenant-colonel du Puch[13] 1897 colonel Michel-Wallon 1900 Bernard 1907-1914 Colonel de Buyer 1915-06/1917 ? 06/1917-1919 lieutenant-colonel Labauve 1919-1926 colonel de ClaviĂšre 1926-1928 lieutenant-colonel d'Aumale 1928-1931 colonel Vicq 1931-1934 lieutenant-colonel de Calonne d'Avesmes 1934-1937 colonel Marchal 1937-1940 lieutenant-colonel Quesnel 1940-1941 lieutenant-colonel Hallier 1941-1943 colonel Guy Le Couteulx de Caumont 1943-1943 lieutenant-colonel Jousseaume de la Bretesche 1943-1944 colonel de Truchis de Varennes 1944-1945 lieutenant-colonel de VandiĂšre de Vitrac 1948-1948 colonel R. Nicole 1948-1950 lieutenant-colonel Moissenet 1950-1953 lieutenant-colonel Roumiantsoff 1953-1957 lieutenant-colonel J. Blanc 1957-1959 lieutenant-colonel A. L'Eleu de la Simone 1959-1961 colonel M. Renoult 1961-1962 lieutenant-colonel H. Duclos de Bouillas Faits d'armes faisant particuliĂšrement honneur au rĂ©giment PersonnalitĂ©s ayant servi au sein du rĂ©giment Charles de Foucauld Maurice GĂ©minel Jean Larrieu Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ a b c et d Sicard et Vauvillier 1999, p. 9. ↑ il est devenu le rĂ©giment ami du 4e Light Dragoons, devenu 13e Hussards britannique. Tradition aujourd'hui reprise par le 4e Chasseurs ↑ Jean Tartare et François Vauvillier, La voiture de prise de contact Berliet VUDB », Guerre, blindĂ©s et matĂ©riel, Histoire & Collections, no 135,‎ janvier 2021, p. 33-48 ↑ a et b Jean Tartare et François Vauvillier, Automitrailleuse de dĂ©couverte Laffly 50 AM II », Histoire de guerre, blindĂ©s et matĂ©riel, no 132,‎ avril 2020, p. 53-62 ↑ Louis Audouin-Dubreuil, Au prestigieux rendez-vous de Carthage La guerre de Tunisie novembre 1942 - mai 1943, Paris, Payot, 1945 EAN 9782357023758, p. 15, 19 ↑ Pierre Darcourt, ArmĂ©e d'Afrique La revanche des drapeaux, La Table ronde, 1972 ISBN 978-2-7103-9346-7, lire en ligne ↑ a b et c Sicard et Vauvillier 1999, p. 72. ↑ a et b Sicard et Vauvillier 1999, p. 73. ↑ DĂ©cision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et Ă©tendards des corps de troupe de l'armĂ©e de terre, du service de santĂ© des armĂ©es et du service des essences des armĂ©es, Bulletin officiel des armĂ©es, no 27, 9 novembre 2007 ↑ ArrĂȘtĂ© relatif Ă  l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et Ă©tendards des formations des armĂ©es et services, du 19 novembre 2004 A NORDEF0452926A MichĂšle Alliot-Marie ↑ Issu de la famille Morand du Puch. ↑ Source LĂ©gion d'honneur et service intĂ©rieur des archives et dĂ©corations. Fils de Louis Bernard Francq, baron et colonel du 10e rĂ©giment de cuirassiers de 1809 Ă  1812 Auxonne 1766, Corbeil 1818. Source Service historique des armĂ©es et fort de Vincennes, plus Ă©tat civil de la ville de Paris. ↑ Neveu du colonel Dupuch de Feletz et aussi issu de la famille Morand du Puch. Voir aussi Sources et bibliographies Sur la vie d'un chasseur d'Afrique 4e RCA durant la grande Guerre, voir "L'Histoire d'un conscrit de 1913", d'Elie DUREL, Edilarge Ed Ouest France 2008. Jacques Sicard et François Vauvillier ill. FrĂ©dĂ©ric Robin, Les Chasseurs d'Afrique, Paris, Histoire & collections, coll. L' encyclopĂ©die de l'ArmĂ©e Française » no 1, 1999, 182 p. ISBN 978-2-908182-87-3. Historique du 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique depuis sa formation 1839 jusqu'Ă  la fin de la Grande Guerre 1919, Bizerte, Impr. française, 108 p., lire en ligne sur Gallica. Articles connexes RĂ©giments ayant participĂ© Ă  la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie par la France RĂ©giments des colonies Liste des rĂ©giments français RĂ©giment de cavalerie français Liens externes Historique succinct du 4e RCA durant la PremiĂšre Guerre mondiale Historique succinct du 4e RCA des origines Ă  1906 4e rĂ©giment de chasseurs Les rĂ©giments de chasseurs d'Afrique

Enavril 1917, les quatre régiments sont rattachés à la 5e armée française du général Mazel afin de participer à l'offensive Nivelle. Le 16 avril, les Russes attaquent les positions allemandes au nord-ouest de Reims; en deux jours, ils prennent les ruines de Courcy, la cote 108, le Mont Spin, Sapigneul, capturant un millier de prisonniers et résistant aux contre-attaques. Le 20 avril

Les trompettes d`AĂŻda MP3 8 RPIMa - Volontaires Les trompettes d'AĂŻda MP3 Troupes de Marine Publié par Riton Publiée le 01/02/2012 220000 Ce chant Ă  la gloire des RĂ©giments de Cavalerie de la Coloniale et chantĂ© sur l'air de "la marche des trompettes" de Verdi, fut celui de l'armĂ©e d'Italie. Paroles et fichier mp3 C'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit leurs fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-Ă -vous sonnez, sonnez Ă  l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d'air du pays au fond du coeur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar' Souk, de Midelt L'Ă©lan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l'Ă©clat des trois couleurs 29/09/2016 210037 - 1 Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L'ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros 29/09/2016 210037 - 2

\n\n\n c est nous les descendants des régiments d afrique
Lesdragons, l’une des crĂ©atures fabuleuses et monstrueuses les plus populaires de l’imaginaire, peuplent nos mythes et nos lĂ©gendes depuis plus de six mille ans. Game of Thrones revient sur
L'Afrique a Ă©tĂ©, nul ne l'ignore, le lieu de la rĂ©organisation d'une armĂ©e française suffisamment puissante pour permettre Ă  la France combattante de jouer un rĂŽle significatif. Sur sept grandes unitĂ©s de l'ArmĂ©e B, appelĂ©e Ă  former en 1944-1945 l'essentiel du corps de bataille français, trois portent des dĂ©nominations faisant explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  leurs origines nord-africaines la 3e DIA Division d'infanterie algĂ©rienne, la 2e DIM Division d'infanterie marocaine et la 4e DMM Division marocaine de montagne. Deux autres sont issues des troupes de Marine la Ire DFL Division française libre et la 9e DIC Division d'infanterie coloniale et Ă  ce titre originaires d'Afrique noire. Des rĂ©giments de l'armĂ©e d'Afrique, zouaves, lĂ©gionnaires, spahis, chasseurs d'Afrique, figurent dans l'ordre de bataille des Ire et 5e Divisions blindĂ©es. Il faut aussi rappeler la participation Ă  la campagne du groupe des commandos d'Afrique, et des trois Groupements de tabors marocains. Au 1er juillet 1944, sur 200 000 hommes Ă  pied d'oeuvre en Afrique du Nord et en Italie, au titre de l'ArmĂ©e B, les Français et les indigĂšnes sont en nombre Ă  peu prĂšs Ă©quivalent respectivement 90 000/110 000, dont environ 95 000 MaghrĂ©bins et 15 000 Africains d'Afrique noire.Parmi les faits d'armes, il convient de citer le rĂŽle des tirailleurs sĂ©nĂ©galais dans la libĂ©ration de Toulon, celui des tabors et des tirailleurs algĂ©riens dans la libĂ©ration de Marseille. Mais une armĂ©e forme un tout, et tel exploit d'une unitĂ© n'est concevable que par la coopĂ©ration avec d'autres unitĂ©s de combat, mais aussi avec des armes et services moins cĂ©lĂ©brĂ©s, mais indispensables comme l'Intendance. A qui attribuer le mĂ©rite d'avoir atteint les objectifs essentiels, Marseille et Toulon, avec prĂšs d'un mois d'avance sur les prĂ©visions, sinon Ă  un Ă©tat d'esprit gĂ©nĂ©ral qui a autorisĂ©, comme le souligne de Lattre, toutes les initiatives et toutes les audaces du commandement ? L'union naĂźt d'abord de ce que l'on peut appeler un amalgame. Le contingent mĂȘle des Français, citoyens mobilisĂ©s selon les principes du service militaire universel, et des " indigĂšnes " pour reprendre la terminologie d'alors soumis pour la plupart AlgĂ©rie, Tunisie, Afrique noire Ă  une conscription partielle. A ces mobilisĂ©s s'ajoutent des engagĂ©s volontaires de toutes origines, Français ou " indigĂšnes " de l'armĂ©e de mĂ©tier, ou Ă©vadĂ©s de mĂ©tropole, ou lĂ©gionnaires. Le pourcentage des indigĂšnes dans les grandes unitĂ©s varie entre un quart divisions blindĂ©es et deux tiers divisions d'infanterie coloniale. Ils servent surtout dans les rĂ©giments d'infanterie Ă  raison d'environ 70 % de l'effectif total et de cavalerie, mais sont reprĂ©sentĂ©s dans toutes les armes. Ils sont ainsi environ 30 % dans l'artillerie et 40 % dans le gĂ©nie. Ils sont de mĂȘme prĂ©sents dans les services et soutiens par exemple le 6e RIA sert Ă  constituer les 503e et 504e Groupes de transport, ainsi que dans les formations sanitaires. Cet amalgame, il est vrai, diminue Ă  mesure qu'on s'Ă©lĂšve dans la hiĂ©rarchie, puisque, au 1er mai 1944, les officiers indigĂšnes ne reprĂ©sentent que 2 % du total, et les sous-officiers 20 %. Cette armĂ©e reflĂšte aussi le pays d'oĂč elle est sortie. Ce sont ces Français d'Afrique du Nord, dont beaucoup sont naturalisĂ©s depuis une ou deux gĂ©nĂ©rations, formĂ©s Ă  l'Ă©cole de la RĂ©publique, animĂ©s d'un patriotisme de frontiĂšre, prĂȘts Ă  se dĂ©vouer Ă  la grandeur d'une France dont ils sentent obscurĂ©ment qu'elle est garante de leur enracinement. Ce sont les paysans d'Afrique, accoutumĂ©s Ă  une vie rude et frugale, et Ă  l'autoritĂ© sans conteste de leurs notables, sous le commandement des administrateurs ou des officiers d'affaires indigĂšnes français, commandement acceptĂ© et mĂȘme respectĂ©, pour peu que les chefs manifestent leur intĂ©rĂȘt et leur comprĂ©hension pour leurs administrĂ©s. Outre un solide encadrement, rompu au commandement des troupes non-europĂ©ennes, l'armĂ©e offre au jeune " indigĂšne " l'occasion d'une sorte d'Ă©mancipation de son milieu social et de sa condition coloniale, en prouvant sa valeur a Ă©tĂ©, nul ne l'ignore, le lieu de la rĂ©organisation d'une armĂ©e française suffisamment puissante pour permettre Ă  la France combattante de jouer un rĂŽle significatif. Sur sept grandes unitĂ©s de l'ArmĂ©e B, appelĂ©e Ă  former en 1944-1945 l'essentiel du corps de bataille français, trois portent des dĂ©nominations faisant explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  leurs origines nord-africaines la 3e DIA Division d'infanterie algĂ©rienne, la 2e DIM Division d'infanterie marocaine et la 4e DMM Division marocaine de montagne. Deux autres sont issues des troupes de Marine la Ire DFL Division française libre et la 9e DIC Division d'infanterie coloniale et Ă  ce titre originaires d'Afrique noire. Des rĂ©giments de l'armĂ©e d'Afrique, zouaves, lĂ©gionnaires, spahis, chasseurs d'Afrique, figurent dans l'ordre de bataille des Ire et 5e Divisions blindĂ©es. Il faut aussi rappeler la participation Ă  la campagne du groupe des commandos d'Afrique, et des trois Groupements de tabors marocains. Au 1er juillet 1944, sur 200 000 hommes Ă  pied d'oeuvre en Afrique du Nord et en Italie, au titre de l'ArmĂ©e B, les Français et les indigĂšnes sont en nombre Ă  peu prĂšs Ă©quivalent respectivement 90 000/110 000, dont environ 95 000 MaghrĂ©bins et 15 000 Africains d'Afrique noire.Parmi les faits d'armes, il convient de citer le rĂŽle des tirailleurs sĂ©nĂ©galais dans la libĂ©ration de Toulon, celui des tabors et des tirailleurs algĂ©riens dans la libĂ©ration de Marseille. Mais une armĂ©e forme un tout, et tel exploit d'une unitĂ© n'est concevable que par la coopĂ©ration avec d'autres unitĂ©s de combat, mais aussi avec des armes et services moins cĂ©lĂ©brĂ©s, mais indispensables comme l'Intendance. A qui attribuer le mĂ©rite d'avoir atteint les objectifs essentiels, Marseille et Toulon, avec prĂšs d'un mois d'avance sur les prĂ©visions, sinon Ă  un Ă©tat d'esprit gĂ©nĂ©ral qui a autorisĂ©, comme le souligne de Lattre, toutes les initiatives et toutes les audaces du commandement ? L'union naĂźt d'abord de ce que l'on peut appeler un amalgame. Le contingent mĂȘle des Français, citoyens mobilisĂ©s selon les principes du service militaire universel, et des " indigĂšnes " pour reprendre la terminologie d'alors soumis pour la plupart AlgĂ©rie, Tunisie, Afrique noire Ă  une conscription partielle. A ces mobilisĂ©s s'ajoutent des engagĂ©s volontaires de toutes origines, Français ou " indigĂšnes " de