Lecturelinéaire rédigée du fragment 74 du livre V des Caractères. Texte inclus. > La Bruyère, Les Caractères, V Document envoyé le 20-01-2020 par Kathy Ventimiglia Lecture linéaire du portrait d'Arrias dans le cadre de la séquence sur la satire du courtisan. Texte dans le manuel Escales (Belin). > La Bruyère, Caractères Document

Les caractères Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel, et il se donne pour tel il aime mieux mentir que de se taire ou de paraitre ignorer quelque chose. On parle à table d'un grand d'une cour du Nord il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils savent ; il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire ; il discourt des moeurs de cette cour, des femmes du pays de ses lois et de ses coutumes ; il récite des historiettes qui y sont arrivées ; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu'à éclater. Quelqu'un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l'interrupteur "Je n'avance rien, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache original je l'ai pris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance." Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencée, lorsque que l'un des conviés lui dit "C'est Sethon à qui vous parlez, lui même, et qui arrive fraichement de son ambassade." La Bruyère leclef-concours sur les caractères de La Bruyère. “Je relis Les Caractères de La Bruyère. Si claire est l’eau de ses bassins, qu’il faut se pencher longtemps au-dessus pour en comprendre la profondeur.” (A. Gide, Journal, été 1926, Paris, Gallimard, 1960, t. i, p. 826)

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Séquenceélaborée autour de la figure du fabuliste et de ses rapports avec le pouvoir (cf. essai de Marc Fumaroli, Le Poète et le Roi ). Etude de fables et (essai de) réflexion sur la position de La Fontaine dans l'esthétique classique. > La Fontaine, "Le Lion amoureux". Document envoyé le 20-05-2011 par Isabelle Thomas.
Description de l’éditeur Des analyses claires, concises et accessibles destinées aux élèves pour leur fournir l'essentiel sur l'œuvre et le parcours associé pour le Bac de français 1reLes Caractères... à la loupeSous forme de fiches en couleurs, ils proposent - Repères sur l'auteur et le contexte historique de l'œuvre- Résumés de textes et des repères dans l'œuvre- Thèmes expliqués et commentaires linéaires- Le parcours associé explicité- Astuces pour comprendre et réviser vite et efficacement- Exemples de dissertations corrigées et expliquées pas à pas- Explications de texte complémentaires et guide pour l'entretien à l'oral- Citations incontournables à retenir et quiz de révision GENRE Professionnel et technique SORTIE 2021 8 juillet LANGUE FR Français LONGUEUR 143 Pages ÉDITIONS Nathan TAILLE 10,8 Mo D’autres ont aussi acheté
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La Bruyère. Jean de La Bruyère est l’auteur des Caractères. C’est un auteur classique, du XVIIème siècle. Nous nous proposons dans une brève fiche de revenir sur sa vie et sur son oeuvre. 1. La jeunesse D’abord, Jean de la Bruyère naît à Paris, en août famille appartient à la petite il reçoit une bonne éducation. En effet, il étudie les langues anciennes latin et grec mais aussi étrangères l’allemand.Puis, il entreprend des études de droit à l’issue desquelles il devient 1673, il achète un office de trésorier des finances à Caen. Mais comme il a beaucoup de temps libre, il lit et réfléchit et ce jusqu’en 1684. Bruyère et les Condé Puis, en 1684, La Bruyère devient précepteur du Duc de Bourbon. il est le petit-fils du grand Condé C’est alors que La Bruyère trouve un terreau propice à son observation à l’hôtel des Condé à Paris comme au château de Chantilly, il est en contact avec les courtisans. Mais La Bruyère se nourrit avant tout de l’observation de la famille Condé qu’il peint de manière très en 1686, ce préceptorat s’achève mais La Bruyère demeure secrétaire. D’ailleurs, il voit dans cette occupation subalterne une injustice, au regard de ses qualités et de son mérite personnel. 3. La Bruyère et Les Caractères Ainsi, de cette expérience parmi les Grands de France, La Bruyère va nourrir Les Caractères ou les moeurs de ce siècle en part cette parution lui permet de trouver une revanche sur l’injustice de la naissance mais, d’autre part, elle révèle de grandes qualités littéraires de portraitiste à la plume l’oeuvre connaît un grand succès. A mesure que les éditions se succèdent, sont révélées les noms de ces caractères à clefs. 4. Biographie la consécration Or, Lil se crée des ennemis avec les Caractères. En premier lieu, ceux qui sont visés par les portraits satiriques, en second lieu, les Modernes qu’il brocarde 1693, il est élu à l’Académie Française. Pour lire le discours sur le site de l’Académie Française, cliquez ICI.Il meurt d’une crise d’apoplexie en 1696. Une nouvelle édition des Caractères paraîtra à titre posthume. Nous espérons que cette fiche biographique et bibliographique te sera utile. N’hésite pas à poster tes remarques et questions dans les commentaires en dessous. Merci de ta lecture! –Analyse des Caractères –Commentaire des Caractères 27 et 29 livre 10, du souverain ou de la république » –Gnathon explication linéaire –Fiche sur le mouvement classique –Les Caractères de La Bruyère texte intégral + PDF –Fiche Qu’est-ce qu’un caractère? Navigation des articles Pour s'améliorer en français

LaBruyère, Les Caractères II9 (VI) Analyse: I) La perversion de l'homme. A. Un comportement similaire à celui des animaux. Tout au long du texte, La Bruyère compare les hommes à des animaux. Il commence tout d'abord par les comparer à deux chiens qui se battent : "chiens qui s'aboient, qui s'affrontent, qui se mordent et se déchirent LES CARACTÈRES LA BRUYÈRE comédie sociale Jean de La Bruyère est un moraliste classique. Il publie pour la première fois Les Carcactères ou les moeurs de ce siècle en 1688 à Paris. Or, l’écriture de cette oeuvre aurait débuté dès 1670. D’ailleurs, la réflexion et l’écriture de cet ouvrage se poursuivra jusqu’à sa mort en 1696. Ainsi, une neuvième édition paraîtra après la mort de l’auteur. En outre, l’auteur s’inspire de l’auteur grec Théophraste dont il se dit simplement le traducteur, au début des Caractères. Les livres V à X seront étudiés à travers le prisme du parcours la comédie sociale. Notre méthode complète pour réussir le commentaire condensée dans un petit guide. 1. Les Caractères de La Bruyère, analyse d’une forme moraliste L’oeuvre se compose de maximes et de portraits. A. Des maximes Ainsi, cette forme concise et frappante, utilisée avec une grande maîtrise par La Rochefoucauld est également employée par La Bruyère dans Les Caractères. B. Des portraits Mais La Bruyère montre de grands talents d’observation. Ainsi son oeuvre montre les travers humains et sociaux à travers des descriptions très fines de personnages, mettant en évidence des défauts. décalage humoristique Si les livres se succèdent selon un plan général, à l’intérieur de chaque livre, la succession des paragraphes semble plutôt suivre une succession piquante. En effet, le moraliste semble plutôt vouloir surprendre son lecteur que de respecter une architecture 5 peinture des moeursChapitre 6 idées sociales et politiquesChapitre 7 de la villeChapitre 8 idées sociales et politiquesChapitre 9 de la courChapitre 10 des Grands 3. Les Caractères de La Bruyère, analyse d’une oeuvre classique D’abord, La Bruyère présente son oeuvre avec modestie et s’inscrit dans la lignée des Anciens lorsqu’il se place dans la lignée du grec Théophraste. auteur du IIIème siècle avant JC Cette démarche apparaît comme tout à fait son écriture est vive et La Bruyère utilise la rhétorique comme dans Voyage au pays de la cour ». Il emploie effectivement un subterfuge pour faire la satire de la cour. Il prétend faire le portrait au vitriol d’un peuple de sauvage. Mais La Bruyère joue également sur des apologues. Ainsi, au chapitre X, § 9, il a recours à l’ironie pour mieux dénoncer la guerre et ses atrocités. Pour conclure, Les Caractères de La Bruyère semblent s’inscrire dans un héritage antique, comme le veut le Classicisme. Cependant, la pensée et la vivacité du style de La Bruyère est en fait très moderne et préfigure déjà la liberté de ton des philosophes des Lumières comme Voltaire ou Montesquieu. 