l'armĂ©e de mĂ©tier, ou Ă©vadĂ©s de mĂ©tropole, ou lĂ©gionnaires. Le pourcentage des indigĂšnes dans les grandes unitĂ©s varie entre un quart divisions blindĂ©es et deux tiers divisions d'infanterie coloniale. Ils servent surtout dans les rĂ©giments d'infanterie Ă  raison d'environ 70 % de l'effectif total et de cavalerie, mais sont reprĂ©sentĂ©s dans toutes les armes. Ils sont ainsi environ 30 % dans l'artillerie et 40 % dans le gĂ©nie. Ils sont de mĂȘme prĂ©sents dans les services et soutiens par exemple le 6e RIA sert Ă  constituer les 503e et 504e Groupes de transport, ainsi que dans les formations sanitaires. Cet amalgame, il est vrai, diminue Ă  mesure qu'on s'Ă©lĂšve dans la hiĂ©rarchie, puisque, au 1er mai 1944, les officiers indigĂšnes ne reprĂ©sentent que 2 % du total, et les sous-officiers 20 %. Cette armĂ©e reflĂšte aussi le pays d'oĂč elle est sortie. Ce sont ces Français d'Afrique du Nord, dont beaucoup sont naturalisĂ©s depuis une ou deux gĂ©nĂ©rations, formĂ©s Ă  l'Ă©cole de la RĂ©publique, animĂ©s d'un patriotisme de frontiĂšre, prĂȘts Ă  se dĂ©vouer Ă  la grandeur d'une France dont ils sentent obscurĂ©ment qu'elle est garante de leur enracinement. Ce sont les paysans d'Afrique, accoutumĂ©s Ă  une vie rude et frugale, et Ă  l'autoritĂ© sans conteste de leurs notables, sous le commandement des administrateurs ou des officiers d'affaires indigĂšnes français, commandement acceptĂ© et mĂȘme respectĂ©, pour peu que les chefs manifestent leur intĂ©rĂȘt et leur comprĂ©hension pour leurs administrĂ©s. Outre un solide encadrement, rompu au commandement des troupes non-europĂ©ennes, l'armĂ©e offre au jeune " indigĂšne " l'occasion d'une sorte d'Ă©mancipation de son milieu social et de sa condition coloniale, en prouvant sa valeur ceci explique que ce soient des contingents Ă  moral trĂšs Ă©levĂ© qui dĂ©barquent en Provence le 15 aoĂ»t 1944 et accomplissent leur mission avec une discipline et une abnĂ©gation au-delĂ  de tout Ă©loge. A-t-on toujours bien compris, comprend-on aujourd'hui, en France et en Afrique, pourquoi ils se battaient ainsi ? Nous aimerions avoir aidĂ© Ă  le faire comprendre Ă  leurs descendants et aux descendants de ceux qu'ils ont contribuĂ© Ă  profitons de l'actualitĂ© pour indiquer que depuis la sortie du film IndigĂšnes » de Rachid Bouchareb, le gouvernement a souhaitĂ© amĂ©liorer la situation des anciens combattants coloniaux. Au total, prĂšs de 80 000 vĂ©tĂ©rans, ĂągĂ©s de plus de 65 ans, sont concernĂ©s dans 23 pays. Environ 40 000 vivent en AlgĂ©rie et au Maroc, et 15 000 en Afrique noire, en particulier au SĂ©nĂ©gal et au l'Ă©poque de l'indĂ©pendance des Etats africains, les pensions des anciens combattants ont Ă©tĂ© gelĂ©es Ă  leur niveau de ce que l'administration française appelle la cristallisation».Les inĂ©galitĂ©sse sont alors creusĂ©es, puisque les pensions des anciens combattants français Ă©taient rĂ©guliĂšrement les anciens tirailleurs perçoivent en moyenne un quart de ce que touchent leurs camarades français. Se pose enfin la question de la rĂ©troactivitĂ© de ces mesures, qui, en droit français, ne peut dĂ©passer quatre ans. AprĂšs quarante ans d' 2005, le MusĂ©e Militaire de Villeneuve-Loubet avait programmĂ© une exposition temporaire sur l'armĂ©e d'Afrique, du 30 octobre au 4 dĂ©cembre 2006. Les Ă©vĂ©nements qui ont suivi ce choix ne sont que pures coĂŻncidences. En effet, la prĂ©sentation au Festival du Film de Cannes, en mai 2006, du film IndigĂšnes » et sa sortie dans les salles, en octobre 2006, ont contribuĂ© Ă  augmenter considĂ©rablement le nombre de visiteurs aussi bien lors de son inauguration, qu'aprĂšs. Tous ont pu apprĂ©cier l'hommage rendu Ă  ces combattants, en particulier des scolaires accompagnĂ©s de leurs professeurs des Philippe WALONISLOWDĂ©couvrez une nouvelle façon d'obtenir des rĂ©ponses Ă  toutes vos questions ! Profitez des connaissances, des opinions et des expĂ©riences des internautes sur Yahoo! Questions/RĂ©ponses.
L’Afrique noire fournit quant Ă  elle 189 000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français. – Les pertes des unitĂ©s nord africaines furent de 35 900 hommes, soit 16,47 % des effectifs. – Sur ces 35 900 morts, 23 000 Ă©taient AlgĂ©riens. Les pertes algĂ©riennes atteignirent donc 17,98 % des effectifs
vendredi 3 octobre 2014 David Lisnard prĂ©sidait, vendredi dernier, la cĂ©rĂ©monie d’hommage aux Harkis , au cimetiĂšre de l’Abadie, Ă  l’occasion de la journĂ©e nationale instituĂ©e en 2001. Retrouvez, ci-dessous, l’intĂ©gralitĂ© de son intervention Discours de David Lisnard,Maire de Cannes et Vice-PrĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral Ă  l’occasion de la 12Ăšme journĂ©e nationale en hommage aux Harkis Je tiens chaque annĂ©e – encore plus dĂ©sormais en tant que maire – et ressens toujours une grande Ă©motion, Ă  participer Ă  vos cĂŽtĂ©s Ă  l’hommage que nous rendons aux Harkis morts pour la France. C’est trĂšs important pour moi et il m’était impensable de ne pas respecter la parole que je vous avais donnĂ©e d’ĂȘtre Ă  vos cĂŽtĂ©s aujourd’hui, avant de me rendre Ă  Saint-Martin-VĂ©subie pour l’hommage Ă  HervĂ© Gourdel. Cette cĂ©rĂ©monie s’inscrit dans le cadre de la journĂ©e nationale du souvenir créée en 2001 par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Jacques Chirac, afin d’exprimer de façon solennelle, Ă  ces combattants, Ă  leurs familles et Ă  leurs descendants, l’attachement, le respect, la reconnaissance de la Nation pour leur engagement sous le drapeau français. Notre devoir est lĂ  aujourd’hui. Notre devoir est dans l’affirmation que ces hommes se sont couverts d’honneur. Notre devoir est de souligner le sacrifice, les sacrifices qu’ils ont consentis par patriotisme. Notre devoir est de rappeler le sort de ces combattants, au lendemain de ce que l’histoire a appelĂ© les accords d’Evian, ces combattants forcĂ©s Ă  l’exil ou Ă  une mort atroce en reprĂ©sailles Ă  leur loyautĂ© envers la France. Ce devoir, nous l’accomplissons ensemble cet aprĂšs-midi. Nous l’assumons ensemble dans la fidĂ©litĂ© Ă  leur mĂ©moire, dans la fidĂ©litĂ© Ă  leur engagement, dans la fidĂ©litĂ© Ă  leur glorieux mĂ©rite. Car il nous revient, Ă  nous, Ă  nous tous, de saluer le courage, l’honneur, et le sacrifice de ces hommes. La guerre d’AlgĂ©rie n’a fait que confirmer le lien qui unissait depuis plus d’un siĂšcle dĂ©jĂ  ceux que l’on appelait alors indigĂšnes », et qui composaient les bataillons de soldats puis les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens, comme membres Ă  part entiĂšre de l’armĂ©e française, oĂč il faut le dire et le rappeler ils se sont illustrĂ©s dans les campagnes du Second Empire, de la IIIe RĂ©publique, puis des deux Guerres mondiales. Oui, la guerre d’AlgĂ©rie a mis en scĂšne, dans un dĂ©chirement inexorable, l’engagement de ces combattants musulmans, marchant dans les pas de leurs pĂšres et de leurs grands-pĂšres, pour dĂ©fendre les idĂ©aux de la France, protĂ©ger leurs familles, rester libre sur cette terre d’Afrique du Nord oĂč s’était construite leur histoire et enracinĂ©es leurs vies. Oui, la guerre d’AlgĂ©rie a jouĂ© le destin de nos compatriotes Harkis bien au-delĂ  du cessez-le feu, les plongeant, comme beaucoup de Pieds-noirs, dans une insupportable tourmente, livrĂ©s Ă  la haine et Ă  la violence extrĂȘme du FLN. Nous en souvenir, c’est dĂ©jĂ  rendre justice Ă  nos frĂšres. Nous incliner devant leur mĂ©moire, c’est accepter comme notre propre histoire la tragĂ©die qui fut la leur et exprimer Ă  leurs descendants, Ă  ceux qui ont vĂ©cu le dĂ©racinement vers la mĂ©tropole, que si la reconnaissance de la France et la prise en charge de leur population n’ont pas toujours Ă©tĂ© Ă  la hauteur, c’est un euphĂ©misme, de l’idĂ©e qu’ils s’en faisaient et pour laquelle ils s’étaient battus, le peuple de France lui, et en particulier le peuple de Cannes, sait, salue et rend hommage Ă  votre communautĂ© que rien ne peut dissocier de la communautĂ© nationale, de la communautĂ© cannoise. Le sang de vos frĂšres et de vos pĂšres a rejoint celui de nos soldats, de nos poilus, de nos rĂ©sistants, le sang de nos hĂ©ros. Leur sang, votre sang, coule avec le nĂŽtre, car il s’agit du mĂȘme, dans les veines de la France. Et l’Etat doit aller au bout de son devoir moral envers eux, envers vous. C’est une question d’éthique et de justice. C’est une question de dignitĂ©. J’y suis attachĂ© ici Ă  Cannes, vous le savez, et je m’y emploie dans cet esprit. Mon attachement Ă  cet hommage solennel auquel je participe chaque annĂ©e Ă  vos cĂŽtĂ©s en est un modeste tĂ©moignage parmi d’autres. Bien sĂ»r, notre commĂ©moration ne soigne pas toutes les blessures, bien sĂ»r elle ne rĂ©sout pas tous les problĂšmes du quotidien ; mais elle pose un acte de reconnaissance majeur des massacres de Harkis en AlgĂ©rie, du dĂ©racinement des survivants, et de la longue nĂ©gligence de la nation Ă  leur Ă©gard. Elle donne du sens Ă  l’engagement digne et respectable des harkis. Savoir, c’est se souvenir », selon la formule d’Aristote. Eh bien cet aprĂšs-midi, mes chers amis, nous posons un acte de savoir, nous posons un acte de connaissance, nous posons un acte de reconnaissance qui doit interpeller la conscience collective de notre citĂ©, la conscience collective de notre pays, vers une meilleure comprĂ©hension de la tragĂ©die qui s’est jouĂ©e de l’autre cĂŽtĂ© de la MĂ©diterranĂ©e, en particulier entre 1954 et 1962, et vers un plus grand respect pour ces combattants et leurs descendants. C’est le souhait que je forme ici, devant vous et avec vous, dans ce lieu de vĂ©ritĂ©. C’est l’engagement que je prends devant vous et avec vous en cette pĂ©riode oĂč l’actualitĂ© tend parfois aux amalgames. Il est essentiel de dire les choses, il est essentiel d’affirmer et de tenir dans nos valeurs communes, pour faire face aux dangers de notre Ă©poque, aux nouveaux extrĂ©mismes et terrorismes, pour surmonter la barbarie, la barbarie djihadiste islamiste, qui s’exprime chaque jour un peu plus et bafoue l’hĂ©ritage de nos aĂźnĂ©s. Comment aujourd’hui ne pas avoir une pensĂ©e Ă©mue, indignĂ©e, combattante, pour HervĂ© Gourdel. A l’issue de notre cĂ©rĂ©monie, je partirai rapidement vers Saint-Martin-VĂ©subie oĂč je tiens, au nom de Cannes et au nom des Cannois, Ă  participer au rassemblement qui est organisĂ© ce soir en souvenir d’HervĂ© Gourdel, avec sobriĂ©tĂ©, par respect pour ses proches qui, Ă  juste titre, veulent qu’aucune rĂ©cupĂ©ration ne soit faite mais aussi pour affirmer la combattivitĂ© d’une sociĂ©tĂ© française qui doit aujourd’hui, alors que l’ennemi est clairement identifiĂ©, se mobiliser, se souder. Il est temps de sortir des facilitĂ©s et des amalgames. Il est temps de dire que ce djihadisme, que cet islamisme qui est une perversion de la religion musulmane, est un nouveau totalitarisme violent, destructeur, morbide et mortifĂšre, et meurtrier, comme l’était le nazisme, comme l’était le communisme soviĂ©tique. Nous n’avions plus d’ennemi depuis la chute du mur de Berlin. Nous avons un ennemi, sachons en tirer la force de nous rassembler, de nous rĂ©unir. Cet ennemi, il s’oppose bien sĂ»r Ă  tous les hommes libres, mais il n’est pas un ennemi de l’Occident. Ce n’est pas un ennemi des chrĂ©tiens et des juifs. C’est un ennemi de toute l’humanitĂ©, de tous les hommes libres. Tous les chrĂ©tiens, tous les juifs, tous les musulmans, tous les athĂ©es, tous les bouddhistes, tous les hommes qui ont une vision de la dignitĂ© humaine et de l’indĂ©pendance doivent se rĂ©unir et se souder pour affronter Ă  l’extĂ©rieur par les armes lorsque cela est nĂ©cessaire, par la diplomatie lorsque cela est possible, Ă  l’intĂ©rieur par une action policiĂšre et judiciaire renforcĂ©e, cette idĂ©ologie qui est une idĂ©ologie holistique, qui s’attaque Ă  tous les pans de la vie humaine. Nous devons le respect Ă  nos aĂźnĂ©s qui se sont battus pour la France et pour la libertĂ©, quelle que soit leur origine les harkis Ă©taient souvent des musulmans. Ce devoir, c’est un devoir de mĂ©moire. Mais c’est aussi un devoir de combattivitĂ© et donc un devoir d’espoir. Et dans cet esprit, que la guerre menĂ©e en ce moment mĂȘme, y compris sur le territoire algĂ©rien, en parfaite entente entre Paris et Alger – quel bouleversement –, nous donne l’occasion d’un rapprochement durable, sans la faiblesse de l’ignorance, sans la faiblesse de la repentance et dans le respect rĂ©ciproque des braves, d’un rassemblement respectueux, digne, oĂč la France respecte l’AlgĂ©rie et oĂč l’AlgĂ©rie respecte la France, ces deux terres qui ont tout pour s’unir et travailler ensemble. La France peut et doit ĂȘtre fiĂšre de ses Harkis, de ses Pieds-noirs, de ses RapatriĂ©s, de toutes les forces supplĂ©tives qui ont versĂ© leur sang pour elle. Je suis fier des Harkis, des Pieds-noirs, des RapatriĂ©s, de toutes les forces supplĂ©tives qui ont montrĂ© la voie de l’honneur, du courage, et du sacrifice, tout simplement la voie du patriotisme. Le respect leur est dĂ», le respect vous est dĂ». Ils ont combattu, vous avez combattu pour le pays. Le souvenir de ceux qui nous ont quittĂ©s est prĂ©cieux, leur visage est notre honneur. Que la gloire leur soit rendue, partout oĂč ils reposent. Vive la RĂ©publique ! Vive la France ! » Consultez tous les articles > En action