4. La comédie sociale dans Les Caractères de La Bruyère Le théâtre Ainsi, La Bruyère fait référence à la comédie et à la Des biens de fortune », 31 Le peuple souvent a le plaisir de la tragédie il voit périr sur le théâtre du monde les personnages les plus odieux, qui ont fait le plus de mal dans diverses scènes, et qu’il a le plus haïs. » Ici, La Bruyère s’attache à analyser le goût des spectateurs pour la tragédie qui est un divertissement moral. En effet, la catharsis doit permettre au spectateur de purger ses passions. Ainsi, lorsqu’on assiste à une pièce tragique, le héros ou l’héroïne commet des erreurs, des fautes et paie de sa vie les fautes commises. Nous ressortons purgés de ces passions, autrement dit, nous ne commettrons pas ces mêmes erreurs dans notre La Bruyère se réfère à des noms célèbres de la comédie, genre très apprécié au XVIIème Des Grands », 50. Aussi les Pamphiles sont-ils toujours comme sur un théâtre gens nourris dans le faux, et qui ne haïssent rien tant que d’être naturels ; vrais personnages de comédie, des Floridors, des Mondoris. » Ainsi, La Bruyère dénonce l’hypocrisie en s’appuyant sur des noms de comédiens célèbres à l’époque. Une écriture dramatisée théâtralisée Effectivement, La Bruyère prend appui sur une écriture vivante, des petites scènes Des Grands », 37. Quelqu’un vous dit Je me plains d’un tel, il est fier depuis son élévation, il me dédaigne, il ne me connaît plus. — Je n’ai pas, pour moi, lui répondez-vous, sujet de m’en plaindre ; au contraire, je m’en loue fort, et il me semble même qu’il est assez civil. Je crois encore vous entendre vous voulez qu’on sache qu’un homme en place a de l’attention pour vous, et qu’il vous démêle dans l’antichambre entre mille honnêtes gens de qui il détourne ses yeux, de peur de tomber dans l’inconvénient de leur rendre le salut ou de leur sourire. » Ainsi, nous le voyons les brèves répliques, les tirets, les guillemets suffisent à donner vie à une parole. La Bruyère donne vie à la morale. Le théâtre du monde D’abord, la théâtralité permet de dénoncer le règne des illusions. Or, la métaphore du théâtre du monde est très en vogue à l’époque classique. Un grand nombre d’auteurs et de pièces baroques prennent appui sur cette métaphore, citons Shakespeare dans Macbeth ou La tempête, Les illusions comiques de Corneille, La vie est un songe de Pedro Calderon de la que dit cette métaphore de notre monde? D’abord, elle s’inscrit dans un référent religieux avec un Dieu démiurgique. Ainsi, chaque individu vit dans l’illusion qu’il est libre et joue son rôle dans une vaste De la cour », 99. Dans cent ans, le monde subsistera encore dans son entier ce sera le même théâtre et les mêmes décorations, ce ne seront plus les mêmes acteurs. » Ainsi, nous pouvons le constater, cette métaphore du theatrum mundi donne à voir la vanité de la vie humainePar ailleurs, La Bruyère veut donner à voir les faux semblants. Pour cela, il montre l’envers du décor théâtral. Au fond, ce sont les artifices qu’il veut mettre en Des biens de la fortune », 25 Si vous allez derrière un théâtre, et si vous nombrez les poids, les roues, les cordages, qui font les vols et les machines ; si vous considérez combien de gens entrent dans l’exécution de ces mouvements, quelle force de bras, et quelle extension de nerfs ils y emploient, vous direz Sont-ce là les principes et les ressorts de ce spectacle si beau, si naturel, qui paraît animé et agir de soi-même ? » Vous vous récrierez Quels efforts ! quelle violence ! » De même n’approfondissez pas la fortune des partisans. » Pour aller plus loin, d’autres fiches peuvent t’aider –Biographie de La Bruyère –Les Caractères de La Bruyère texte intégral+ PDF –Gnathon explication linéaire Navigation des articles

LaBruyère peut avoir trouvé les renseignements qu'il donne sur Cassandre dans le commentaire de Casaubon sur les Caractères de Théophraste (p. 207-208). C'est à ce même commentaire qu'il emprunte la note sur Cassandre qu'il a mise à côté de sa traduction du caractère VIII (Du débit des nouvelles) (*). Il pouvait lire d'autre part

Dissertation La Bruyère, Les Caractères . Le XVIIème siècle voit l’essor de figures d’écrivains moralistes. La morale, autour de laquelles’organise un bon nombre de productions littéraires, repose sur un ensemble d’idées abstraites,conditionnées par un contexte et visant à établir des codes de bonne conduite. Dans Les Caractères,pour la première fois publiés en 1688, La Bruyère entend fournir un catalogue des vices humains, ets’inscrit dans ce dialogue, induit par la vocation morale, entre principe abstrait et expérienceconcrète. Dans la préface de l’ouvrage, Roland Barthes déclare que Tout en étant liéesubstantiellement au monde, la littérature est ailleurs; sa fonction, du moins au sein de cettemodernité qui commence avec La Bruyère, n’est pas de répondre directement aux questions que lemonde pose, mais, à la fois plus modestement et plus mystérieusement, d’amener la question aubord de sa réponse, de construire techniquement la signification sans cependant la remplir».L’affirmation s’ouvre sur une manière de concession quant à la définition de la littérature, qui neserait pas à chercher dans sa matière, mais dans un ailleurs» qui ne trouve d’autre caractérisationque son mystère, marqué par l’emploi de l’italique. L’adverbe substantiellement» pourraitégalement suggérer un association entre la matérialité et le monde», dont on ne sait pas s’il doitêtre compris dans son acception la plus générale ou s’il renvoie à un contexte précis. Par oppositionau monde terrestre, où règne la matière, cet ailleurs» peut s’interpréter comme une abstraction,voire comme une référence au monde divin. Roland Barthes jouerait-il de l’acception religieuseoriginelle du mystère? La fonction» de la littérature est ensuite mise en avant semble-t-il commecritère définitoire. Celle-ci n’est pas de nous donner les clefs de compréhension du monde, maisd’amener le lecteur à l’exercice de sa réflexion. Elle se situe à la frontière du divin en ce qu’elle neprétend pas dispenser la vérité pure à la fois plus modestement et plus mystérieusement». Enoutre, appliquée à construire techniquement», la littérature apparaît comme une forme au servicedu sens, nécessairement proche de Dieu. Peut-être cette vocation métaphysique de la littératuresigne-t-elle la modernité» de La Bruyère face aux écrits de l’Antiquité païenne? Le véritableobjet de la littérature chez La Bruyère, selon Roland Barthes, ne serait donc pas le monde, mais lapensée sur le monde, la littérature opérant comme un processus de sublimation, écartant de faittoute réduction de ses enjeux au prosaïsme de questions sociales ou sociétales. Mais l’abstraction,confinant à l’existentiel et au métaphysique, vers laquelle semble vouloir tendre la littérature est- Dansles Caractères, La Bruyère décrit la ville et la cour comme un théâtre. Dans la première remarque du livre XVII, on comprend que toute action d’un Homme est un spectacle, destiné à être vu : « L’on se donne à Paris [] pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres ».

4,50€ Dissertation Les Caractères de La Bruyère Dissertation rédigée pour réussir son bac de Français ! Téléchargeable immédiatement Rédigé par des professeurs certifiés Plan détaillé disponible en libre accès quantité de Dissertation rédigée Les Caractères La Bruyère Produits similaires Français Analyse linéaire Les Caractères de La Bruyère “Arrias”Note 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier Français Analyse linéaire Le malade imaginaire Acte 1 scène 1Note 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier Français Dissertation rédigée Julien Sorel est-il un héros romantique ?Note 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier Français Dissertation rédigée La Princesse de Clèves individu, morale et passionNote 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier

Phédon Les caractères, introduction. Les Caractères (1688-1696) de Jean de La Bruyère dénonce les vices d’une société où l’argent et les apparences valent davantage que le mérite et la vertu. C’est un portrait pessimiste de l’humanité que dresse La Bruyère dans son œuvre même si le moraliste entend « être utile, et non
Problématique Les Caractères, l’expression d’un idéal classique ? Chapitre V, De la société et de la conversation, remarque 9 ajout de la 8ème édition Intro A propos de la question du portrait , éléments de réflexion sur la question du genre des Caractères à partir d’éléments de définition. Le caractère est un genre spécifique, au-delà du portrait b Le mot caractère * étymologie = signe gravé, empreinte, et de là type, voire marque en creux d’une médaille * mœurs d’une personne ou d’un groupe ; leur description dans une oeuvre littéraire. On peut transposer effectivement dans le domaine littéraire le sens étymologique une simplification du trait, une stylisation, individualité susceptible de reproduction etc. cf Comédie de caractères. Petit Robert // Ethopée de éthos mœurs, caractères terme de littérature. Figure de pensée qui a pour objet la peinture des mœurs et du caractère d’un personnage. Littré. Arrias est un portrait , type de discours souvent choisi par LB pour mener à bien son projet. Le portrait en mouvement, comme c’est le cas ici, est un caractère au sens de LB, ou une éthopée, dans la mesure où se trouve dépassée la simple description pour n’être retenu que le trait marquant représentatif d’un type de personnage.. Le portrait , genre pictural, activité littéraire à la mode dans les salons. Le succès des C. est, en grande partie, lié aux portraits dont les lecteurs cherchaient les originaux dans la société. Dans les enrichissements postérieurs à la 1ère édition, c’est le type de discours le plus représenté. cUn nom grec. CONNOTATIONS. L’idée d’un type humain même si la dimension contemporaine existe aussi s’impose à travers ce nom sans référent reconnaissable. Il constitue ainsi aussi une sorte de paravent . A. Le portrait d’un menteur un texte argumentatif ? - Il s’agit d’analyser les caractéristiques d’un type de discours entre récit, description et argumentation -ENONCIATION ➢ Une première proposition comme un programme double dimension énonciative à 4. Ce texte est un portrait et une critique du portrait. Présentation d’un personnage + formulation d’une idée l’affirmation d’un savoir universel est suspecte / Il faut se méfier des beaux parleurs. TEMPS récit /TA, COMPARATIF, LEXIQUE SYNTAXE une seule phrase … La suite du texte est à la fois portrait et illustration/justification d’une idée. ➢ L’élaboration d’un caractère en situation évocation du cadre les signes distinctifs d’un type social. Bavard LEXIQUE, égocentrique PROGRESSION à 11, discourtois coupe la parole/la monopolise, menteur ➢ Choix significatif du registre ironique les EXAGERATIONS et les OPPOSITIONS guident l’interprétation du lecteur. Le portrait de Arrias portrait critique qui permet de reconstituer en creux une forme d’idéal. Bilan à travers un portrait, une satire de comportements sociaux au nom de valeurs implicites de mesure, de prise en compte de l’autre cf préfixe con / cum = avec dans conversation .A. anti -honnête homme B. Une scène de comédie dénonciation d’une société du spectacle - L’écriture de ce portrait est à mettre en relation avec celle d’une scène de théâtre, où l’on voit et où l’on entend – ➢ Mise en place d’une scène -càd un espace avec acteurs et spectateurs , un temps donné = un repas chez un noble. Une action = la conversation. dimension sociologique ➢ Progression visuelle avec variations de cadrage, significatives. Le lecteur se transforme en spectateur. ➢ Effacement progressif de l’énonciateur. Les paroles rapportées du discours narrativisé à 9 verbes de parole et de pensée qui résument le sens général des propos tenus au style direct. Lecteur –auditeur. Silence après la chute . Bilan Organisation significative d’une satire d’une société fondée sur le paraître, le mensonge, le spectacle. ➢ C. L’invention dune forme un texte classique ? - Ce portrait est l’expression d’une forme adaptée à son propos, forme transparente, parfaite significative en elle-même- ➢ Un point de vue privilégié. Le lecteur oublie les convives pour n’être occupé que de A. PRONOMS une seule proposition avec un autre sujet l. 11. Le SD de la fin fait disparaître A. Déjà éclaté ➢ Les choix énonciatifs confèrent une place privilégiée au lecteur qui construit le sens. Par ses réactions cf B, il prend ses distances. Fin significative silence de l’énonciateur. Le lecteur interprète. ➢ Mise en abyme de la démarche de persuasion cf Arrias cherche à persuader son interlocuteur qu’il dit vrai, il cherche l’adhésion de son auditeur comme LB. Ambivalence LB veut-il signifier qu’il faut se méfier de ce qu’il dit ? qu’il faut admirer son art d’écrivain LB a une haute idée de son activité d’écriture? Veut-il rendre con lecteur moins crédule ? cf projet classique des C. Bilan /conclusion il faut imaginer le salon –mis en abyme ici -dans lequel est lu ce portrait.