Lelivre d'or des enfants de Belfort morts en 1914-1918. Le livre d'or des enfants de Belfort morts en 1914-1918 . Fiche; 0 note . Christophe Grudler Bernard Cuquemelle. Date de parution : 28/10/2016; Editeur : Les Editions Du Lion ; EAN : 9782955413715; Série : (-) Support : Papier ; Nombre de pages : 208; Collection : (-) Genre : Histoire; ThÚme : Histoire du 20Úme
Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie d’un nouveau coffret Ultra Premium ... 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Coup de sifflet du maĂźtre "Poste d'appareillage !" Autour du cabestan se range l'Ă©quipage;Un jeune quartier-maĂźtre, la garcette Ă  la mainAux ordres d'un premier maĂźtre nous astique les reins. Jours de fĂȘte et dimanches on nous fait travailler,Comme des bĂȘtes de somme qui sont chez nos fermier;Pour ration des gourganes, du biscuit plein de vers,Le quart de vin en bas et la nuit, des pieds aux fers ! Ah qu'elle est dure est triste la vie du matelot,On dort sur la dure on n'y boit que de l'eauOn dort sur la dure, sur des vieux lits de campsOn a triste figure quand on a pas d'argent Et toi ma pauvre mĂšre qu'as tu fait de ton fils,Marin c'est la misĂšre, marin c'est trop souffrir ;J'ai encore un petit frĂšre, qui dort dans son berceau, Je t'en supplie ma mĂšre, n'en fait pas un matelot ! Et vous jeunes fillettes qui avez des amantsQui sans cesse bourlinguent Ă  bord des bĂątiments Ah soyez leur fidĂšles, garde leur votre cƓurA ces marins [Marsouins] modĂšles qui ont tant de malheurs. Et si je me marie et que j'ai des enfantsJe leur casserai un membre avant qu'ils ne soient grandsJe ferai mon possible pour leur gagner du painLe restant de ma vie pour qu'ils ne soient pas marins. Adieu, cher camarade se classe dans la catĂ©gorie des chansons de gaillard d'avant. Cette expression dĂ©signe la partie du bateau occupĂ©e par l'Ă©quipage, l'arriĂšre Ă©tant rĂ©servĂ©e aux quartiers des officiers. ceux ci n'apprĂ©ciaient guĂšre cette chanson de matelot dont les paroles encourageaient Ă  l'indiscipline, si ce n'est Ă  la mutinerie ; et les commandants de vaisseau de la Marine nationale finirent par l'interdire. Elle connut le mĂȘme sort dans l'infanterie oĂč des soldats remplaçaient le mot marin par biffin, soldat de l'infanterie. DerniĂšre Ă©dition par Darkness le Sam 8 Mar - 1810, Ă©ditĂ© 1 fois DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1731 Le ForbanJe suis Marsouin que m'importe la gloireEnfant de roi et de prostituĂ©eSur un cadavre je chante victoireEt dans un crĂąne je bois la libertĂ©Vivre d'orgie est ma seule espĂ©ranceLe seul bonheur que j'ai su conquĂ©rirC'est sur les flots, berceau de mon enfanceC'est sur les flots qu'un Marsouin doit mourirVin qui pĂ©tille, femme gentilleSous tes baisers brĂ»lant d'amour, oui d'amourDans la bataille, mort aux canaillesJe ris, je chante, et je bois tour Ă  tourQuoique Marsouin vivant dans la dĂ©bineEt mĂ©prisant les lois mĂȘme de la mortNe vivant que de meurtres et de rapinesJe bois mon vin dans une coupe d'orAllons enfants, allons buvons mes bravesBuvons l'ivresse et l'orgie Ă  grand potAujourd'hui fĂȘte, et puis demain peut-ĂȘtreMa tĂȘte ira s'engloutir dans les flotsDevant partir sur une yole Ă©trangĂšreDemain mon cƓur servira d'EtendardEt mon sang rougissant la galĂšreAujourd'hui fĂȘte, et demain le hasardVierge plaintive, toi ma captiveMa bouche ira dĂ©vorer tes appasEncore vibrants d'une autre amanteJe ris, je chante et je bois tour Ă  tour DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1732 Marie-DominiqueJ'Ă©tais un soldat de marineJe venais m'engager pour cinq ansJ'avais vingt ans, belle poitrineComme dans le refrain du rĂ©gimentDans les bistrots prĂ©s de LourcineLes Anciens m'en faisaient un platTu verras ce que c'est que l'IndochineEcoute la chanson d'un soldatMarie, Marie-DominiqueQue foutais-tu Ă  Saigon?Ça ne pouvait rien faire de bonMarie-DominiqueJe n'Ă©tais qu'un cabot claironMais je me rappelle ton nomMarie-DominiqueEst-ce l'Ă©cho de tes prĂ©nomsOu le triste appel du claironMarie-DominiqueC'est ta dĂ©marche balancĂ©eQui effaça tous mes espoirsCar cette bonne vie si bien rĂȘvĂ©eCe s'rait idiot de t'en vouloirCette chanson de la ColonialeC'est le rĂ©sultat en cinq ansDe mes erreurs sentimentalesSelon l'expĂ©rience des campsJe ne savais pas que la chanceNe frĂ©quentait point les canyasEt qu'en dehors de la cuistanceTout le reste ne valait pas çaTu m'as fait comprendre des chosesAvec tes petits airs insolentsEt je ne sais quelles apothĂ©osesC'Ă©tait le plus clair de mes tourmentsCe fut Marie la tonkinoiseQui voulut faire notre bonheurEn me faisant passer sous la toiseDans le vieux cholon ou bien ailleursTu Ă©tais rusĂ©e comme un hommeMais ton but je l' voyais pas bienAvec ta morale Ă  la gommeAu cour de la Piastre Ă  NankinTu m'as gĂątĂ© mon paysageEt l'avenir quand sur le transportJe feuilletais de belles imagesPeintes comme des bouddhas en orOĂč sont mes buffles dans la riviĂšreLes sampans, l'arroyo brumeuxLes congaĂŻs, leurs petites maniĂšresDevant le pouvoir de tes yeux DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1732 OpiumDans le port de SaigonIl est une jonque chinoiseMystĂ©rieuse et sournoiseDont nul ne connaĂźt le nomEt le soir dans l'entrepontQuand la nuit se fait compliceLes europĂ©ens se glissentCherchant des coussins profondsOpium, poison de rĂȘveFumĂ©e qui monte au cielC'est toi qui nous Ă©lĂšveAux paradis artificielsJe vois le doux visageLes yeux de mon aimĂ©eParfois j'ai son imageDans un nuage de le soir au port Falot,Les lanternes qui se voilentSemblent de petites Ă©toilesQui scintillent tour Ă  parfois dans son extase,Au grĂ© de la fumĂ©e grise,Le fumeur se reprĂ©senteSes plus beaux rĂȘves d'amourPuisqu'on dit que le bonheurN'existe pas sur la terre,Puisse l'ombre de nos chimĂšresUn jour nous porter paradis enchanteurPlein de merveilleux mensongesOĂč dans l'extase de mes songesJ'ai laissĂ© prendre mon cƓur DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1736 Marche de la lĂ©gion Ă©trangĂšreAu Tonkin la lĂ©gion immortelleA Tuyen-Quang illustra notre drapeauVous les morts nous vous serons fidĂšlesDormez en paix en vos tombeauxRefrainTiens, voilĂ  du boudin, voilĂ  du boudin, voilĂ  du boudinPour les Alsaciens les Suisses et les LorrainsPour les Belges y en Ă  plus Pour les Belges y en Ă  plus Ce sont des tireurs au cul bisQue ce soit aux heurts de CameroneMaroc Syrie et MadagascarLa lĂ©gion toujours se donnePour sauver l'honneur de l'EtendardQue ce soit au Maroc ou Ă  CameroneElle sut vaillamment lutterPour deux mots elle se donneSa devise honneur fidĂ©litĂ©Au cours de nos campagnes lointainesAffrontant la fiĂšvre et le feuOublions avec nos peinesLa mort qui nous oublie si peu DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1740 Contre les vietsContre les viets, contre l'ennemiPartout oĂč le combat fait signeSoldats de France, soldats du paysNous remonterons vers les lignesRefrainÔ lĂ©gionnaires, le combat qui commenceMet dans nos Ăąmes, enthousiasme et vaillancePeuvent pleuvoir, grenades et gravats bisNotre victoire, en aura plus d'Ă©clatMalgrĂ© les balles, malgrĂ© les obusSous les rafales et sous les bombesNous avançons, vers un mĂȘme butDĂ©daignant l'appel de la tombeEt si la mort nous frappe en cheminSi nos doigts sanglants se crispent au solUn dernier geste, adieu Ă  demainNous souhaiterons faire Ă©cole DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1742 chant du 1er RECUne colonne de la lĂ©gion Ă©trangĂšreS'avance dans le bled en SyrieLa tĂȘte de la colonne est formĂ©e bisPar l' premier Ă©tranger cavalerie Les Druzes s'avancent Ă  la batailleEn avant lĂ©gionnaires Ă  l'ennemiLe plus brave au combat comme toujours bisC'est l' premier Ă©tranger cavalerieUn lĂ©gionnaire tombe frappĂ© d'une balleAdieu mes parents mes amisToutes mes fautes je les ai expiĂ©es bisAu premier Ă©tranger cavalerieSur sa tombe une simple croix s'Ă©lĂšveSur laquelle ces seuls mots sont inscritsIl a servit honnĂȘte et fidĂšle bisAu premier Ă©tranger cavalerie DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1743 La ruePuisqu'il nous faut vivre et lutter dans la souffranceLe jour est venu ou nous imposerons au frontLa force de nos armesLa force de nos cƓurs et de nos brasFoulant la boue sombreVont les kĂ©pis blancsFoulant la boue sombreVont les kĂ©pis blancsLa rue appartient Ă  celui qui y descendLa rue appartient au drapeau des kĂ©pis blancsAutour de nous la haineAutour de nous les dogmes que l'on abatCombien sont tombĂ©s au hasard d'un clair matinDe nos camarades qui souriaient au destinNous tomberons en routeNous tomberons ou vaincrons au combatLa vie ne sourit qu'aux plus fort au plus malinL'ardeur la fiertĂ©, la jeunesse sont dans nos rangsPour nos combats nos luttesHonneur fidĂ©litĂ© sur nos drapeauxPuis le jour viendra de brandir notre flambeauLe peuple la jeunesse s'uniront Ă  nos drapeauxNous sauverons la FranceNous bĂątirons l'Europe de demain DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1744 La lune est claireLa lune est claireLa ville dort,J'ai rendez-vous aveccelle que j' la LĂ©gion s'en va Oui s'en va Part au baroud, baroud bisJanine, je reviendrai Sans aucun douteEt la mitrailleAutour de moiElle ne respectePas la lĂ©gionnaires Les plus vaillants Tombent sous le feu, le feu bisMais ton amour Jeannine M'a protĂ©gĂ© DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1745 Ô sarie-mares!Ô Sarie-Mares, belle amie d'autrefoisEn moi tu demeures viveL'amour est plus fort que la pluie et que le ventQui peut arrĂȘter son Ă©lan?Oui, je veux revoirDans mon vieux Transvaal,Ma ferme au toit de le parfum du miel et les conifĂšres embaumentL'air pur est clair comme un cristalOĂč le parfum du miel et les conifĂšres embaumentL'air pur est clair comme un cristalÔ Sarie-Mares est bien loin de mon cƓurMais je crois en son amourCar c'est entre ses bras que j'ai connu le bonheurEt je veux la revoir un j'Ă©tais petit, je croyais qu'un dĂ©monViendrait me ravir ma maisonMais lorsque je fus grand, ce fut une horrible guerreQui m'emmena loin de mes terres DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1747 MonicaMonica ma chĂšre compagneNous partirons bientĂŽtLe pays est en campagnePour faire les temps nouveauxNous serons victorieux bisAu revoir petite monicaNous partons pour le combatAu revoir petite monicaQue tes yeux ne pleurent pasFallerie, fallera, faillerie et faillalaJe ne suis toujours qu'Ă  toiAu revoir petite monicaEn tous lieux je pense Ă  toiNous repousserons les rougesAu-delĂ  de l'OuralNous repousserons les rougesSans faiblesse ni pitiĂ©Nous serons victorieux bis DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1748 EugĂ©nieEugĂšnie les larmes aux yeuxNous venons te dire adieuNous partons de bon matinPar un ciel des plus sereinNous partons pour le MexiqueNous partons la voile au ventAdieu donc belle EugĂšnieNous reviendrons dans un anÇa n'est pas commun du toutQue de penser Ă  l'amourSurtout quand il fait grand ventPar-dessus l' gaillard avant DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1749 Les Troupes d’AssautLa LĂ©gion marche vers le frontEn chantant nous suivonsHĂ©ritiers de leurs traditionsNous aussi nous vaincronsNous sommes les hommes des troupes d'assautSoldats de la vielle LĂ©gionDemain, brandissant nos drapeauxEn vainqueurs nous dĂ©fileronsNous n'avons pas seulement des armesMais le diable marche avec nousHa, ha, ha, ha, ha, ha, haCar nos aĂźnĂ©s de la LĂ©gionSe battent lĂ -basNous emboĂźtons le pasPour ce destin de chevaliersHonneur, fidĂ©litĂ©Nous sommes fiers d'appartenirA ceux qui vont mourir DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1750 VĂ©ronicaA la sortie de la caserneIl y a un vieux moulinDeux jolies filles habitent lĂ Et chantent soir et matinLa blonde c'est VĂ©ronicaEt la brune c'est MarieCes jolies filles sont les amoursDe toute la compagniePira lala, pira lalaVĂ©ronica, MariePour toi VĂ©ronicaHa, ha, haPour toi VĂ©ronicaVĂ©ronica, Marie DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1756 Marche des tirailleursSix canons balayaient la plaineCrachant la mort sur nos lignards"Mes enfants", dit le Capitaine"Faites moi taire ces braillards"Cette rĂ©plique Ă©tant trĂšs netteLes turcos froncent les sourcilsEt puis au bout de leurs fusilsIls ajustent leurs baĂŻonnettesLes turcos, les turcos sont de bons enfantsLes turcos, les turcos sont de bons enfantsMais il ne faut pas qu'on les gĂšneSans cela la chose est certaineLes turcos deviennent mĂ©chantsÇa n'empĂȘche pas le sentimentsLes turcos, les turcos sont de bons enfantsLes turcos sont au moins cinquanteEt ces hĂ©ros sont beaux Ă  voirEn mourant leur bouche plaisanteLes turcos sont des français noirsIls sautent dans l'herbe sanglanteAllah! Ils grimpent Ă  l'assautEt quand ils arrivent en hautLes turcos ne sont plus que trenteAlors sans tambours ni trompettesOn voit bondir nos tirailleursEn un moment la place est netteIl ne reste plus d'ArtilleursEt quand ils cessent de se battreLes six canons se trouvent prisMais eux tous sanglants et meurtrisLes turcos ne sont plus que quatre DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1757 Sidi BrahimFrancs chasseurs hardis compagnonsVoici venu le jour de gloireEntendez l'appel du claironQui vous prĂ©sage la victoireVolez intrĂ©pides soldatsLa France est lĂ  qui vous regardeQuand sonne l'heure du combatVotre place est Ă  l'avant-gardeEn avant! Braves bataillonsJaloux de votre indĂ©pendanceSi l'ennemi vers nous s'avanceMarchons! Marchons! Marchons!Serrons les rangsMort aux ennemis de la FranceQuand votre pied rapide et sĂ»rRase le sol, franchit l'abĂźmeOn doit voir Ă  travers l'azurL'aigle voler de cime en cimeVous roulez en noirs tourbillonsEt parfois, limiers invinciblesVous vous couchez dans les sillonsPour vous relevez plus terriblesAux champs oĂč l'oued Had suit son coursSidi Brahim a vu nos frĂšresUn contre cent lutter trois joursContre des hordes sanguinairesIls sont tombĂ©s silencieuxSous le choc comme une murailleQue leurs fantĂŽmes glorieuxGuident nos pas dans la batailleHĂ©ros aux courages inspirĂ©sVos pĂšres conquirent le mondeEt le monde rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©Engerbe la trace fĂ©condeNobles aĂŻeux reposez-vousDormez dans vos couches austĂšresLa France peut compter sur nousLes fils seront dignes des pĂšres DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1757 Marche du 1° zouavesSous le soleil brĂ»lant de l'AlgĂ©rieNotre Etendard flottait calme et vainqueurAu cri d'appel de la mer PatrieDu nord il vole affronter la rigueurVa dĂ©ployer au vent de la CrimĂ©eTes plis sacrĂ©s, ĂŽ mon noble drapeauDĂ©jĂ  noirci de poudre et de fumĂ©eAu premier rang tu seras le plus beauHourra! Hourra! mon noble rĂ©giment!Le canon rĂ©sonne et le clairon sonne!Hourra! Hourra! Zouaves en avant!Hourra! Hourra! En avant! En avant!Pan! pan! l'arbi!Les chacals sont par iciLes chacals, ces vaillants guerriersQui ne laissaient pas les colons nu-piedsCinquant' sous la paire de souliersApprochez, v'nez prĂ©s des quartiersVous y trouverez aussi des sous-piedsQui sont payĂ©sAinsi qu'on voit des flancs noirs d'un nuageJaillir soudain la foudre et les autansTels des vaisseaux s'Ă©lançant sur la plageDe nos zouaves les flots impatientsComme un torrent de laves bouillonnantesLeurs bataillons fondent sur l'ennemiEt font monter leurs vagues triomphantesJusqu'au sommet des remparts de granitPlus tard on vit revenir d'ItalieNos chers drapeaux sous son aigle vainqueurComme autrefois de l'Autriche envahieL'un d'eux, tout fier, portait la croix d'honneurTous trois Ă©taient trouĂ©s par la mitrailleResplendissant Ă  l'horizon vermeilChacun portait le nom d'une batailleDont l'or brillait sous l'Ă©clat du soleilPar tous pays, sur l'ordre qu'on nous donneDu fier drapeaux nous portons les couleursEt nous savons le prix d'une couronneQuand devant nous on prodigue les fleursLe seul rĂ©cit d'une batailleFait au retour et par tous admirerUn bout d'Ă©toffe oĂč pend une mĂ©daillePaient au chacal le sang qu'il a versĂ©Sans crainte, amis, on peut fouler la terreQui, tĂŽt ou tard doit recouvrir nos corpsLorsqu'on sent lĂ , seul bien du militaire,Un corps royal, une Ăąme sans remordsHeureux celui qui meurt dans les bataillesSous son drapeau, prĂ©s de vieux amisIl a du moins de nobles funĂ©raillesEt Dieu bĂ©ni qui meurt pour son paysQue le conscrit tout bas se dĂ©sespĂšreS'il est un jour sans vivres et sans abriLe vieux chacal sait dormir sur la terreLe sol suffit Ă  son corps endurciLe vieux chacal pour chasser la famineA des moyens qu'en Afrique il appritLes maraudeurs fournissent les cuisinesOn vit toujours au frais de l'ennemiJeunes soldats espoir de la PatrieQue les vertus de ceux qui sont tombĂ©sPour conquĂ©rir la terre d'AlgĂ©rieServent d'exemples Ă  vos jeunes fiertĂ©sEt quand viendra le grand jour pour la FrancePuissiez-vous tous, en vous inspirantAller au feu le cƓur plein d'espĂ©ranceEt conserver toujours le premier rangJeunes beautĂ©es qu'Ă  l'hiver le ciel donneComme au printemps il a donnĂ© les fleursDe vos plaisirs effeuillez la couronneDansez gaiement grĂące Ă  vos dĂ©fenseursMais si soudain survient dans une fĂȘteUn vieux chacal au front cicatrisĂ©Qu'un doux sourire acquittant votre detteLui paye, enfants, le sang qu'il a versĂ© DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1758 L'Artilleur de MetzQuand l'Artilleur de MetzArrive en garnisonToutes les femmes de MetzPrĂ©parent leur p'tite maisonPour montrer le cheminA l'Artilleur coquinQui bientĂŽt en vainqueurEntrera dans leur cƓurArtilleur mes chers frĂšresA sa santĂ© buvons un verreEt rĂ©pĂ©tons ce gai refrain"Vive l'Artilleur, les femmes et le bon vin"Quand l'Artilleur de MetzDemande une faveurToutes les femmes de MetzL'accordent avec chaleurEt le mari cornardCraint veinardQui, malgrĂ© pluie et ventVa toujours de l'avantQuand l'Artilleur de MetzQuitte sa garnisonToutes les femmes de MetzSe mettent Ă  leur balconPour saluer au dĂ©partCet Artilleur chicardQui leur a si souventProuvĂ© son dĂ©vouement DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1759 Les CommandosLes commandos partent pour l'aventureSoleil couchant les salueChez l'ennemi la nuit sera trĂšs durePour ceux qui pillent et qui tuentFrance, ĂŽ ma France trĂšs bellePour toi je ferais batailleJe quitterai pĂšre et mĂšreSans espoir de les revoir jamaisEn se larguant sur le terrain rebelleIls songeront Ă  leur vieDemain peut-ĂȘtre elle sera Ă©ternelleIls tomberont dans l'oublieSi d'aventure la mort les refuseIls reviennent jusqu'au portIls boiront le champagne qui fuseA la santĂ© de leurs morts DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1759 Adieux du bataillon de chocLa route vers l'inconnuEst toujours bien venueLe but est devant nous, braquons les armesPlus rien ne compte plus, la dĂ©faillance excluePour nous c'est le devoirPour vous les larmesL'heure a sonnĂ©, adieu belle filleNous repartons vers notre destinLoin du pays, loin de la familleNous nous en allons par les cheminsLe cƓur lĂ©ger avec un sourireLes yeux fixĂ©s sur l'horizonLes compagnies en marche sans frĂ©mirChantent encore Ă  pleins poumons,A pleins poumons!En pointe toujours, ce cri nous appelleNous sommes ici taillĂ©s d'un blocTous en avant, adieu ma belleAdieu du bataillon de chocDebout les volontairesParas et lĂ©gionnairesLes parachutes sont prĂȘtsPour l'aventureNe perdons pas de tempsLe Dakota attendRestons unis et la victoire est sĂ»re DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1801 Cavalerie d’AfriqueC'est nous les descendants des rĂ©giments d'AfriqueLes chasseurs les spahis les goumiersGardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiquesSous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pitNos fiers coursiersToujours prĂȘts Ă  servirA vaincre ou Ă  mourirNos cƓurs se sont unis pour la PatrieTrompettes au garde Ă  vousSonnez, sonnez Ă  l'EtendardEt que fiĂšrement dans le cielMontent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met Ă  chacun un peu d'air du paysAu fond du cƓurC'est notre volontĂ©De vaincre ou de lutterDe consacrer nos vies Ă  la PatrieLa piste est difficile et toujours nous appellePar les monts pelĂ©s de TazaDe Ksar'soula, de MideltL'Ă©lan de Bournazel vers le TafilaletSur les Kzours ralliĂ©sPlantera fiĂšrement nos trois couleursEnsemble nous referons gaiementFlotter nos EtendardsEt suivront partout hardimentL'Ă©clat de nos trois couleursEnsemble nous reprendrons demainLe chemin du dĂ©partEt pour le pays serons prĂȘtsA lutter sans nulle peurSoldats toujours devantToujours la tĂȘte hauteNous serons prĂ©sent sous la pluieDans le vent, en avantL'ennemi nous trouveraLe cƓur plein de courageEt dans ce combat glorieuxRevivront tous nos hĂ©ros Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Chant Militaire Chant Militaire Page 1 sur 2Aller Ă  la page 1, 2 Sujets similaires» Lexique Chants Militaire» Chants Militaire dit paillard ou de popote» Lexique Chants Militaire dit paillard ou de popotePermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumDARKNESS ConglomĂ©rat Familliale & Amicale Darkness Capharnahum Chants MilitaireSauter vers
LaCavalerie d'Afrique C'est nous (echo bis) les descendants des régiments d'Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers (et les goumiers). Gardiens (echo bis) et
LES TROMPETTES D’AÏDA C’est nous les descendants des rĂ©giments d’Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d’empires magnifiques Sous l’ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit leurs fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-Ă -vous sonnez, sonnez Ă  l’étendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d’air du pays au fond du coeur C’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros Desguerriers zoulous cĂ©lĂšbrent le couronnement du nouveau roi Misuzulu Zulu, le 20 aoĂ»t 2022 Ă  Nongoma, Ă  300 km north of Durban, en Afrique du Sud. AFP. Les guerriers zoulous arrivent pour
Imprimer DĂ©tails CrĂ©ation 13 fĂ©vrier 2010 Écrit par INous sommes descendants des fiers dragonsDe l'ImpĂ©ratrice, nos escadronsvainqueurs Ă  Austerlitz, A IĂ©na, La MoskovaOnt fait l'impossible et vont encore bien au-delĂ IIComme notre griffonTour Ă  tour aigle et lionNous sommes soldats du ciel et de la terreParachutiste un soirCommando le lendemainLes armes Ă  la main pour suivre notre destinNous irons nous battre un jourPour l'honneur et pour l'amourDe la libertĂ© de la patrieIIICes charges que l'on empoigneDeviennent nos compagnesQuand nous partons la nuit vers l'inconnuDisparaĂźtre dans les boisLa mission faisant foiDans la pluie, le vent, nous restons Ă  l'affĂ»tC'est ça notre destinC'est de vivre en clandestinSilence, discrĂ©tion, c'est notre but Auteur ...Compositeur ...Origines ...