Lesseuls attraits de Giton sont le produit de sa richesse. Il se croit donc, grâce à celle-ci, au dessus de toutes règles sociétales ou de tout autre homme. Enfin, c’est un personnage insolent, indiscret, égocentrique et vaniteux. 3) Argus a le teint hâlé, le visage creux, l’oeil instable et la démarche fébrile, lente; il a les PREMIER SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉDEUXIÈME SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉSUJETS COMPLÉMENTAIRES PREMIER SUJET Sujet 1 Développer ce jugement de Jules Lemaître sur Les Caractères Les ciselures du style n’empêchent point l’œuvre de La Bruyère d’être impitoyable et triste. » Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Cherchons dans la citation l’esquisse d’un plan. Il s’agit d’isoler dans la continuité d’une phrase plusieurs idées en nous arrêtant sur les mots essentiels. Je relève ciselures du style » et je traduis le style est le résultat d’un effort minutieux qui vise à l’effet ; je note ensuite œuvre impitoyable et triste ». Après le jugement sur la forme, le jugement sur le fond une peinture sans indulgence. Voilà mes deux parties. Les sous-parties, je puis déjà entrevoir leurs étiquettes. Dans la forme », on étudie successivement le choix des mots et le mouvement de la phrase. Pour le fond, je sais que le titre de l’ouvrage est Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. Je sais aussi que pour un Classique la peinture de son temps s’élargit en une peinture de l’homme éternel. Mais, encore une fois, ce plan en deux parties comportant chacune deux sous-parties est fait pour orienter les recherches à travers les textes. Selon ce que je vais découvrir, je serai peut-être amené à supprimer tel point, à donner beaucoup d’importance à tel autre. Un plan de recherches n’est pas un plan définitif. LECTURES — Analyser quelques portraits par exemple Giton et Phédon, Ménalque chap. 11, Arrias chap. 5, et lire attentivement le chapitre 11 dans son ensemble. PLAN DÉTAILLÉ Introduction Ce qui frappe dès l’abord dans Les Caractères, c’est le style où l’on sent peut-être un peu trop que l’art est le résultat d’un effort minutieux qui ne laisse rien au hasard. Mais le brillant et le pittoresque du style ne sauraient, faire illusion. Sous l’alacrité de la phrase et le cliquetis des mots La Bruyère dresse un réquisitoire impitoyable contre la société de son temps qui s’élargit bientôt en une peinture sans indulgence de l’éternelle humanité. C’est en ce sens que Jules Lemaître a pu dire Les ciselures du style n’empêchent pas l’œuvre de La Bruyère d’être impitoyable et triste. » I. Le style de La Bruyère est ciselé Son art n’est pas suprême, car il se voit et se sent, comme l’a dit Sainte-Beuve. On y sent moins le résultat d’une heureuse rencontre entre la pensée et l’expression que la recherche heureuse mais minutieuse de l’effet. A. — LE VOCABULAIRE. Il vise à la couleur et à la vigueur, par l’emploi a des mots techniques. Il parle de cordiaux », de Juleps » et énumère dans l’amateur de tulipes toutes les variétés de tulipes ;b des mots archaïques, comme dru » et recru », empruntés à la langue du XVIe siècle ;c des mots triviaux il n’hésite pas à dire d’un de ses personnages Il s’est crevé à me suivre » ;d des mots concrets pour traduire une idée qui s’exprimerait naturellement d’une manière abstraite On bâtit dans la vieillesse ; on meurt quand on est aux peintres et aux vitriers », pour exprimer le moment où la maison s’achève. B. — LA PHRASE. Elle traduit la même recherche de l’effet a à l’intérieur des membres de phrase. Le choix du qualificatif à effet, les alliances de mots, ce souci d’échapper aux formules toutes faites, aux clichés, les énumérations où se glisse un mot qu’on n’attendait pas, traduisent un désir de provoquer la surprise, qui va parfois jusqu’au calembour exposer à la fortune du dé la sienne propre »; la métaphore et la comparaison, qui vont parfois au mauvais goût Il faut juger les femmes depuis la chaussure jusqu’à la coiffure, exclusivement, à peu près comme on mesure le poisson entre tête et queue » ; b d’un membre de phrase à l’autre. Tantôt la symétrie étroite entre deux membres de phrase qui traduisent la servilité avec laquelle chacun règle son allure sur Giton avec un temps de retard Il s’arrête et l’on s’arrête ». Tantôt l’opposition, au contraire, entre un membre de phrase ou une série de membres de phrase assez longs et la formule sèche, faite de monosyllabes, à laquelle il aboutit Il est pauvre » ou Il est riche ». Tantôt encore la reprise de mots identiques en tête de plusieurs membres de phrase successifs— ou à une place symétrique dans chacun de ces membres de phrase Arrias a tout vu, tout lu » ; c d’un développement à l’autre. Les maximes s’expriment tantôt sous la forme d’une interrogation, d’une exclamation, d’une apostrophe, d’un conseil, d’un développement oratoire. II. Pourtant la peinture que ce style met en valeur est impitoyable et triste A. — LA PEINTURE SOCIALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. a Les financiers, dont l’influence est croissante dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Partis de rien, ils font la loi grâce à leur fortune les courtisans briguent la main de leur fille. Ils sont sans scrupules comme sans pitié tel ce Champagne qui sans hésitation signe un ordre qu’on lui présente qui ôterait le pain à toute une province si l’on n’y remédiait ». Ce sont des parvenus qui à poids d’or s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrées avec leurs châteaux et leurs maisons antiques ». b La Cour et les Grands qui se prosternent devant le Roi et qui quêtent servilement ses bonnes grâces orgueilleux et malfaisants, inintelligents et paresseux, ils se détournent des affaires publiques et laissent prendre leur place auprès du prince par des citoyens sages et instruits qu’ils méprisaient. Joueurs et débauchés, féroces dans leurs rivalités et cachant sous la politesse des manières cette férocité. c La bourgeoisie, grisée par l’importance de plus en plus grande qu’elle prend dans la société, commence à abandonner ses solides vertus bourgeoises pour copier la Cour. Les Crispins se cotisent pour avoir un équipage. Les Sanions étalent partout leurs armoiries, oubliant des gens qui ont connu leur père, simple boutiquier. d Le peuple et en particulier les paysans qui ressemblent aux animaux par l’aspect, par la condition, attachés qu’ils sont à la terre, par leurs travaux, par leur mode de vie, par la façon dont on les traite on oublie presque qu’ils sont des hommes. B. — LA PEINTURE MORALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. Les hommes ne gardent jamais le sens de la mesure les goûts, les distractions deviennent des manies qui absorbent l’homme tout entier et font que rien ne le touche plus de ce qui est étranger à sa manie l’amateur d’oiseaux, l’amateur de tulipes. C’est que l’homme est futile chapitre De l’Homme », no 3, inconstant même chapitre, no 6, inconséquent, no 10. La raison est impuissante à tous les âges de la vie no 49. Les sentiments chap. Du Cœur » ne manifestent pas le plus souvent un besoin de se dévouer, mais sont le prétexte d’âpres batailles d’orgueil, d’égoïsme ou de jalousie. Au reste tout n’est qu’égoïsme pour La Bruyère sauf peut-être l’amitié. Conclusion On voit donc qu’en dépit des brillantes qualités du style l’impression qui se dégage des Caractères reste impitoyable et triste. Et la verve de l’écrivain, bien loin de corriger cette expression d’amertume, la fixe au contraire dans l’esprit du lecteur à l’aide de pointes cruelles et de formules impérissables. REMARQUES 1. La richesse du sujet n’a pas permis de développer ici tous les exemples. Ils ne sont le plus souvent qu’indiqués. Il reste que dans une dissertation vous devez toujours appuyer vos affirmations d’exemples développés. Pour tirer tout le profit désirable de ce plan, il convient de vous reporter aux exemples dont la référence est indiquée et d’en fixer au moins quelques-uns dans votre Est-il besoin de vous rappeler que l’Introduction explique le contenu de la citation avant de la transcrire et que, naturellement, elle utilise à cet effet la traduction » que vous aviez faite des termes essentiels de cette citation ? Cf. Les grandes lignes du plan », en haut de l’article.3. La Ire partie traite, à propos de La Bruyère, un problème technique essentiel celui de la forme. Je retiens qu’un vocabulaire emprunte volontiers sa couleur aux termes techniques, archaïques et au langage familier. Toutefois, reportez-vous au deuxième sujet sur Ronsard et cherchez s’il puise exactement aux mêmes sources la valeur pittoresque de sa langue. Oui, pour l’essentiel. Mais il n’emploie pas, par exemple, les mots familiers. Donc il est utile de retenir, à propos de chaque sujet, des notions générales. Mais il ne faut pas qu’elles deviennent des idées toutes faites que l’on plaquera sans adaptation et sans discernement sur chaque cas la même manière, vous pouvez dégager de cette partie certains procédés concernant la recherche de l’effet » dans la phrase. Vous en tirerez profit par la suite — si vous êtes