Lhistoire atteste que c'est Ă  ce moment-lĂ , qu'eut lieu la premiĂšre grande rencontre entre les populations noires d'Afrique du Sud et d'Ă©tranges immigrants blancs, arrivĂ©s en ces lieux au XVIIe siĂšcle. En fait des siĂšcles avant l'arrivĂ©e de ces immigrants europĂ©ens qui se qualifiaient de Boers (mot nĂ©erlandais qui signifie paysans), les descendants de migrants bantouphones C'est nous les descendants des RĂ©giments d'Afrique I C'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit nos fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie! La la la II Trompette au garde Ă  vous, sonnez Ă  l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun, un peu d'air du pays au fond du coeur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie! La la la III La piste est difficile et toujours nous appelle Par les Monts pelĂ©s de Taza, de Ksar's Souk, de Midelt L'Ă©lan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les K'sour ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs! Voir l'article ICI La cavalerie d'Afrique Noire La cavalerie d'Afrique 4. Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendarts Et suivrons partout hardiement l'Ă©clat des trois couleurs Ensemble nouc reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays seront prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur. 5. Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute, Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant! L'ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront tous nos hĂ©ros. _________________ Pourquoi y a jamais de boudin pour les belges? sont sympas les belges Noire C est nous les descendants des rĂ©giments d afrique un C est nous les descendants des rĂ©giments d afrique redigee d Location dans Andorra - habitaclia Terrain saint laurent des arbres et Collier Rose EnchantĂ©e La Belle et la BĂȘte Max et leon streaming vf complet gratuit sans telechargement *"C'est nous les descendants des RĂ©giments d'Afrique" par la LĂ©gion EtrangĂšre Chants-Les trompettes d’AĂŻda 44 Toile pour cuire le pain d'Ă©pices VĂ©tĂ©rinaire saint jacques de la lande
Cest pourtant un fait historiquement prouvé,non _____/quote] C'est un sujet trÚs difficile a aborder . Certains groupes de reconstitution historique de la guerre de Sept Ans recherchent activement des recrues pour personnifier des soldats de divers régiments, bien documentés comme étant " noirs" . Ce n'est pas évident . C'est aussi une
Le Monde Afrique Le blockbuster Black Panther » agrĂšge des rĂ©fĂ©rences Ă  de multiples cultures du continent, tout en s’inscrivant dans une esthĂ©tique afrofuturiste. PubliĂ© le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h30 - Mis Ă  jour le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h57 Temps de Lecture 17 min. Tribune. En janvier, le prĂ©sident amĂ©ricain, Donald Trump, a une fois de plus choquĂ© l’opinion internationale en qualifiant HaĂŻti et les Etats africains de shithole countries » – littĂ©ralement pays trous Ă  merde ». Un mois aprĂšs nous arrive, toujours des États-Unis, le blockbuster Black Panther, dont la majeure partie de l’action se situe dans le royaume fictif de Wakanda. Un pays-trou Ă  merde » de plus ? Non, plutĂŽt une vĂ©ritable mine d’or. Ou plus exactement de vibranium, minerai imaginaire et prĂ©cieux capable d’absorber les vibrations environnantes. Le dernier roi du Wakanda, T’Chaka, en a vendu de petites quantitĂ©s pour financer l’éducation et le dĂ©veloppement de son pays, prĂ©sentĂ© dans le film comme la nation la plus avancĂ©e technologiquement au monde. Lire aussi Black Panther » l’Afrique a enfin son super-hĂ©ros sur grand Ă©cran RĂ©alisĂ© par l’Afro-AmĂ©ricain Ryan Coogler, Black Panther est adaptĂ© d’un comic créé par les AmĂ©ricains blancs Stan Lee et Jack Kirby en 1966, qui dĂ©peint les aventures du jeune T’Challa, fils de T’Chaka, prince du Wakanda et premier super-hĂ©ros d’origine africaine. Des changements considĂ©rables – au script comme Ă  l’esthĂ©tique – ont Ă©tĂ© apportĂ©s par l’équipe de Coogler pour faire de Black Panther la premiĂšre superproduction afrofuturiste. Celle-ci dĂ©peint, Ă  travers Wakanda, son roi, ses sujets et son organisation politico-religieuse, une Afrique en miniature non plus prĂ©sentĂ©e comme archaĂŻque et sous assistance, mais comme une nation alliant harmonieusement technologie de pointe et identitĂ©s africaines assumĂ©es. Impressions libres depuis la salle bondĂ©e et survoltĂ©e d’un cinĂ©ma d’Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria. Loin du misĂ©rabilisme habituel A Ibadan, le public s’est rendu en masse aux premiĂšres projections de Black Panther. Le dernier blockbuster des studios Marvel promet en effet pour la premiĂšre fois de montrer Ă  l’écran un super-hĂ©ros noir et africain, rĂ©gnant sur un royaume alliant tradition et technologie, bien loin de l’imagerie misĂ©rabiliste habituelle concernant l’Afrique subsaharienne, particuliĂšrement dans les films d’action amĂ©ricains. Le premier film de science-fiction Ă  gros budget basĂ© en Afrique, District 9, du Sud-Afro-Canadien Neill Blomkamp 2009, dĂ©crivant l’échouage d’un vaisseau extraterrestre au-dessus de Johannesburg, avait profondĂ©ment blessĂ© les sensibilitĂ©s africaines, et tout particuliĂšrement nigĂ©rianes. Les NigĂ©rians y Ă©taient dĂ©peints comme des trafiquants d’armes, de drogues et d’ĂȘtres humains Ă  des fins de prostitution, mais aussi comme des cannibales. Le film avait provoquĂ© l’ire de la diaspora nigĂ©riane et avait Ă©tĂ© interdit Ă  la projection dans le pays. C’est donc avec un grand enthousiasme que les spectateurs nigĂ©rians attendaient l’arrivĂ©e sur leurs Ă©crans de Black Panther. DĂšs les premiĂšres scĂšnes du film, des exclamations, rires, flashs de tĂ©lĂ©phones portables et amorces de dĂ©bats Ă©clatent et vont se poursuivre pendant toute la projection. Les spectateurs nigĂ©rians semblent surtout rĂ©actifs Ă  la reprĂ©sentation qui est donnĂ©e de leur continent, voire de leur pays, Ă  travers Wakanda et ses habitants. Des rires et des cris de joie se font entendre, par exemple, durant la mise en scĂšne du sauvetage des filles de Chibok, lycĂ©ennes enlevĂ©es en 2014 et maintenues en captivitĂ© pendant un temps dans la forĂȘt de Sambisa, bastion du groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays. Lire aussi Black Panther » le premier super-hĂ©ros noir reprend du pouvoir dans la pop culture amĂ©ricaine Les emprunts et rĂ©fĂ©rences africaines dans Black Panther ne se limitent pas pour autant au Nigeria. Le film rĂ©ussit en effet le tour de force de recrĂ©er Ă  l’échelle du Wakanda une Afrique en miniature », pour reprendre l’expression consacrĂ©e pour dĂ©signer le Cameroun, faite d’un assemblage hĂ©tĂ©roclite de paysages, de costumes, de symboles, mais aussi de traits politiques et religieux. En collaboration avec Hannah Beachler, production designer, Ryan Coogler parvient Ă  crĂ©er un royaume dont les paysages Ă©voquent autant l’Afrique de l’Est, notamment le Rwanda ou le Kenya, par ses savanes de piĂ©mont propices Ă  l’élevage du bĂ©tail, que des pays d’Afrique centrale ou du golfe de GuinĂ©e, par l’écosystĂšme tropical dans lequel semble s’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e la capitale du Wakanda. Le travail sur les costumes et les ornements corporels est Ă©galement un savant mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences empruntĂ©es Ă  l’ensemble du continent. RĂ©alisĂ© par Ruth E. Carter, il pioche dans le rĂ©pertoire vestimentaire dit traditionnel » de nombreux groupes africains. Cet Ă©clectisme frĂŽle parfois le folklore, quand on sait que nombre de ces attributs ne sont plus portĂ©s aujourd’hui qu’en des occasions festives ou de reprĂ©sentation, ou plus malheureusement Ă  des fins touristiques. La coiffe de la reine et mĂšre de T’Challa s’inspire de celles portĂ©es lors de mariages zulu en Afrique du Sud. Les costumes de la garde fĂ©minine du roi sont constituĂ©s d’un assemblage de rĂ©fĂ©rences turkana et massaĂŻ du Kenya, pour la couleur rouge et les parures de perles colorĂ©es, et ndĂ©bĂ©lĂ© d’Afrique du Sud pour l’empilement d’anneaux dorĂ©s autour du cou. T’Challa et son pĂšre, T’Chaka, portent des tissus kente du Ghana. Une vieille conseillĂšre au trĂŽne est parĂ©e d’un turban et de bijoux touareg, tandis qu’une autre a les tresses et la peau couvertes de glaise rouge dans le style himba de Namibie. Les Ă©leveurs de rhinocĂ©ros portent des couvertures basotho du Lesotho ornĂ©es de symboles rappelant l’écriture nsibidi des Ejagham du Nigeria. Des danseurs sont vĂȘtus de jupes de fibres roses et de masques dogon du Mali. La volontĂ© de prĂ©senter une sociĂ©tĂ© n’ayant jamais Ă©tĂ© colonisĂ©e peut expliquer l’absence Ă©tonnante des pagnes wax, d’origine hollandaise. Cette sĂ©lection de certains attributs vestimentaires typiquement africains » au dĂ©triment d’autres peut toutefois sembler arbitraire, quand on connaĂźt l’intensitĂ© avec laquelle le pagne, par exemple, a pĂ©nĂ©trĂ© depuis des dĂ©cennies les habitudes vestimentaires comme les collections des grands crĂ©ateurs du continent, tandis que les perles des parures massaĂŻ et les couvertures rouges si prisĂ©es des touristes viennent pour les premiĂšres de RĂ©publique tchĂšque et pour les secondes d’Ecosse. Prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines Ryan Coogler et son Ă©quipe ont aussi fait le choix, somme toute assez radical dans le contexte cinĂ©matographique actuel, de faire s’exprimer leurs hĂ©ros soit en anglais avec des accents africains marquĂ©s, soit en isiXhosa, l’une des onze langues officielles sud-africaines. Le symbole est fort et le pari osĂ©, surtout pour les acteurs non locuteurs de cette langue Ă  clics » relativement complexe Ă  maĂźtriser. C’est aussi une fiertĂ© pour ses nombreux locuteurs de la voir mise en avant sur les Ă©crans du monde entier et une consolation pour certains d’entre eux, Ă©chaudĂ©s par le rĂ©cent Inxeba, du Sud-Africain blanc John Trengove, sorti tout rĂ©cemment sur les Ă©crans sud-africains et accusĂ© de rĂ©vĂ©ler les secrets du rite d’initiation xhosa ukwaluka. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Les InitiĂ©s », le film d’un double tabou en Afrique du Sud C’est Ă©galement l’accent sud-africain qui domine lorsque les hĂ©ros du film s’expriment en anglais. Les spectateurs nigĂ©rians ont nĂ©anmoins eu la grande joie de reconnaĂźtre un fort accent igbo dans la bouche de M’Baku, chef des montagnards jabari, pourtant jouĂ© par Winston Duke, originaire de TrinitĂ©-et-Tobago. Les acteurs africains, comme la KĂ©nyane Lupita Nyong’o, l’AmĂ©ricano-ZimbabwĂ©enne Danai Gurira ou le Britannique d’origine ougandaise John Kaluuya, ont quant Ă  eux choisi de mettre en avant l’accent de leur pays d’origine. C’est en tout cas un premier renversement intĂ©ressant proposĂ© par le film, notamment pour le public du Nigeria, oĂč il est du plus grand chic de prendre un accent britannique ou amĂ©ricain quand on s’exprime en anglais. La prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines vient aussi trĂšs certainement du fait que le rĂ©alisateur a choisi de se rendre en Afrique du Sud pour aller chercher sur le continent » les Ă©lĂ©ments africains » lui manquant en tant qu’Afro-AmĂ©ricain natif d’Oakland. Ici encore, l’apprĂ©hension d’un continent entier par un seul pays peut paraĂźtre trĂšs rĂ©ductrice. C’est aussi sous cet angle que l’on peut ĂȘtre tentĂ© de lire l’organisation sociopolitique et religieuse du Wakanda, structurĂ©e en tribus » sous l’autoritĂ© d’un roi, intronisĂ© au moyen d’un rituel jugĂ© simpliste par certains spectateurs nigĂ©rians. Il n’empĂȘche que, armĂ© d’une vĂ©ritable volontĂ©, mĂȘme un peu naĂŻve, de revaloriser l’es identitĂ©s et cultures africaines, Ryan Coogler rĂ©ussi Ă  maintes reprises – parfois peut-ĂȘtre par hasard – Ă  tomber juste. L’intronisation du nouveau roi du Wakanda, par exemple, comporte une phase de mort symbolique propre Ă  de nombreux rites d’intronisation dans les anciennes royautĂ©s africaines et plus largement Ă  la plupart des rites de passage. Le culte aux morts illustres ancestralisĂ©s se retrouve Ă©galement Ă  travers tout le continent. Enfin et surtout, la figure du roi PanthĂšre, dotĂ© de pouvoirs surnaturels permettant d’assurer la pĂ©rennitĂ© de son royaume, rappelle fortement les systĂšmes politico-religieux dits de royautĂ©s sacrĂ©es, ayant existĂ© jusqu’à rĂ©cemment dans de nombreux espaces africains. Des processus d’assimilation de certains rois aux panthĂšres ont aussi effectivement existĂ©, par exemple en pays mofu et guiziga, dans l’extrĂȘme nord du Cameroun. Toute panthĂšre capturĂ©e sur les terres du royaume se devait d’ĂȘtre remise Ă  son prince, qui en consommait les yeux et la langue afin d’ingĂ©rer la puissance sauvage » de l’animal et se trouvait ainsi renforcĂ© dans sa posture de roi sacrĂ©, pivot de l’harmonie et de la reproduction du royaume. Lire aussi DerriĂšre le pays imaginaire de Black Panther », une langue sud-africaine bien rĂ©elle Il n’est pas certain que Ryan Coogler et son Ă©quipe aient pris connaissance de ces donnĂ©es historiques, politiques et religieuses pour rĂ©aliser leur Afrique en miniature. Celle-ci est issue d’un mĂ©lange plus complexe qu’il n’y paraĂźt de rĂ©alitĂ© et de fantasme, s’adressant Ă  la fois Ă  des Afro-AmĂ©ricains en quĂȘte de racines et Ă  des Africains