circonspect. DEUXIÈME SUJET Sujet 2 Comment vous expliquez-vous le succès que connurent en leur temps Les caractères de La Bruyère ? Paris, Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Un écueil à éviter faire tourner la dissertation à un éloge dans l’absolu des Caractères. L’estime que des générations successives de gens de goût s’accordent à témoigner à une Œuvre, plusieurs siècles après la mort de son auteur, se fonde sur des mérites profonds et essentiels. Il n’en est pas ainsi de la faveur qui s’attache à un ouvrage au moment de sa publication. Trop souvent cet engouement est dû à des motifs plus extérieurs et plus futiles succès de scandale, conformité aux goûts et à la mode littéraire du temps, parfum de nouveauté. C’est donc dans ce sens que nous allons orienter nos recherches. LECTURES — Voir, dans Les Caractères, essentiellement les chapitres De la Ville » et De la Cour ». PLAN DÉTAILLÉ Introduction Le succès des Caractères fut dès leur publication considérable et trois éditions furent épuisées en moins d’un an. Les gens du temps s’y jetaient pour y découvrir non sans rancœur une critique acerbe de leur propre personne ou de la classe sociale à laquelle ils appartenaient. Les autres y trouvaient, outre le malin plaisir de voir égratigner autrui, l’agrément plus désintéressé et plus profond d’une œuvre qui, empruntant les genres en vogue, traitait des thèmes d’actualité sous une forme aimable et attrayante. C’est en ce sens que M. de Malézieu avait pu écrire à La Bruyère Voilà de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » I. Les personnalités Ainsi le succès immédiat des Caractères s’explique d’abord par les attaques personnelles qu’y pouvaient découvrir les contemporains. Nombreux sont en effet ceux qui pouvaient se retrouver campés dans les portraits, si l’on en croit les clés » qui circulaient alors. Pour un Condé qui pouvait avec complaisance, en dépit de son immense orgueil, se retrouver dans le portrait d’Émile, combien de victimes dans ces esquisses prises sur le vif ! Il est peu probable que Mme de Montespan ait retrouvé sans déplaisir dans le portrait d’Irène ses préoccupations de malade demi-imaginaire, son goût pour les remèdes trop compliqués, ses fréquentations trop complaisantes des sommités médicales et aussi le fait qu’elle ne pensait pas que pour se guérir il lui suffisait de faire appel à la simple hygiène et au simple bon sens. M. de Brancas devait aussi retrouver avec acrimonie le récit encore aggravé de ses distractions à la Cour. Et nous ne parlons ni de Fontenelle, portraituré dans Cydias, ni de Gnathon, qui était l’abbé Danse, à moins qu’il ne fût le marquis de Lévy-Girardin. La liste en est inépuisable. Outre ce succès dû à des attaques personnelles, les Caractères connaissaient un autre succès plus large dû au fait que les défauts des classes sociales du temps s’y retrouvaient représentés. Les bourgeois voyaient avec malignité la caricature des Grands, prosternés devant le Roi et quêtant servilement ses bonnes grâces, joueurs et débauchés par surcroît, féroces dans leurs rivalités et cachant cette férocité sous la politesse affectée des manières. Les Grands à leur tour se gaussaient à voir la peinture des bourgeois s’ingéniant à copier la Cour les Crispins qui se cotisent pour avoir un équipage ; les Sanions étalant partout leurs armoiries et ignorant les gens qui ont connu leur père, un simple boutiquier. Mais les deux classes sociales s’accordent dans la haine féroce qu’elles éprouvent contre les financiers et leur haine se satisfait à voir la peinture de ces gens sans pitié qui font la loi grâce à leur fortune, tel ce Champagne qui sans hésitation signe un ordre qu’on lui présente, qui ôterait le pain à toute une province si l’on n’y remédiait », et s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrées avec leurs châteaux et leurs maisons antiques ». III. La vogue des genres dont s’inspire La Bruyère Il y a plus. Les Caractères trouvaient un nouvel élément de faveur dans le genre même sous lequel ils se présentaient au public et qu’annonçait le titre. C’est sous la forme des maximes et des portraits que se présentaient les Caractères. Deux genres en vogue s’il en fut les portraits fleurissaient dans les salons, notamment dans celui de Mlle de Scudéry, et Segré put sans effort rassembler en un volume, La Galerie des portraits, tous ceux qui s’y composèrent. Ils fleurissent aussi dans les œuvres les mémoires du cardinal de Retz, celles de Mme de Motteville donnent le portrait d’Anne d’Autriche. La Rochefoucauld et Retz composaient chacun de leur côté le portrait l’un de l’autre. De ce goût universel des portraits, la comédie de Molière, fidèle mémoire du temps, suffirait à rendre témoignage. La scène des portraits du Misanthrope, les portraits que l’on rencontre ça et là au fil des Précieuses ridicules en font foi. La parodie des portraits ne manque même pas à l’époque et l’on sait que la parodie est moins la rançon d’une mode que sa consécration. Segré nous transmet le portrait-charge de Mme de la Grenouillère et Boileau celui de Tisiphone. On pourrait montrer de la même manière la vogue que connaissaient aussi les maximes, dans le salon de Mme de Sablé dont les pensées et les réflexions ont été publiées par l’abbé Dailly. Le chevalier de Méré publia lui aussi un recueil de maximes et tout le monde connaît celui de La Rochefoucauld. IV. L’agrément de la forme A. — COMPOSITION. Agréables aux contemporains par les genres qu’ils empruntaient, Les Caractères leur plaisaient aussi par la composition lecture facile de chapitres nettement distincts ; variété provenant de cette alternance des maximes et des portraits à l’intérieur de chaque chapitre opposition artistique dans les portraits disposés en diptyques ou en triptyques ; art de l’ordonnance du détail qui, présenté souvent comme un rébus, sollicitait la curiosité du lecteur et exerçait sa sagacité sur tel ou tel de ces portraits avec un trait final qui illumine l’ensemble. B. — STYLE. Il n’est pas jusqu’au style enfin qui n’était de nature à séduire le lecteur, tant par ces qualités, communes au XVIIe siècle, de précision, de sens du mot juste, de probité de la pensée et de son expression, que par ces qualités nouvelles de vie, de mouvement, de pittoresque et d’imprévu. Il y avait là encore un parfum de nouveauté qui forçait le succès. Conclusion Ainsi l’œuvre de La Bruyère justifie à l’examen la vogue dont elle fut l’objet. Elle flattait les goûts du temps en même temps qu’elle séduisait par sa nouveauté ; mais la vogue est chose passagère et ce qui consacre une œuvre c’est sa pérennité. L’ambition de Stendhal était d’être lu dans les siècles à venir. La Bruyère a pleinement réalisé pour son cette ambition. Les Caractères sont une de ces œuvres privilégiées qui emportent à la fois les suffrages des contemporains et de la postérité. REMARQUES Idées et exemples seule, la IVe partie L’agrément de la forme » n’est pas illustrée d’exemples précis. Il vous est facile de combler cette lacune à l’aide des éléments fournis par le sujet faut-il rappeler comment on doit tirer parti des exemples il s’agit en tous les cas de mettre en valeur tous les détails qui peuvent éclairer la démonstration. Ainsi reportez-vous à la Ire partie chacun des ridicules communs à Irène et à son modèle, Mme de Montespan, se trouve énoncé, puisque c’est grâce à la somme de ces correspondances que l’on peut donner la clé » du portrait. Mais le travail reste à faire pour Condé-Émile, Fontenelle Cydias, etc… C’est pour vous une excellente occasion d’apprendre à étoffer un paragraphe en développant ces exemples dans le sens indiqué. SUJETS COMPLÉMENTAIRES Sujet 3 Appréciez ce mot de M. de Malézieu à La Bruyère dont il venait de lire Les caractères Voilà de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » Lyon Sujet voisin du deuxième sujet traité, voir en haut de l’article. Mais la citation appelle une organisation différente I. Beaucoup de lecteurs. Cf. IIIe et IVe parties a La vogue des genres dont s’inspire La Bruyère ; b l’agrément de la Beaucoup d’ennemis a la peinture satirique des classes sociales ; b la peinture peu flattée d’un certain nombre d’individus qui ne pouvaient manquer de se reconnaître. Sujet 4 Taine écrit Nous avons vu dans La Bruyère un éloge du peuple, des réclamations en faveur des pauvres, une satire amère contre l’inégalité des conditions de fortune, bref les sentiments qu’on appelle aujourd’hui démocratiques. » Que pensez-vous de ce jugement ? Caen Pour la matière de la dissertation on se reportera au premier sujet traité, IIe partie voir en haut ainsi qu’au deuxième sujet, IIe partie voir en haut.I. Apreté de la peinture Cette peinture n’est pas celle d’un révolutionnaire, mais celle d’un moraliste. Il vise à réformer les hommes non la société. Homme du XVIIe siècle, il est trop bien enchainé lui-même à sa place dans la hiérarchie sociale pour croire qu’il fût jamais possible de la remanier de fond en comble » Prévost-Paradol. Religieux, il estime que cette hiérarchie sociale est l’œuvre de Dieu et que ces inégalités seront réparées dans un monde meilleur.

Lescaractères (XI), La Bruyère, "Peindre les hommes, examiner la nature humaine". par NLM76 Mer 22 Sep 2021 - 5:35. Je fais un fil séparé pour les technos : il ne s'agit pas de la même portion du livre, et le parcours est différent. J'ai choisi La Bruyère en techno d'une part parce qu'il m'a semblé que le livre XI ("Des hommes

Une collection dédiée aux œuvres intégrales du BAC de Français 1re et à leurs parcours associés.• Le Parcours associé La comédie socialeVoie générale• RésuméLa Cour est un théâtre grandiose où se joue une comédie sociale orchestrée par des courtisans souvent aussi cruels que sur cet univers de faux-semblants que La Bruyère pose un regard plume, d'une précision chirurgicale, dresse des portraits qui, en y regardant bien, se révèlent très proches de nous...Les + de la collection• Tous les repères sur l'auteur et le contexte de l'œuvre• Des explications linéaires pour se préparer à l'oral• Le Dossier du lycéen avec tous les thèmes clés et les enjeux de l'œuvre et du parcours associé, des sujets de dissertation et des points de méthode pour préparer les élèves au Bac de Français "Pour en savoir plus et pour télécharger gratuitement le livret pédagogique réservé exclusivement aux enseignants rendez-vous sur
LaBruyère, Les caractères, "Cliton". « il dit combien il y a eu de potages, et quels potages » : insistante sur la quantité (hyperbole dans la description en précisant le nombre et la consistance) + épanorthose. Lignes 4 – 5. L’adverbe ensuite s’inscrit dans la logique hyperbolique. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID jh5qo66cFBO6IlwN29w5iZ8HN6M1VbYNzsQCUV6gcjo-nSwANe6D5Q== LesCaractères Par Jean de LA BRUYÈRE. Œuvre du domaine public. Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29 . Dernière modification : 7 décembre 2018 à 8h40. Vous êtes en mode "plein écran". Lire en mode normal (façon ereader) De l’homme. 1 (I) Ne nous emportons point contre les hommes en voyant leur dureté, leur ingratitude, leur injustice, Unit 1 - Corpus Sujets - 1 Sujet & Corrigé Écrire pour instruire • Dissertation Question de l'homme fra1_1111_11_02C Nouvelle-Calédonie • Novembre 2011 La question de l'homme • 14 points Dissertation > Dans la préface des Caractères, La Bruyère affirme On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction. » Comprendre le sujet La citation de La Bruyère à travers la préposition pour », et la question qui la suit à travers le mot but » posent toutes deux le problème de la fonction de la littérature. La Bruyère propose une thèse très claire l'écrivain doit instruire le lecteur. On vous demande de discuter cette thèse. La problématique peut être reformulée ainsi Le but de la littérature est-il seulement d'instruire le lecteur ? » ou La littérature n'a-t-elle qu'une fonction didactique ? » Chercher des idées Cherchez d'abord tous les sens que l'on peut donner au verbe instruire ». Scindez la problématique en plusieurs sous-questions, en variant les mots interrogatifs Pourquoi la littérature est-elle efficace pour instruire ? » inspirez-vous alors de votre réponse aux questions ; Quels genres sont particulièrement efficaces pour instruire ? » ; Quels autres rôles/buts peut avoir la littérature ? » ; Ces buts ne sont-ils pas combinables ou complémentaires ? » Interrogez-vous aussi sur ce que vous recherchez, en tant que lecteur, dans la littérature. En vous rappelant qu'écrire est un art, vous trouverez d'autres fonctions de la littérature. Comme vous allez être amenée à mentionner souvent la notion d'instruction, constituez-vous une liste de mots qui s'y rapportent pour éviter les répétitions et pour trouver de nouvelles idées informer, information ; documenter, documentation ; renseigner, renseignement ; former, formation ; initier, initiation ; éclaircir ; cultiver, culture ; apprendre ; leçon ; éduquer, éducation ; guider, etc. > Pour réussir la dissertation voir guide méthodologique. > Choix et exploitation des exemples voir guide méthodologique. [Amorce] Pourquoi écrire ? Tout écrivain doit se poser cette question. Dans sa préface des Caractères, La Bruyère donne une réponse à cette interrogation On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction. » La négation restrictive ne… que » donne à la formule un ton catégorique sans appel. [Problématique] Cette assertion incite à s'interroger sur le travail de l'écrivain. [Annonce du plan] Écrire n'a-t-il qu'un rôle didactique ? La littérature n'a-t-elle pas d'autres finalités, notamment celle de plaire, comme le disait déjà le poète latin Horace ? Mais au-delà de cette apparente opposition, ne doit-elle pas utiliser les moyens plaisants pour mieux instruire, dans une interaction fructueuse ? I. Écrire pour instruire ? Le verbe instruire » prend de nombreuses significations. En quoi la littérature répond-elle à ces divers sens ? 1. Instruire, c'est informer Instruire, c'est d'abord informer. Ainsi les écrivains, se donnent pour mission de faire part de leurs expériences de la vie [Exemples personnels]. Ancrés dans l'actualité, ils éclairent alors les débats qui agitent leur époque. Ils le font à travers des genres variés. Au siècle des Lumières notamment, se multiplient les essais et traités l'Italien Beccaria compose un Traité des délits et des peines, Rousseau propose Le Contrat social… La littérature permet ainsi de mieux connaître son temps. L'information passe parfois par des moyens plus indirects ainsi Montesquieu, dans ses Lettres persanes, peint la société de son temps sous de nombreux aspects, tout comme Beaumarchais qui dans Le Mariage de Figaro peint l'aristocratie. Mais la littérature peut informer sur l'autre. Elle jette alors un regard instructif sur des périodes antérieures et joue en quelque sorte un rôle historique [Exemple personnel]. Mais elle apporte aussi des connaissances sur d'autres cultures. Ainsi aux xvie et xviiie siècles notamment, se multiplient les récits de voyage Jean de Léry écrit L'Histoire d'un voyage fait en terre de Brésil rapportant les coutumes des Indiens, Montaigne parle de sa rencontre avec trois sauvages venus visiter la France dans ses Essais, et, plus récemment, Claude Lévi-Strauss raconte la vie quotidienne des Indiens Nambikwara. 