d’origines diverses en quĂȘte de reconnaissance. La forte dimension afrofuturiste du film permet toutefois de dĂ©passer cette tendance au panafricanisme hollywoodien. Black Panther Ă©vite ainsi l’essentialisme et la caricature en inscrivant le Wakanda dans un avenir imaginaire oĂč les perspectives sont renversĂ©es, oĂč le low-tech se rĂ©vĂšle high-tech et oĂč les primitifs » s’avĂšrent Ă©voluĂ©s ». PremiĂšre superproduction afrofuturiste Black Panther peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la premiĂšre superproduction afrofuturiste de l’histoire. L’afrofuturisme Ă©merge comme mouvement culturel et esthĂ©tique littĂ©rature, musique, arts plastiques et visuels, mode dans la seconde partie du XXe siĂšcle. Selon Achille Mbembe, il combine science-fiction, techno-culture, rĂ©alisme magique et cosmologies non europĂ©ennes, dans le but d’interroger le passĂ© des peuples dits de couleur et leur condition dans le prĂ©sent » et dans le futur. Tandis que la vogue afrofuturiste s’est progressivement diffusĂ©e aux Etats-Unis via des musiciens plus grand public comme Erikah Badu, Missy Elliot, Janelle Monae ou encore plus rĂ©cemment Kendrick Lamar, elle s’est aussi Ă©tendue ces derniĂšres annĂ©es au continent africain. L’afrofuturisme a Ă©tĂ© adoptĂ© par les artistes africains aussi bien dans la mode, avec les crĂ©ations de la SĂ©nĂ©galaise Selly Raby Kane par exemple, que dans les arts visuels, avec des artistes comme Lina Iris Viktor, David Alabo ou Milumbe Haimbe. Les artistes nigĂ©rians ou des diasporas nigĂ©rianes ne sont pas en reste, notamment dans le domaine du comic book, avec par exemple l’équipe trĂšs dynamique de The Comic Republic, productrice de nombreux super-hĂ©ros. Peu Ă©tonnant que tous vivent leurs aventures Ă  Lagos, capitale Ă©conomique du Nigeria, qui prĂ©sente elle-mĂȘme une forte esthĂ©tique futuriste. C’est aussi pourquoi la romanciĂšre amĂ©ricano-nigĂ©riane Nnedi Okorafor, figure de proue de l’afrofuturisme africain », l’a choisi comme dĂ©cor, voire personnage, de son roman Lagoon, rĂ©digĂ© en rĂ©ponse Ă  District 9 et mettant en scĂšne des extraterrestres atterrissant cette fois Ă  Lagos. Sa renommĂ©e internationale s’est Ă©tendue depuis que les droits de son roman Qui a peur de la mort ? ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par le producteur de Game of Thrones pour devenir la prochaine sĂ©rie Ă  succĂšs de la chaĂźne HBO. Elle martĂšle aussi Ă  qui veut l’entendre que l’afrofuturisme trouve ses origines en Afrique et doit de ce fait y revenir. Black Panther et son esthĂ©tique afrofuturiste arrivent donc sur un sol amĂ©ricain, mais aussi africain, dĂ©jĂ  largement labourĂ© pour que le mĂ©lange prenne et que le public lui fasse un accueil chaleureux. Le personnage le plus emblĂ©matique en la matiĂšre est certainement celui de Shuri, petite sƓur de T’Challa, chargĂ©e du dĂ©veloppement technologique du royaume et des Ă©quipements de son grand frĂšre. De petites touches afrofuturistes ont Ă©galement Ă©tĂ© apportĂ©es Ă  la plupart des autres personnages, Ă  l’instar de la coiffe de la reine mĂšre d’inspiration zulu, rĂ©alisĂ©e avec une imprimante 3D. Ce mĂ©lange des genres permet aussi au spectateur de faire le lien avec toute l’esthĂ©tique futuriste classique des films de super-hĂ©ros Marvel avec Ă©quipement informatique de pointe, armes laser, appareils volants de l’ordre du vaisseau spatial et consorts. Lire aussi A Abidjan, l’acteur Isaach de BankolĂ© en VRP de Black Panther » Un mot doit ĂȘtre Ă©galement dit de la capitale du Wakanda, Birnin Zana, cachĂ©e au reste du monde au cƓur d’un royaume Ă  l’apparence plutĂŽt rurale. Celle-ci a pu ĂȘtre comparĂ©e Ă  la Chocolate City » ultime, qualificatif dĂ©signant une ville oĂč les Afro-AmĂ©ricains reprĂ©sentent la majoritĂ© des habitants et sont les leaders politiques et Ă©conomiques. Aux yeux des spectateurs, c’est surtout un extraordinaire mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences africaines relativement idĂ©alisĂ©es, car assez dĂ©connectĂ©es des rĂ©alitĂ©s des grandes villes du continent, et d’élĂ©ments futuristes alliant organique et minĂ©ral. Venant du Nigeria encore, un modĂšle similaire de citĂ© africaine high-tech et vĂ©gĂ©tale avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© proposĂ© par l’architecte et artiste Olalekan Jeyifous. Dans Shanty Megastructures, celui-ci imagine la Lagos du futur comme un assemblage de real estates et de bidonvilles verticaux recouverts en partie par la vĂ©gĂ©tation. Si le rĂ©sultat est bien moins policĂ© et plus dĂ©crĂ©pit que la Birnin Zana du Wakanda, elle a le mĂ©rite d’ĂȘtre plus proche du paysage actuel de la capitale Ă©conomique nigĂ©riane, mais aussi de faire apparaĂźtre les inĂ©galitĂ©s dans les modes de rĂ©sidence des Lagosiens ; inĂ©galitĂ©s curieusement absentes dans les images de la capitale du Wakanda. Black Panther joue aussi avec les stĂ©rĂ©otypes des spectateurs. Les supposĂ©s primitifs se retrouvent Ă  la pointe du dĂ©veloppement technologique mondial et leur culture matĂ©rielle en apparence rudimentaire se rĂ©vĂšle composĂ©e d’élĂ©ments high-tech. Un pieu de mĂ©tal sur un manche en bois sculptĂ©, identifiĂ© comme un outil fula du XVIIIe siĂšcle par des conservateurs britanniques, se rĂ©vĂšle ĂȘtre une arme de pointe wakanda en vibranium. Les couvertures basotho des Ă©leveurs de rhinocĂ©ros, gardiens des frontiĂšres du royaume, se transforment en boucliers laser au moment du combat. Dans ce contexte, le maintien d’une culture matĂ©rielle simple dans l’habitat et le quotidien peut ĂȘtre certes vue comme une volontĂ© de dissimulation aux yeux du monde de l’avancĂ©e du Wakanda, mais aussi comme un choix dĂ©libĂ©rĂ©, en phase encore avec des esthĂ©tiques et identitĂ©s africaines. Comme le remarque avec dĂ©dain la cheffe de la garde royale fĂ©minine lors d’une Ă©pique course-poursuite Ă  Busan, en CorĂ©e du Sud, les simples armes Ă  feu des vilains occidentaux apparaissent dĂšs lors so primitive ». Un film post-colonial ? Cette dynamique du renversement permet aussi au film d’aborder une sĂ©rie de questions vĂ©ritablement post-coloniales. Il s’agit par exemple de la lĂ©gitimitĂ© des collections d’objets africains dans les musĂ©es occidentaux, constituĂ©es essentiellement durant la pĂ©riode coloniale, et des dĂ©bats actuels sur la nĂ©cessitĂ© d’une restitution de ces Ɠuvres Ă  leurs pays d’origine. C’est aussi la remise en question de l’hĂ©gĂ©monie des codes esthĂ©tiques occidentaux, Ă  travers cette scĂšne hilarante oĂč la cheffe de la garde royale se retrouve affublĂ©e d’une perruque synthĂ©tique pour ne pas ĂȘtre reconnue, avant de s’en dĂ©barrasser en la jetant Ă  la tĂȘte d’un assaillant quelques minutes plus tard. C’est enfin plus largement la question de la capacitĂ© de l’Afrique Ă  s’absoudre des relations d’assistance, et du coup de dĂ©pendance, avec les pays occidentaux et Ă  s’aider elle-mĂȘme, exprimĂ©e par exemple dans l’intervention auprĂšs des filles de Chibok enlevĂ©es par Boko Haram. Ces questions sont toutefois beaucoup plus survolĂ©es que vĂ©ritablement traitĂ©es et trouvent surtout des rĂ©ponses toujours trĂšs consensuelles, incarnĂ©es par exemple par l’agent de la CIA blanc et amĂ©ricain emmenĂ© Ă  Wakanda pour ĂȘtre soignĂ©, et qui se retrouve Ă  combattre auprĂšs de T’Challa contre l’autre prĂ©tendant au trĂŽne, Erik Killmonger, censĂ© reprĂ©senter une posture beaucoup plus radicale mais prĂ©sentĂ©e dans le film comme erronĂ©e et dangereuse. Lire aussi Black Panther » des tweets racistes deviennent la risĂ©e des rĂ©seaux sociaux Certains spectateurs ont de ce fait Ă©tĂ© déçus par la position somme toute assez tiĂšde de Black Panther vis-Ă -vis des dĂ©bats autour de la condition des populations africaines et afro-descendantes, notamment aux Etats-Unis. Avec un titre comme Black Panther et de nombreux hommages dans le film au parti afro-amĂ©ricain du mĂȘme nom l’affiche du film, par exemple, prĂ©sentant le roi T’Challa sur son trĂŽne, Ă©voque directement une cĂ©lĂšbre photo de Huey P. Newton, fondateur des Black Panthers, dans une posture similaire, les attentes Ă©taient en effet importantes. Mais Black Panther reste un blockbuster hollywoodien, tenu Ă  une posture consensuelle pour faire un maximum d’entrĂ©es. On peut certes retrouver dans l’affrontement entre l’Africain T’Challa, tenant jusqu’à l’issue du film d’une posture non violente mais aussi d’un certain isolationnisme pour mieux protĂ©ger son pays, et l’Afro-AmĂ©ricain Erik Killmonger, partisan de l’armement des populations africaines et afro-descendantes par le Wakanda pour se dĂ©fendre, voire conquĂ©rir le monde, l’évocation de grandes tendances idĂ©ologiques ayant traversĂ© les luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis. Mais celles-ci restent brossĂ©es Ă  grands traits de façon relativement simpliste et, surtout, trouvent une issue trop conservatrice pour certains spectateurs. La condamnation d’Erik Killmonger par la mise en avant de sa violence peut paraĂźtre ainsi assez injuste, surtout en regard de la rĂ©habilitation de l’agent de la CIA surpris d’abord Ă  vouloir trafiquer une arme du Wakanda pour les Etats-Unis, puis finissant par servir d’intermĂ©diaire au roi T’Challa pour accĂ©der Ă  la tribune des Nations unies. Aussi, vues du Nigeria, ces problĂ©matiques semblent trĂšs amĂ©ricaines et parlent assez peu aux spectateurs, plus prĂ©occupĂ©s par les conflits internes au pays, comme la recrudescence actuelle des affrontements entre Ă©leveurs et agriculteurs dans plusieurs de ses Etats. Black Panther ne peut ĂȘtre donc considĂ©rĂ© comme un film vĂ©ritablement militant, dans le sillage du parti dont il porte le nom. NĂ©anmoins, il reprĂ©sente une avancĂ©e considĂ©rable dans la reprĂ©sentation des individus et des cultures noires, notamment africaines, dans l’industrie globalisĂ©e du divertissement. Il poursuit ainsi, avec une ampleur jusqu’ici jamais Ă©galĂ©e, le processus de renversement des perspectives entamĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies par les multiples acteurs d’une pensĂ©e-monde noire et africaine du passĂ©, du prĂ©sent mais aussi du futur. Son carton au box-office mondial et son accueil enthousiaste par les publics du monde entier, quelles que soient leur couleur de peau ou leurs origines, en fait un jalon majeur dans le long processus de reconnaissance de la valeur des identitĂ©s, des cultures et des histoires noires et africaines. Par Emilie Guitard, chercheuse en anthropologie sociale, directrice adjointe de l’Institut français de recherche en Afrique Nigeria, et Laure Assaf, chercheuse en anthropologie Ă  l’Ecole des hautes Ă©tudes en sciences sociales. Cet article a d’abord Ă©tĂ© publiĂ© sur le site The Conversation, en collaboration avec le blog de la revue Terrain. Emilie Guitard, Laure Assaf et Emilie Guitard et Laure Assaf
ILFUT un temps pas si lointain, celui oĂč existait encore le service militaire, ou les appelĂ©s Ă©taient amenĂ©s Ă  chanter sur les trompettes d’AĂŻda des chants martiaux oĂč l’on faisait
ensemble des unitĂ©s militaires françaises en Afrique française du Nord L'ArmĂ©e d'Afrique, plus exactement d'Afrique du Nord, dĂ©signait l'ensemble des unitĂ©s militaires françaises issues des territoires d’Afrique du Nord AlgĂ©rie française, Protectorat français de Tunisie, Protectorat français du Maroc dont l’origine remonte pour la plupart Ă  la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armĂ©e d'Afrique constitue avec des forces de la France Libre, le corps expĂ©ditionnaire français en Italie puis la 1re armĂ©e française. GĂ©nĂ©ral Hugues de la Barre de NanteuilModifier La campagne de France que la 1re armĂ©e française mena sous les ordres du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny, Ă  partir du 15 aoĂ»t 1944 est un des plus beaux morceaux de bravoure qu'ait Ă©crit l'ArmĂ©e d'Afrique. L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Robert HurĂ©, Hugues de la Barre de Nanteuil, Paul Devautour, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1977, p. 419 SaĂŻd BoualamModifier Sur les drapeaux des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et sur les Ă©tendards des spahis est gravĂ©e une devise. Ce n'est mĂȘme pas Honneur et FidĂ©litĂ© » mais Honneur et Patrie », notre Patrie, c'est la France, et nous n'admettons pas qu'on l'arrache de nos cƓurs. Nous n'admettons pas, aprĂšs le 13 mai, aprĂšs le rĂ©fĂ©rendum du 28 septembre, qu'on revienne sur notre volontĂ© de vivre et de mourrir français. Nous n'admettons pas non plus que la MĂ©trople soit consultĂ©e pour savoir si l'on nous autorise Ă  ĂȘtre français. C'est une injure qui nous est faite, Ă  nous Musulmans, qui avons dĂ©fendu sur tous les champs de bataille un patrimoine commun, un honneur commun, une patrie unique et qui sommes d'ailleurs un mĂ©lange de races, de confessions et de peuples ni plus ni moins divers que le peuple français lui-mĂȘme. DĂ©claration du Bachaga Boualam, vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e AlgĂ©rienne, le 28 janvier 1960De Psichari Ă  de Gaulle, Marcel Gallienne, Ă©d. La pensĂ©e universelle, 1978, p. 187 Jacques FrĂ©meauxModifier Les troupes d'Afrique du Nord, associant EuropĂ©ens et musulmans en proportion Ă©quivalente, ont gagnĂ© sans doute leurs plus beaux titres de gloire au cours des campagnes successives de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne, sous les ordres de Juin, de Lattre et Leclerc. Le terme d'armĂ©e d'Afrique, bien que non officiel, leur restera attachĂ©, au moins, pour ce qui est du corps expĂ©ditionnaire français CEF d'Italie et de l'armĂ©e B, devenue 1ere ArmĂ©e française. La France et l'AlgĂ©rie en guerre 1830-1870, 1954-1962, Jacques FrĂ©meaux, Ă©d. Commision française d'histoire militaire, 2002, p. 116 Charles de GaulleModifier D'ailleurs, j'ai bluffĂ©, mais la 1re armĂ©e, c'Ă©taient des nĂšgres et des Africains[1]. La division Leclerc a eu deux mille cinq cents engagĂ©s volontaires Ă  Paris. En rĂ©alitĂ©, j'ai sauvĂ© la face, mais la France ne suivait pas ... Je ne serais pas au pouvoir... Qu'ils crĂšvent ! C'est le fonds de mon Ăąme que je vous livre tout est perdu. La France est finie, j'aurais Ă©crit la derniĂšre page. Conversation entre De Gaulle et Pompidou le 11 juillet 1950 sur la 1re armĂ©e française en 1944-45Pour rĂ©tablir une vĂ©ritĂ©, Georges Pompidou, Ă©d. Flammarion, 1982, p. 124 MarĂ©chal JuinModifier Le souvenir de l’hĂ©roĂŻsme le plus pur et de la fraternitĂ© qui rĂ©gna [entre europĂ©ens et musulmans] dans les rangs de l’ArmĂ©e d’Afrique, tant il est vrai que c’est dans son sein et au creuset des batailles que les deux races se sont toujours le mieux fondues, le mieux comprises, et le mieux aimĂ©es. Le MarĂ©chal Juin, commandant le Corps ExpĂ©ditionnaire Français en Italie en 1943-44, Ă  propos de l'ArmĂ©e d'AfriqueLa campagne d'Italie, MarĂ©chal Juin, Ă©d. G. Victor, 1962, p. 172 L'armĂ©e d'Afrique venue combattre en Italie a marquĂ© la renaissance des armĂ©es françaises. L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Robert HurĂ©, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1977, citĂ© par le GĂ©nĂ©ral Monsabert dans la prĂ©face, p. 2 MarĂ©chal de Lattre de TassignyModifier Jamais la route des Maures n'a autant justifiĂ© son nom [...]