2. Instruire, c'est susciter un regard critique Instruire, c'est aussi apprendre à traiter l'information, c'est-à-dire à jeter un regard critique sur le monde. De nombreux auteurs dépassent la simple information pour susciter la réflexion critique sur les vices de leur temps. Cette fonction de la littérature remonte à l'Antiquité le romancier » latin Pétrone fait dans Le Satiricon la satire des affranchis nouveaux riches parvenus sous les traits de son personnage Trimalcion. Au xviie siècle, La Bruyère dans ses Caractères souligne les travers de la Cour. Molière veut attaquer par des peintures ridicules les vices de [son] siècle », La Fontaine, dans ses Fables, ridiculise les défauts de son époque [Exemple personnel + Les Animaux malades de la peste »]. Montesquieu dénonce la vanité et les folies guerrières du roi, et, au-delà la monarchie absolue. La littérature devient alors une arme de lutte contre les abus et incite le lecteur à rejoindre ces combats qui font la dignité de l'homme. Combat contre l'intolérance [exemples à développer Candide ou L'Ingénu de Voltaire], l'injustice, le fanatisme, le racisme [exemples personnels], les horreurs de la guerre [exemple à développer Si c'est un homme de Primo Levi] mais aussi, combat pour la solidarité [ La Peste de Camus, La Condition humaine de Malraux]. 3. Instruire, c'est éduquer en transformant Instruire vise à donner une vision du monde, de l'homme et de sa condition en général. Les écrivains expriment leur conception du monde et de la condition humaine. Ainsi, Molière, mais aussi La Bruyère, dans leur galerie de portraits, font la peinture de vices humains, à travers des types dégagés de tout ancrage dans le temps ou dans une société il y a l'avare, le malade imaginaire, le vantard, l'hypocrite… Ces écrivains se donnent alors comme objectif de corriger les hommes ». Cette vision du monde amène le lecteur à tirer une philosophie de vie qui doit se concrétiser dans le respect de certaines valeurs. Ainsi les fables dans l'Antiquité servaient de base pour enseigner les enfants et construire une sagesse de vie, une morale ». La littérature mène le lecteur à se transformer. [Transition] Écrire, c'est donc bien remplir les diverses formes de l'instruction, en faisant partager ses connaissances, en dénonçant des abus mais aussi en forgeant un nouvel être. II. Écrire n'a-t-il pas d'autres rôles ? Mais n'assigner à la littérature qu'une fonction didactique c'est la réduire à une activité utile. Or, écrire est une activité artistique aux objectifs plus larges. 1. Écrire pour plaire » Le principe des auteurs classiques ne doit pas être tronqué pour Molière et ses contemporains, il s'agit bien d' instruire et [de] plaire ». Corriger les mœurs », soit, mais en riant » écrire, c'est aussi divertir, pour oublier sa condition de mortel. Les spectateurs vont au théâtre pour passer un bon moment » [Exemple personnel], les lecteurs de roman s'attachent à des personnages dont ils suivent avec émotion le parcours [Exemple personnel]. Les auteurs de romans policiers de nos jours emmènent leurs lecteurs dans un parcours plein de mystère qui les intrigue et proposent à leur sagacité une énigme à résoudre ; les nouvelles et romans fantastiques transportent dans un autre monde, dépaysent [Exemple personnel]. 2. Écrire pour procurer un plaisir esthétique Un auteur peut aussi mettre sa plume au service de l'art pur et se donner comme but de créer un bel objet d'art, propre à procurer une émotion esthétique, au même titre qu'un beau tableau, qu'une belle musique. Si de nombreux poètes considèrent la poésie comme une arme » et s'engagent à travers eux [Exemple personnel], d'autres, tels les Parnassiens, prônent l'art pour l'art ». La littérature rejoint alors les arts, au point que le poète Théodore de Banville a pu affirmer que la poésie englobait les arts et les surpassait tous Elle est à la fois Musique, Statuaire, Peinture, Éloquence ; elle doit charmer l'oreille, enchanter l'esprit, représenter les sons, imiter les couleurs […]. » On pense à Verlaine qui conseille dans son Art poétique » de la musique avant toute chose… » ou à Horace, qui assimile la poésie à une peinture ». 3. Écrire pour partager ses émotions L'écriture peut enfin avoir pour rôle de rendre compte de ses états d'âme. Les romantiques, à travers leur poésie [Exemple personnel], mais aussi leur théâtre [Exemple personnel] traduisent leur mal du siècle ». Les récits autobiographiques remplissent le plus souvent cette fonction Charles Juliet en écrivant Lambeaux rend hommage à ses deux mères, mais en même temps son écriture agit comme une sorte de psychanalyse qui le libère de ses angoisses existentielles. [Transition] Mais n'est-ce pas une erreur que de vouloir cantonner la littérature dans un rôle ? Faut-il opposer plaire » et instruire » ? III. Plaire pour mieux instruire ? Ne se crée-t-il pas au contraire une dynamique entre ces deux buts de l'écriture ? Le plaisir de l'écriture et de la lecture est en fait un outil efficace pour mieux instruire. Cette interaction est particulièrement sensible dans l'apologue, dont La Fontaine disait Une morale nue apporte de l'ennui ; / Le conte fait passer le précepte avec lui ». Il revendiquait le droit au divertissement Et si Peau d'Âne m'était conté, / J'y prendrais un plaisir extrême ». 1. L'agrément et les vertus du rire pour instruire L'un de ces moyens pour rendre l'instruction plus efficace est le rire, sous toutes ses formes. Rabelais, qui voulait que son lecteur ne s'arrêtât pas au simple divertissement que peut procurer la lecture de Gargantua ou de Pantagruel mais qu'il en tirât la substantifique moelle », c'est-à-dire la teneur profonde, prévient son lecteur Mieux est de rire que de larmes écrire / Pour ce que rire est le propre de l'homme ». Le comique prend des formes multiples, depuis la grosse farce carnavalesque [Exemple personnel + Gargantua, Pantagruel, les farces de Molière…], jusqu'à l'humour le plus fin [Exemple personnel] en passant par l'ironie mordante, qui fait sourire, mais qui oblige aussi le lecteur à la réflexion pour interpréter » le message indirect [Exemple personnel + contes philosophiques de Voltaire, De l'esclavage des nègres » de Montesquieu]. 2. Les vertus pédagogiques du dépaysement Pour instruire le lecteur sur le monde et sur l'Autre, les écrivains jouent de l'efficacité pédagogique du dépaysement. C'est le procédé de l'œil neuf qui décape notre vision du monde et nous engage, tout en nous divertissant, à la réflexion. Que ce soit à travers les romans picaresques [Exemple personnel], les récits de science-fiction [Exemple personnel d'utopie, de contre-utopie], les récits de voyages réels ou fictifs, comme les Lettres persanes, Les Voyages de Gulliver ou Micromégas, l'écrivain fait découvrir des mondes nouveaux qui enchantent mais dont la comparaison avec le nôtre est instructive. En effet, elle dévoile les vertus et les valeurs d'autres civilisations mais révèle aussi les vices de notre monde [Exemple personnel]. À cet égard, le roman d'apprentissage entraîne les personnages dans des aventures où ils se frotteront » à plusieurs milieux, plusieurs sociétés et forme ainsi autant le héros que le lecteur [Exemple personnel]. 3. De la variété avant toute chose L'efficacité pédagogique de l'écriture tient plus globalement à la variété et à la vivacité, pour ne pas lasser le lecteur et pour maintenir son esprit en éveil. Pour cela, les écrivains disposent de nombreuses ressources. Pour mieux instruire, il convient alors de combiner les genres de l'argumentation directe [Exemple personnel] et de l'argumentation indirecte, en s'adaptant au public visé. À un enfant conviendra le genre court et imagé de la fable ; au lecteur amateur de péripéties conviendra le roman ; à celui qui aime la fantaisie, les dialogues amusants comme L'Histoire comique des États et Empires du Soleil Cyrano de Bergerac ; aux penseurs les traités et les essais. Conclusion Si l'on peut concéder à La Bruyère qu'écrire a fréquemment pour but d'instruire, on lui objectera que la littérature ne saurait se réduire à une fonction unique, sous peine de perdre sa richesse. Une intention pédagogique ou didactique trop envahissante révèle la méconnaissance de la clé du succès énoncée par le poète Horace Il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps. »
56 Jacques Morel. qu'ils ne voient que dans les autres ». L’ironie est ici, non simple antiphrase, mais antiphrase significative, et à double portée : définition et dénonciation de la prétention du personnage, mais aussi de la naïveté de ceux qui l'admirent sans véritable raison : La Bruyère se désolidarise de ceux qui traitent Eurypyle de «bel esprit » par ironie et qui sont
J’ai décidé de lire ce livre parce que plusieurs citations de La Bruyère m’avaient frappées par la qualité de la langue que l’on pouvait y lire. Et en découvrant l’histoire de ce livre, on ne peut qu’avoir envie de s’y plonger La Bruyère, après avoir traduit l’ouvrage Caractères » du grec Théophraste, y ajoute pas moins de 420 maximes il a mis 17 ans à les écrire, et puis passe le reste de sa vie à faire des mises à jour. Pour la dernière édition la neuvième, qui est publiée de manière posthume, il n’y a pas moins de 1200 éléments maximes, réflexions, portraits qui prennent place dans 16 chapitres. C’est le seul ouvrage de La Bruyère. Et c’est un livre incontournable pour découvrir à la fois l’esprit et le style du XVIIème en France. Etudes de mœurs Le sous-titre du livre, à juste titre, est Les Mœurs de ce siècle ». La Bruyère en effet, discute, dissèque, analyse, critique, loue, admire une seule chose, qui est sa matière les comportements de ses semblables. Et il les regarde en moraliste. Son programme est explicite Je rends au public ce qu’il m’a prêté ; j’ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage il est juste que, l’ayant achevé avec toute l’attention pour la vérité dont je suis capable, et qu’il mérite de moi, je lui en fasse la restitution. Il peut regarder avec loisir ce portrait que j’ai fait de lui d’après nature, et s’il se connaît quelques-uns des défauts que je touche, s’en corriger. C’est l’unique fin que l’on doit se proposer en écrivant, et le succès aussi que l’on doit moins se promettre ; mais comme les hommes ne se dégoûtent point du vice, il ne faut pas aussi se lasser de leur reprocher ils seraient peut-être pires, s’ils venaient à manquer de censeurs ou de critiques ; c’est ce qui fait que l’on prêche et que l’on écrit. L’orateur et l’écrivain ne sauraient vaincre la joie qu’ils ont d’être applaudis ; mais ils devraient rougir d’eux-mêmes s’ils n’avaient cherché par leurs discours ou par leurs écrits que des éloges ; outre que l’approbation la plus sûre et la moins équivoque est le changement de mœurs et la réformation de ceux qui les lisent ou qui les écoutent. On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction ; et s’il arrive que l’on plaise, il ne faut pas néanmoins s’en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire. Brillant et … moderne La lecture des Caractères est facile, car le style est brillant. Certaines pensées surprennent par leur modernité, d’autres paraissent plus datées. Toutes méritent lecture, par le témoignage qu’elles représentent d’une époque. J’en suis à la moitié des Caractères. C’est un livre de chevet parfait on peut aisément le prendre, lire quelques passages, puis le refermer le temps de lire un autre ouvrage. On pourrait dire, s’il fallait faire une légère critique, que La Bruyère peut parfois, c’est probablement un trait de l’époque, se laisser emporter, par amour de la forme et du style, dans des pensées dont l’esthétique formelle indéniable masque à peine la faiblesse logique. Mais il reste, la plupart du temps, d’une grande intelligence des rapports humains, et un très fin observateur des comportements. La Bruyère, sociologue avant l’heure, porte un regard réflexif sur toute chose, autant sur les faits qu’il observe que sur son propre travail, et il est à ce titre un auteur moderne le fait même de mêler style et propos, langage et raisonnement, a été analysé par Roland Barthes comme une marque de prise de recul critique par rapport aux idées, aux intrications de la forme et du fond, propre à la modernité. Pour La Bruyère, être écrivain, c’est croire qu’en un certain sens le fond dépend de la forme, et qu’en travaillant et modifiant les structures de la forme, on finit par produire une intelligibilité particulière des choses, une découpe originale du réel, bref un sens nouveau le langage est à lui tout seul une idéologie.Roland Barthes 5 1 vote Évaluation de l'article LesCaractères sont, en quelques sorte, des mémoires, où, tantôt sous la forme d'une remarque, tantôt sous celle d'un portrait, La Bruyère note le souvenir d'une lecture, d'une rencontre, d'une conversation, d'une bonne ou d'une mauvaise fortune, de l'événement, grand ou petit, qui a retenu son attention. Guy Servois, OEuvres d "Les hommes sont très vains, et ils ne haïssent rien tant que de passer pour tels." Vanité, avarice, inconstance, hypo-crisie voici quelques-uns des travers humains que La Bruyère dénonce dans ce Livre de ses Caractères, oeuvre magistrale à laquelle il a consacré sa vie. Fin observateur, notre auteur brosse un portrait au vitriol de ses contemporains et, ce faisant, parvient à l'impossible saisir la nature insaisissable de l' Une frise chronologique historique et culturelle- Une introduction Pourquoi lire Les Caractères au XXIᵉ siècle ?- Le texte intégral annotéDes sujets pour s'entraîner à l'oral et à l'écrit du bac- Des analyses de textes au fil de l'oeuvre- Une méthodologie de la contraction de texte et de l'essai- Des exercices de grammaire avec corrections- Des exercices d'appropriationUn dossier pour situer et comprendre le texte- Une présentation de l'oeuvre et de La Bruyère dans son époque- Les mots importants des Caractères- Un groupement de textes autour du parcours du bac Peindre les Hommes, examiner la nature humaine. TM0hZJ5.
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  • dissertation sur les caractères de la bruyère