. Sur toute la longueur serpente une file ininterrompue et pittoresque de goumiers, trottinant en longues colonnes par un, mĂ©langĂ©s Ă  leurs mulets, pieds nus, les godillots suspendus en sautoir ou accrochĂ©s au ceinturon avec le casque anglais. A l'infini, rezzas et djellabas rayĂ©es, achevaient de donner au paysage une parentĂ© africaine. Propos du MarĂ©chal de Lattre de Tassigny sur les goumiers marocains lors du dĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944 GĂ©nĂ©ral AndrĂ© LenormandModifier Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă  Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă  se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă  la libĂ©ration de la France. A leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible. Historia Magazine n°218, GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, Ă©d. Historia, 6 mars 1972, la guerre d'AlgĂ©rie, p. 25 Baron des Lyons de FeuchinsModifier Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs.... Sur les tirailleurs d'algĂ©riens ayant participĂ© au premier conflit mondial au sein de divisions de l'ArmĂ©e d'AfriqueRapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Henri des Lyons de Feuchins, Ă©d. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335, p. 15 Albert MaletModifier L'armĂ©e française, battue le 4 Ă  Wissembourg, est refoulĂ©e de Woerth par l'armĂ©e du Prince Royal de Prusse. Pour couvrir sa retraite Mac-Mahon sacrifie ses derniĂšres troupes de rĂ©serve. Alors apparurent les tirailleurs algĂ©riens. Ils avaient combattu l'avant veille toute la journĂ©e Ă  Wissembourg. Ils Ă©taient 1700. DĂ©ployĂ©s en ligne, comme Ă  la parade, sans tirer un coup de feu, criant d'une seule voix À la baĂŻonnette! », ils s'Ă©lancĂšrent. Rien ne tint devant eux. En quelques minutes, ils reprennent les piĂšces perdues, le village d'Elsasshausen et, toujours courant, poursuivaient les Allemands jusqu'Ă  la lisiĂšre d'un bois. LĂ , contre un ennemi bien Ă  couvert, leurs charges, trois fois renouvelĂ©es, furent vaines. Quand les tirailleurs, dĂ©cimĂ©s par la mitraille, se retirĂšrent, ils laissĂšrent sur le terrain 800 hommes, la moitiĂ© de leur effectif. La charge des tirailleurs, la rĂ©sistance acharnĂ©e de quelques dĂ©bris de rĂ©giment [...], permirent la retraite sur Reichshoffen. Albert Malet dĂ©crit l'Ă©pisode de la retraite sur Reichshoffen durant la guerre franco-allemande de 1870Histoire de France 1789 Ă  1875, Albert Malet, Ă©d. Hachette, 1921, p. 486 Jacques MarquetteModifier Il serait inadmissible que dans la communautĂ© française de demain, les hĂ©ros de la campagne de libĂ©ration, descendants des glorieux tirailleurs qui Ă  l'Alma, Ă  SolfĂ©rino, Ă  Wissembourg, Ă  Verdun et devant la ligne Maginot versĂšrent leur sang pour la France continuent Ă  ĂȘtre traitĂ©s en Français auxiliaires. Une France nouvelle pour le monde nouveau‎ 1944, Jacques Marquette, Ă©d. Maison française, 1944, p. 133 Adolphe MessimyModifier Je laisse Ă  ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă  leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂźches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succĂšs qui dĂ©cidĂšrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France. Adolphe Messimy, ancien ministre de la Guerre, sur le role des divisions de l'ArmĂ©e d'Afrique la Division Marocaine et la 45e Division d'infanterie lors de la bataile de la Marne en septembre 1914 Pierre MontagnonModifier Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. Histoire de l'AlgĂ©rie, Pierre Montagnon, Ă©d. Pymalion, 1998, p. 246 GĂ©nĂ©ral MonsabertModifier C'est grĂące Ă  l'ArmĂ©e d'Afrique que la France a retrouvĂ© non seulement le chemin de la victoire et la foi en son armĂ©e, mais aussi et surtout l'Honneur et la LibertĂ©. Monsabert sur le rĂŽle de l'ArmĂ©e d'Afrique durant la campagne 1942-45L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Robert HurĂ©, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1977, PrĂ©face par le GĂ©nĂ©ral Monsabert, p. 1 Colonel Maurice RivesModifier Les coloniaux se sont couverts de gloire pour la France libre [...] ce sont eux, les coloniaux, qui fournirent les 2/3 des troupes Ă  Bir Hakeim, 70 % lors de la campagne d’Italie, du dĂ©barquement de Provence. Ce sont eux qui ont pris Toulon, HyĂšres, Marseille, colonel Rives fut Ă  la tĂȘte du 16e rĂ©giment de tirailleurs sĂ©nĂ©galais pendant la seconde guerre mondialeTDC, n° 692, 15 mars 1995, Benjamin Stora, Ă©d. CNDP, 1995, L'armĂ©e d'Afrique les oubliĂ©s de la libĂ©ration, p. 43 Antoine SanguinettiModifier Il faut comprendre mon indignation. Les batailles du BelvĂ©dĂšre et de Garigliano ont Ă©tĂ© gagnĂ©es par des Marocains...Le gouvernement oublie que pendant la guerre, l'Ă©popĂ©e extĂ©rieure du gaullisme, la reconquĂȘte du pays a Ă©tĂ© menĂ©e par plus d'Africains que de mĂ©tropolitains. Ce sont des divisions algĂ©riennes, marocaines et maliennes qui ont repris Toulon et Marseille...Les Africains ont participĂ© Ă  toutes les guerres de la France depuis 1850, croyant qu'ils avaient des liens privilĂ©giĂ©s avec la France. Des centaines de milliers sont morts pendant ces guerres. On ne sait pas si le soldat inconnu Ă©tait noir. Cela donne Ă  la France des devoirs absolus devoir de reconnaissance, devoir de politesse, devoir de respect de leur dignitĂ©. Quand les pĂšres des gens de la rue Pajol venaient se battre ici on ne leur demandait pas leurs papiers, mais on les mobilisait et on les envoyait au front. Ils ont passĂ© le Rhin en 1944, alors que les Français libĂ©rĂ©s n'ont pas Ă©tĂ© mobilisĂ©s. A l'Ă©poque cela avait produit une gĂȘne dans l'armĂ©e française. Mais on leur dĂ©nie d'avoir participĂ© Ă  la dĂ©fense et Ă  la prospĂ©ritĂ© nationale depuis l'indĂ©pendance, toutes les pensions d'anciens combattants d'Afrique ont Ă©tĂ© supprimĂ©es...Je suis pour la dĂ©fense des valeurs rĂ©publicaines, des droits de l'homme. Je ne dis pas pour autant qu'il faut ouvrir grandes les frontiĂšres Ă  tout le monde. Sinon la mutation engendrĂ©e serait telle que notre civilisation disparaĂźtrait. Certains changements demandent des prĂ©parations que nous n'avons pas su faire en cent cinquante ans d'empire colonial. Mais l'injustice du gouvernement français Ă  leur Ă©gard et la mauvaise foi d'une partie de l'opinion française me de l'amiral Sanguinetti, ancien rĂ©sistant, suite Ă  l'intervention policiĂšre contre les Africains sans-papiers grĂ©vistes de la faim de Saint-Bernard en aout 1996 Commandant Victor Sapin-LigniĂšresModifier Dans toute l'histoire militaire mondiale, il n'existe pas un exemple comparable Ă  l'importance et Ă  la rapiditĂ© de la rĂ©putation que surent se tailler les zouaves et Ă  l'engouement que provoquĂšrent leurs exploits, Ă  tel point qu'on trouvera des hommes habillĂ©s en zouaves dans les insurgĂ©s de Pologne, dans les deux camps de la guerre civile amĂ©ricaine, dont le fameux rĂ©giment des zouaves du Potomac, et que, chose plus surprenante encore, ce furent des zouaves qui dĂ©fendirent le trĂŽne de saint Pierre et sous le commandement de celui qui avait Ă©tĂ© leur chef prestigieux LamoriciĂšre. Historia Magazine n°221, Commandant Victor Sapin-LigniĂšres, Ă©d. Historia, 27 mars 1972, la guerre d'AlgĂ©rie, p. 28 DiversModifier Comme le 2 Septembre [1914, front de la Marne], ainsi qu'Ă  chaque tournant critique de cette guerre, les troupes d'AlgĂ©rie vont arriver sur le champ de bataille Ă  l'heure oĂč il n'y a plus de place que pour des hĂ©ros ! AprĂšs les zouaves, ce sont des tirailleurs dont les files profondes Ă©mergent de la nuit obscure, brusquement Ă©clairĂ©es par nos phares. Etrange apparition ! Sous les casques jaunes, ces visages d'Orient semblent plus lointains que de coutume. Avec leur teint cuivrĂ© et leurs longs yeux en amande, ils Ă©voquent les anciens samouraĂŻs du Japon. Les plus grands et les plus beaux – dents blanches et barbes annelĂ©es - font surtout penser aux Sarrasins du Moyen-age. Et, dans les nombre, parmi les blancs comme parmi les indigĂšnes, surtout parmi les vieux sous-officiers arabes, quels fiers visages militaires et quelles superbe dĂ©marches ! L'allure de ces hommes est si belle, si tranquille et si sĂ»r... leurs titres sont les plus nombreux et les plus beaux qu'une troupe puisse revendiquer petits-fils des zouaves d'Inkermann et de SĂ©bastopol, de Magenta et de SolfĂ©rino, des tirailleurs de Froeschwiller et de Wissembourg, hĂ©ros eux-mĂȘmes de Charleroi et de Guise, de QuenneviĂšres et de la Champagne, noblesse hĂ©ritĂ©e et noblesse acquise les obligent Ă  la fois. L'ambulancier Pierre-Alexis Muenier qui enlĂšve en voiture les blessĂ©s des postes de secours, ne peut s'empĂȘcher, en doublant d'admirer les zouaves et les tirailleurs de la 37e division d'infanterie qui dĂ©filent vers le front de Verdun en fĂ©vrier de Verdun notes d'un conducteur d'auto sanitaire, Pierre-Alexis Muenier, Ă©d. Presses universitaires de Nancy, 1991, p. 54 Citations militairesModifier PremiĂšre Guerre mondialeModifier Le gĂ©nĂ©ral commandant la IXe ArmĂ©e cite Ă  l'ordre de l'armĂ©e la 1re Division du Maroc, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Humbert pour la vaillance, l'Ă©nergie, la tĂ©nacitĂ© dont elle a fait preuve aux combats de la Tosse-Ă -l'Eau le 28 aoĂ»t et dans les journĂ©es des 6, 7, 8 et 9 septembre Ă  Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les rĂ©sultats obtenus, comme aussi les pertes cruelles mais glorieuses qu'elle a subies, en tĂ©moignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigĂšnes ont fait d'une façon admirable leur devoir. Citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e obtenue par la Division Marocaine lors de la Bataille de la Marne, Ordre gĂ©nĂ©ral N° 11 dĂ» 22 Septembre 1914 de la IXe ArmĂ©e, MarĂ©chal FochPages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, ArmĂ©e de terre, Ă©d. Chapelot, 1919, p. 102 Digne hĂ©ritier des Turcos de Wissembourg et Froeschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'AlgĂ©rie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et Ăąme Ă  la mĂšre Patrie. En aoĂ»t 1914, aussitĂŽt dĂ©barquĂ©s et lancĂ©s dans la bataille, les Tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied Ă  pied la marche de l'envahisseur Ă  la Fosse Ă  l'eau, Bertoncourt, Alencout. En septembre, ils rejettent la Garde ImpĂ©riale dans les marais de Saint-Gond, puis Ă©crasent l'ennemi, contraint Ă  la retraite, sous les murs du ChĂąteau de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du Lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlĂšvent brillamment les ouvrages ennemis au Nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du Mont Sans-Nom sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz qui, Ă  Verdun, le 20 aoĂ»t les lance Ă  l'assaut des puissantes organisations fortifiĂ©es qu'ils rĂ©duisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'Ă©popĂ©e sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlĂšvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du Lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomĂštres et font un grand nombre de prisonniers sur le mĂȘme terrain oĂč, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnĂ©s pour arrĂȘter la marche de l'ennemi vers CompiĂšgne. Du 2 au 16 septembre, sous le mĂȘme commandement, Ă  Sorny et Ă  Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s et progressent de plus de 7 kilomĂštres, prĂ©parent ainsi par leur hĂ©roĂŻsme la marche sur Laon et la grande victoire. DĂ©cret du 5 Juillet 1919 confĂšrant la Croix de Chevalier de la LĂ©gion d'Honneur au Drapeau du 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens - Le PrĂ©sident de la RĂ©publiqueBulletin des lois, Bulletin des lois, Ă©d. Imprimerie Royale, 1919, p. 2028 NotesModifier↑ "Africains" dĂ©signent ici les Pieds-noirs et les MaghrĂ©bins de l'ArmĂ©e d'Afrique, souvent appelĂ©s "Africains" Voir aussiModifier Corps expĂ©ditionnaire français en Italie Vous pouvez Ă©galement consulter les articles suivants sur les autres projets WikimĂ©dia
Mais hors des champs de bataille, les tirailleurs sĂ©nĂ©galais ne sont pas mieux traitĂ©s par la puissance coloniale. Deux histoires le dĂ©montrent. Celle, d’abord, de la plus grande a priori on pourrait changer l’orthographe du mot nĂ©nuphar en nĂ©nufar pour raison de simplification ,mais alors faut il transformer tous les ph en f ,sinon la simplification devient complication car il faudra trouver une rĂšgle pour savoir quand utiliser ph et quand utiliser f. Donc le problĂšme reste entier - - De plus le fait qu’un m^me son puisse ĂȘtre Ă©crite de deux maniĂšres diffĂ©rentes est une richesse pour la langue afin de construire des mots en plus avec des sens diffĂ©rents ,et on peut jouer sur les mots , les sons ,les rimes pour la poĂ©sie - Je suis favorable Ă  ne pas changer l’orthographe de nĂ©nuphar ,je ne vois pas en quoi c’est une grande simplification ,le vocabulaire c’est de l a mĂ©moire ,connaĂźtre beaucoup d e mots et l’orthographe c’est aussi le signe qu’on a beaucoup lu et donc en principe plus de connaissance .On peut garder le mot nĂ©nufar pour un autre mot Ă©ventuel. - ce qui est plus grave c’est la disparition de l’accent circonflexe ; par exemple le mot ĂȘtre qui perd son accent circonflexe ,outre que qu’il supprime la construction d’un mot diffĂ©rent mais encore supprime une information essentielle de l’appartenance Ă  une m^me famille de mots ĂȘtre , ester ,essence..... l’origine d e l’accent circonflexe c’es t la suppression d e la lettre s et du son s qui alourdit la sonoritĂ© du langage ou qui affaiblit la percussion du mot comparer la sonoritĂ© de Ă©tabli pour le français et established pour l’anglais le son du mot ĂȘtre est Ă  la fois plus lĂ©ger et plus percutant que le mot estre d’origine - l’accent circonflexe est aussi important pour la conjugaison et surtout dans le subjonctif Outre qu’il permet une diffĂ©renciation de la forme des mots ayant des sens diffĂ©rents sur ,sĂ»r il permet aussi de diffĂ©rencier la formation dans la conjugaison ; par exemple le mot croire et le mot croĂźtre et en m^me temps indiquer leur formation originelle respective - ainsi pour le verbe croire on a afin que je croie ,que nous croyons pour le verbe croĂźtre on a afin que je croisse ,que nous croissions l’accent circonflexe de croĂźtre permet de prĂ©voir sa conjugaison en la forme croi-SS-e car Ă  l’origine l’accent circonflexe a remplacĂ© la lettre s de plus cela permet de reconnaĂźtre la famille des mots -croĂźtre, croissance, accroissement - -croire ,croyance -naĂźtre ,naissance , connaĂźtre ,reconnaissance - je ne suis pas pour autant contre le principe d’une rĂ©forme ou simplification d e l’orthographe mais seulement quand c’est vraiment utile et n’appauvrit pas la langue ,comme par exemple l’illogisme dans la formation des mots d’une m^me famille - Il me semble que cette rĂ©forme aille trop loin ou Ă  cĂŽtĂ© en apportant un bouleversement inutile voire nĂ©faste de la langue ainsi que son appauvrissement la langue française a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© simplifiĂ©e et beaucoup Ă©voluĂ© ,et peut ĂȘtre a atteint un niveau qu’une dĂ©formation supplĂ©mentaire l’appauvrirait ,l’abaisserait et non l’élĂšverait - Une bonne rĂ©forme doit apporter une plus grande richesse et une plus grande beautĂ© de la langue tout en la simplifiant dans le but d e la clartĂ© ,de la lĂ©gĂšretĂ©, de la prĂ©cision et de l’élĂ©gance avec une plus grande variĂ©tĂ© e t plus grand e beautĂ© dans la forme comme dans la sonoritĂ© pour exprimer toutes les nuances et toute la force des sentiments - la langue française actuellement est et reste encore la plus belle langue du monde et la plus prĂ©cise ;Il ne faut pas gĂącher tout cela. -
37– Rafle rue de Turenne. 49 rue de Turenne (photos : RenĂ© Bernat) DĂ©voilement de la plaque par M. le DĂ©putĂ©-Maire et Mme la ConseillĂšre DĂ©partementale en prĂ©sence des jeunes porte-drapeaux de l'UNADIF. Les CM2 de l'Ă©cole Victor Frahier de Valdoie, dirigĂ©s par Mme Dutertre, ont participĂ© Ă  ce projet.
Devise des rĂ©giments Legio Patria Nostra » La LĂ©gion est Notre PatrieL'origine de cette devise est aujourd'hui mal connue. On ne sait pas exactement quand, ni comment elle est nĂ©e et a Ă©tĂ© adoptĂ©e. NĂ©anmoins, l'appartenance Ă  cette Patrie, Ă  cette nouvelle famille, n'oblige pas Ă  la rĂ©pudiation de la premiĂšre. La LĂ©gion Ă©trangĂšre respecte la patrie d’origine du lĂ©gionnaire et il est parfaitement libre de conserver sa nationalitĂ©. À tel point que la LĂ©gion demande son accord Ă  tout lĂ©gionnaire qui pourrait ĂȘtre envoyĂ© sur un théùtre d’opĂ©ration sur lequel son pays d’origine serait Ă©galement Ă©trangĂšre HONNEUR ET FIDÉLITÉ » 4e division blindĂ©e de la lĂ©gion Ă©trangĂšre 4e Velite13e Demi-Brigade de la lĂ©gion Ă©trangĂšre 13e More majorum de la 13e division blindĂ©e de la lĂ©gion Ă©trangĂšre More majorumOpĂ©ration ORYX de la 13e division blindĂ©e de la lĂ©gion Ă©trangĂšre Restore hope3e compagnie de la 13e division blindĂ©e de la lĂ©gion Ă©trangĂšre 1 More majorum, 2 Dur et pur1er rĂ©giment Ă©tranger de cavalerie 1er Royal Ă©tranger Nec pluribus impar Au dessus de tous, identique Ă  celle du 14e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gĂšre Les brigadiers chefs du 1er rĂ©giment Ă©tranger de cavalerie HonnĂšte et fidĂšle2e rĂ©giment Ă©tranger de cavalerie 2e Pericula1er rĂ©giment Ă©tranger de gĂ©nie 1 Parfois dĂ©truire, souvent construire, toujours servir avec honneur et fidĂ©litĂ©, 2 Ad unum jusqu'au dernier 5e compagnie Cum vertute2e rĂ©giment Ă©tranger de gĂ©nie Rien n'empĂȘche6e rĂ©giment Ă©tranger de gĂ©nie Ad unum Vers l'unitĂ©1er rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie 1er bataillon de marche du 1er rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Vindicta4e bataillon et corps du 1er rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Honneur, discipline2e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Être prĂȘt 2e bataillon du 2e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Honneur et fidĂšlitĂ©Train blindĂ© du 2e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie en Aes triplex deo juvanteCompagnie de discipline du 2e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie, Dura lex sed lex3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie 1 France d'abord, 2 Legio patria nostra La lĂ©gion est notre patrie 3e compagnie du 3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Legio patria nostra La lĂ©gion est notre patrie6e compagnie du 3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Avec le sourire7e compagnie du 3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Isidore2e bataillon, 8e compagnie du 3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Quo non du 3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie 1 NoĂ«l, 2 Selva4e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie 2e bataillon du 4e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Nul ne crains5e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie 1er bataillon du 5e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Primus Inter Pares Premier partout3e bataillon du 5e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Ne crains rien6e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Ad unum Vers l'unitĂ©12e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie Honneur, fidĂšlitĂ©, valeur, disciplineRĂ©giment de marche de la lĂ©gion Ă©trangĂšre France d'abord1er rĂ©giment de marche des volontaires Ă©trangers Servir2e rĂ©giment Ă©tranger de parachutistes More majorum Sur le modĂšle des anciens13e demi-brigade de LĂ©gion Ă©trangĂšre More majorum Sur le modĂšle des anciensDĂ©tachement de LĂ©gion Ă©trangĂšre de Mayotte Pericula ludus Au danger mon plaisir du dĂ©tachement de lĂ©gion Ă©trangĂšre de Mayotte Avec le sourirePeloton d’Equipement MĂ©canique Legio patria nostra La lĂ©gion est notre patrie40e compagnie de camions bennes Section bateaux pliants Ad ultimum65e compagnie de rĂ©paration automobile Legio patria nostra La lĂ©gion est notre patrie Deuxautres sont issues des troupes de Marine : la 1re DFL (Division française libre) et la 9e DIC (Division d’infanterie coloniale) et Ă  ce titre originaires d’Afrique noire. Des rĂ©giments de l’armĂ©e d’Afrique, zouaves, lĂ©gionnaires, spahis, chasseurs d’Afrique, figurent dans l’ordre de bataille des 1re et 5e Divisions blindĂ©es.

OI01 NĂ©cropole nationale française de Cuts SituĂ©e Ă  la sortie du village, la nĂ©cropole nationale française de Cuts appartient Ă  la vallĂ©e de l’Oise soissonnaise. AdossĂ©e aux bois de Cuts et de Saint-BarthĂ©lemy, elle jouxte le cimetiĂšre communal. Conforme au plan type français son portail ouvre sur l’allĂ©e centrale qui traverse le cimetiĂšre. De part et d’autre de celle-ci, organisĂ©es en quatre grands carrĂ©s, les tombes, uniquement diffĂ©renciĂ©es par leurs emblĂšmes religieux, sont alignĂ©es en rangĂ©es. Elles encadrent le drapeau tricolore situĂ© au centre. La nĂ©cropole contient corps de soldats soldats français de mĂ©tropole et de l’empire colonial et un soldat russe dĂ©cĂ©dĂ©s lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, ainsi que 10 soldats français dĂ©cĂ©dĂ©s lors de la Seconde Guerre mondiale. soldats y sont inhumĂ©s dans des sĂ©pultures individuelles et soldats dans deux ossuaires situĂ©s au fond de la nĂ©cropole au niveau de l’allĂ©e centrale. Dominant les deux ossuaires, une grande stĂšle sobre en bĂ©ton porte les numĂ©ros des rĂ©giments des combattants inhumĂ©s et l’inscription suivante 1914 1918 Ici reposent 1743 militaires français morts pour la France ». Depuis l’érection de ce monument, vingt-sept soldats y ont Ă©tĂ© inhumĂ©s. Une petite stĂšle a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e devant ce monument en mars 2007. Elle a Ă©tĂ© commanditĂ©e par le Souvenir Français dans le but de crĂ©er un lieu de rassemblement des tirailleurs, lĂ  oĂč des centaines sont tombĂ©s, honorer nos troupes d’Afrique et crĂ©er avec leurs descendants des cĂ©rĂ©monies annuelles». Cette stĂšle portant l’inscription 14-18 39-45 Mars 2007» reprĂ©sente la France et l’Afrique imbriquĂ©es, ainsi qu’un croissant de lune surmontĂ© d’une Ă©toile Ă  5 branches, emblĂšme de l’Islam. Les soldats inhumĂ©s dans la nĂ©cropole nationale française de Cuts sont majoritairement dĂ©cĂ©dĂ©s lors des batailles de la traversĂ©e de l’Oise septembre-octobre 1914 et lors des combats qui se sont dĂ©roulĂ©s dans le secteur de Cuts entre mai et septembre 1918, notamment durant la deuxiĂšme bataille de la Marne juillet 1918. La nĂ©cropole, localisĂ©e non loin de l’ambulance française de Cuts vers laquelle affluent de nombreux blessĂ©s le 17 septembre 1914, se caractĂ©rise par son grand nombre de stĂšles musulmanes 396. Entre le 16 et le 17 septembre, la 3e brigade du Maroc perdit sur cette commune et dans ses environs 1325 hommes dont 500 tuĂ©s au combat; le 20 septembre 1914 Ă  Cuts et dans les communes riveraines, des tirailleurs algĂ©riens et un rĂ©giment sĂ©nĂ©galais sont dĂ©cimĂ©s J-Y. Bonnard. Elle compte aussi des sĂ©pultures de spahis et de zouaves ainsi que de soldats issus d’un bataillon des Tirailleurs Somalis. Ce bataillon, créé en mai 1916, regroupait des soldats provenant de Somalie, du YĂ©men, d’Abyssinie, du SĂ©nĂ©gal et des Comores. Il a Ă©tĂ© envoyĂ© au Mont de Choisy, situĂ© sur le territoire de la commune de Cuts, en mai 1918, pour participer Ă  la libĂ©ration dĂ©finitive du dĂ©partement de l’Oise. Les combats y ont Ă©tĂ© particuliĂšrement intenses pendant six jours au prix de pertes importantes sous le feu des bombardements par obus toxiques » Jean-Yves Bonnard, La Force Noire en action Le Bataillon Somali dans l’Oise durant la Grande Guerre », MĂ©moire de l’Oise. La nĂ©cropole nationale française de Cuts est créée officiellement par la France comme nĂ©cropole de regroupement en mars 1920 sur un terrain lĂ©gĂšrement pentu. Elle est Ă©rigĂ©e en cimetiĂšre national en 1922. C’est le type mĂȘme de cimetiĂšre de regroupement. LĂ  sont rĂ©unies des corps exhumĂ©s des tombes isolĂ©es de Cuts, des cimetiĂšres provisoires de Carlepont, Caisnes, Chevillecourt, Nampcel, Lassigny, AutrĂšches, Plessis-de-Roye, Margny-aux-Cerises et Bailly, ainsi que du carrĂ© communal de Noyon. Depuis 2014, la nĂ©cropole nationale française de Cuts est intĂ©grĂ©e au Parcours des Zouaves » mis en place par le MusĂ©e Territoire 14-18 sur les communes de Cuts, Moulin-sous-Touvent et Carlepont. Ce parcours vidĂ©o-guidĂ©, proposĂ© en français et en anglais, prĂ©sente aux visiteurs les traces tĂ©moignant de l’implication des soldats originaires des colonies dans le premier conflit mondial. Elle est l’objet de commĂ©morations spĂ©cifiques liĂ©es Ă  la visite de chefs d’Etat, africains particuliĂšrement, venus rendre hommage Ă  leurs disparus.

fSwomhz.
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